Après les diverses présentations, Elias Sanbar nous a présenté son point de vue.
Pour lui, avant le 11 septembre, tous les chocs avaient un point commun, ce qu’il a appelé un épicentre : La Palestine.
Après le 11 septembre il y a eu une rupture et un deuxième épicentre s’est ouvert : l’Irak. Depuis les USA s’installent dans un bourbier. Comment vont-ils s’en sortir ? En Irak s’installe une tribalisation du pays (libanisation). Les communautés se déchirent.
Puis il nous explique que les Kurdes qui ont mis beaucoup d’espoir dans la guerre en Irak et voir en retour la création d’un état Kurde devront digérer leur illusion. Il existe en effet un seul consensus dans la région : ne pas voir l’établissement d’un état Kurde. Tous sont d’accords : Russie, Turquie, Syrie, Iran, Liban et Israël. Ensuite, il nous explique que depuis toujours, bien des choses ont pris naissance la zone située entre le Nil et l’Euphrate.
Pour lui, à un moment, ces deux épicentres se rencontreront et alors à ce moment là tout sera à craindre. L’onde de choc se répandra sur toute la planète.
Une autre chose qu’il nous explique, c’est un peu d’histoire sur les USA et la naissance de ce pays. En effet, ce pays est passé directement de l’état de colonie à celui d’Empire. Depuis peu, les Usa sont en train de coloniser le monde. Ils s’installent dans tous les pays du Moyen Orient. Les plus grandes bases militaires des USA se situent dans ces pays, à la source du pétrole : Qatar, Les Emirats, Arabie Saoudite, Irak bien sûr, mais également en Egypte, en Tunisie et depuis peu la construction de la plus grande base en Libye. Nous voyons également les USA pousser dehors les français d’Algérie.
Les Usa s’installent sur le terrain pour garder le pétrole et non comme par le passé, s’allier avec ces pays et avoir un pays chargé de faire la police sur place : Israël.
– Et puis il y a eu la mort d’Arafat.
Petit à petit, nous sommes en train de nous apercevoir que le blocage ne venait pas de lui.
" Le diable n’est plus là "..." Moi je veux bien mais pas lui "...
Tel était le discours avant sa mort. Tout doucement Abbas devient un nouveau diable. Cette attitude d’Israël est suicidaire.
– avec le décès d’Arafat, commence une phase importante de construction de l’état en Palestine. La transition, commencée bien avant qu’Arafat tombe malade s’est faite de façon scrupuleuse, dans la plus grande légalité.
Un petit rappel sur les élections qui viennent de se dérouler en Palestine.
En premier il y a eu les élections municipales. Sur 26 scrutins, 126 femmes ont été élues. Ce qui fait 4 à 5 femmes par conseil. Cela est du jamais dans tous les pays de la région.
Ensuite, il y a eu les élections présidentielles. Ces élections se sont déroulées dans un pays sous occupation. Il y a eu 1300 observateurs étrangers durant ces élections pour 100 bureaux de vote.
Un petit arrêt sur le nombre très important de bureaux de votes qui a été multiplié par les Palestiniens pour pallier aux problèmes liés aux déplacements.
Là, également, Elias Sambar nous invite à nous pencher sur les résultats et surtout sur les pourcentages de participation. Le plus gros taux se situe dans les camps de réfugiés : 85%. Ensuite vient les zones rurales et enfin les zones urbaines. Et là, il nous fait remarquer que ceux qui ont le plus voté ce sont ceux qui ont le plus a subir les méfaits de l’occupation.
– Pour Elias Sambar, vient ensuite le sommet de Sharm El Sheikh qui est, lui, un succès.
* L’accord a eu lieu.
Et il remet en évidence quelques faits passés inaperçus :
Les Israéliens déclarent : " les habitants de Jérusalem Est ne pourront pas voter, car Jérusalem ne fait plus partie de la Palestine. " Immédiatement, après la réponse des USA tombe et les habitants de Jérusalem votent.
Les Israéliens répliquent en menaçant d’employer la loi de 1951 sur les absents. La loi sur les déclarés absents qui peut être appliquée en 24h, ce qui aurait pour effet d’empêcher le vote de plus de la moitié des Palestiniens de Jérusalem. Cette disposition est retirée sous la pression des USA.
Ces 2 petits incidents bénins en apparence montrent que les USA s’impliquent à fond.
Et puis, un autre fait tout aussi important est celui de l’absence de Condoleezza Rice durant la réunion de Sharm El Sheikh . Cette absence est diversement interprétée suivant les parties. Cris de victoire des Israéliens : " elle a compris que c’est nous qui menons le jeu ici. " Impression d’avoir abandonné la partie avant qu’elle soit commencée pour d’autres" etc.
Pour Elias Sanbar, il faut interpréter cette non présence parce qu’elle était sûre de la façon dont allait se passer cette réunion et que les consignes données seraient complètement appliquées. (Un peu comme une maman qui laisse ses enfants en pleine confiance après leur avoir fait ses recommandations.)
* L’accord s’est conclu par un " cessez-le-feu réciproque ". C’était la première fois.
* Ensuite il s’en est suivi un début de libération de prisonniers.
* Le cessez-le-feu tient depuis en grande partie.
* Le Hamas et le Jihad ont intégré l’OLP. (Ils acceptent donc pour la première fois l’idée de 2 états sur la ligne de cessez le feu de 1967).
Pour toutes ces raisons il se dessine pour Israël et la Palestine un véritable " Espoir de Paix "
Mais, car bien sûr après ce grand optimisme, il y a quand même beaucoup d’interrogations et d’obstacles.
Le premier est Gaza.
Pour Sharon, Gaza est une seule opération, et est la seule opération. Gaza est pour lui une fin en soi. Mais pour les Palestiniens, Gaza est l’un des deux membre d’un même couple. L’autre membre étant la Cisjordanie. 5000km².
En effet sur le terrain se passent des choses gravissimes. Les colonies se multiplient, le mur continue de se construire et déjà, 31% des terres de la Cisjordanie sont de l’autre côté de ce mur qui coupe de leurs terres 500 000 Palestiniens. Elias Sanbar insiste : " le mur ne sépare pas les Israéliens des Palestiniens, mais des Palestiniens d’autre Palestiniens. "
Ensuite il nous informe d’un autre fait passé presque inaperçu.
En premier, les Palestiniens n’ont pas droit d’accès aux registres fonciers de la Cisjordanie. Cela veut dire qu’ils ne connaissent pas la grandeur réelle des colonies. La partie visible des bâtiments bien sûr, mais c’est tout, le reste leur est caché. Sur combien de surface ces colonies étendent leur juridiction ? Ca ils ne peuvent pas le savoir car ils sont privés de cette information.
Avant la réunion de Sharm El Sheikh, les USA ont demandé aux Israéliens ces cartes afin de pouvoir contrôler le gel réel de ces colonies. Les Israéliens ont refusé et n’ont toujours pas obtempéré. Suite à ça, il y a eu rupture de la coopération entre les deux pays pour cette commission. Les choses en sont toujours là depuis, si ce n’est ce que depuis toujours Sharon annonce : l’évacuation des 4 colonies " illégales " de Cisjordanie. Dernièrement les USA ont fait savoir qu’après un survol de la Cisjordanie, il y aurait en fait 84 colonies " illégales ". Le terme de colonies " légales " et " illégales " a été inventé par Rabin.
Pourquoi ce changement subit des USA ? Non il n’ont pas enlevé leur soutien à Israël, mais ils adoptent un changement stratégique entamé en 1991 avec la première du Golfe. En 1991, pour la première fois les USA ont interdit à Israël d’intervenir directement dans le conflit, malgré l’agression par l’Irak des tirs des Scuds.
Quel est maintenant le rôle d’Israël ? Est-ce la fin du sionisme ? Le bourbier irakien se développe, pour les USA il y a urgence de réaménagement du Grand Moyen Orient. Pour que ce projet soit mené à bien et qu’il soit accepté par la région, il faut passer par le règlement du problème palestinien. Bush a perdu son bras de fer. Il souhaitait diriger le monde de façon unipolaire, depuis son discours a changé. Avant il n’hésitait pas à dire : " ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous ". Maintenant : " nous ne pourrons que réussir ensemble ".
Et c’est là qu’il y a un énorme obstacle qui se dessine dans la façon de vouloir traiter le " problème palestinien ".
G.W. Bush a parlé : " d’Etat viable et contigu "
Qu’est-ce qui se cache derrière cette expression ? Il n’a pas parlé d’Etat continu. Contigu, cela sous entend des murs mitoyens, des obstacles, ces obstacles étant les colonies. Pour les Palestiniens il ne peut pas y avoir " d’état saute mouton ".
Et pourtant sur le terrain, se construisent de plus en plus de tunnels, pour permettre aux Palestiniens de passer d’un " bantoustan " à un autre sans croiser les colons. Ces tunnels sont financés par la communauté internationale, l’Europe, les USA etc.
Cela veut dire que les colonies ne vont plus bouger.
Pour les Palestiniens : " Il ne peut pas y avoir de solution si les colonies restent. "
Elles sont comme un " cancer ", et de plus elles apparaissent comme des " électrons libres armés ".
Ce problème, si il n’est pas satisfait, provoquera la chute de Mahmoud Abbas.
" Tu discutes, tu parles et pendant ce temps notre terre s’évapore "
Pour les Israéliens, c’est pareil, ils s’appuient sur leur force militaire. Mais à quoi sert une force militaire s’il n’y a jamais de Paix.
Et là dessus Elias Sambar termine en disant que de plus en plus les colons sont détestés des autres Israéliens. Et il insiste, " il y a de gros espoirs de Paix mais également de gros obstacles pour rencontrer cette Paix ".
***
Son intervention se termine là, sous des applaudissements très nourris. Ensuite, durant près d’une heure il répondra à de nombreuses questions.
1ère question :
* " Quel est le rôle de l’Europe ? "
* " Pour simplifier, l’Europe ne peut pas avoir un rôle important diplomatiquement car chaque décision est prise en commun. Il ne reste donc que le plus petit dénominateur commun. Pourtant en Europe il y a des pays qui ont une position assez combative. L’Europe est la région du monde qui finance le plus en Palestine et c’est elle pourtant qui intervient le moins. l’Europe cède systématiquement devant les USA. Un exemple, " la feuille de route " qui est à l’origine élaborée en commun avec l’Europe, la Russie, l’ONU et un observateur des USA a été entièrement récupérée par Bush et les USA. C’est le plan G.W. Bush.
2ème question :
* " Que pouvez-vous nous dire sur les réfugiés et Jérusalem ? "
* " Jérusalem est indissociable du problème des colonies. Jérusalem ne peut pas être traité de façon différente. Jérusalem n’est pas que la vielle ville. Pour Israël, Jérusalem c’est un immense territoire, " Le Grand Jérusalem ", qui est colonisé à outrance afin de couper Jérusalem de la Cisjordanie afin de présenter comme toujours un fait accompli. Les 3 500 maisons qui doivent être construites pour l’agrandissement de la colonie de Maale Adoumim en sont un exemple. Si ce projet se réalise, la ceinture sera bouclée et Jérusalem sera entièrement coupée de la Cisjordanie".
Pour la vieille ville, Elias Sanbar nous raconte une histoire qui a eu lieu lors de négociation entre Palestiniens et Israéliens. Le sujet étant le Dôme du Rocher. La proposition d’une personne de la délégation israélienne a été la suivante : Le sous-sol sera israélien, la surface sera gérée par les Palestiniens et le ciel par Dieu. Qui peut négocier des sentiments ?
* "En ce qui concerne les réfugiés, c’est le nœud originel du conflit. Je pense qu’une fois réglé le problème de la colonisation, tous les autres problèmes peuvent l’être. Le problème des réfugiés fait parti des choses qui peuvent être négociable. Il n’est pas insurmontable ".
3ème question :
* " Que penser de ce qui se passe en ce moment au Liban ? "
* " Pour le Liban, ce qui se passe en ce moment est une très bonne chose. Les premières victimes du régime syrien sont les Syriens eux-mêmes. Et puis c’est la première fois qu’il n’y a pas de dominance communautariste. Pour le discours du représentant du Hezbollah, Hassan Nasrallah, c’est une épitaphe : nous remercions la Syrie pour tout ce qu’elle a fait pour le peuple libanais. Cela peut ce traduire, merci et bon vent. En ce qui concerne le désarmement du Hezbollah, dans un premier temps demandé par la France et les USA (résolution 1559) il est mis totalement en sourdine par ces derniers.
* Damas joue son existence au Liban. La pression extérieure est très forte (France et USA). Il existe aussi l’espoir d’une enquête internationale qui pourrait faire apparaître certain crimes dont la Syrie s’est rendue responsable : la guerre des camps, 8 000 morts, est un exemple."
4ème question :
* " Que pensez-vous du sommet arabe d’Alger ?"
* " C’est une pantalonnade. Israël a aussitôt signifié son refus. Les pays arabes peuvent vivre avec le problème Palestinien. Tous les états arabes sont illégitimes, un ennemi à leur porte leur permet pour la plupart de maintenir leur régime dictatorial, alors pourquoi voudraient-il régler ce problème qui les sert plutôt qu’il ne les dessert. Pour moi, c’est une comédie ridicule et honteuse. "
5ème question :
* " Est-ce que les USA, ne cherchent pas uniquement le pétrole de l’Irak et celui de l’Iran ? "
* " Les USA cherchent à installer leurs soldats au pied des puits de pétrole. La seule chose qui est recherchée, c’est tenir les puits, pas les pays. Depuis la réélection de Bush, la politique militaire des USA a changé. Qui aujourd’hui entend parler de Donald Rumsfeld partisan de la guerre en Irak et de la manière forte ? Paul Wolfovitz, autre personne évincée, vers la banque mondiale. Ce n’est pas vraiment une récompense, c’est plutôt un désaveu. Mais il y a un hic très sérieux pour mener cette politique de colonisation par les garnisons. En effet, l’armée des USA n’est plus une armée de conscription, c’est une armée professionnelle, basée sur le volontariat. Pour ouvrir un deuxième front par exemple, il leur faudrait recruter dans des marines. Mais depuis la dernière guerre du Golfe il n’y a plus de volontaires.
6ème question :
* Que vont devenir les colonies de Gaza après leur démantèlement et est-ce que cette évacuation aura lieu ?
* " Je vais commencer par la deuxième partie de la question. Pour moi, je suis sûr que l’évacuation de Gaza aura lieu. Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d’abord il y a l’impact diplomatique qui sera très important et également le fait qu’Ariel Sharon est convaincu que l’évacuation de Gaza est une fin en soi. Sur le terrain, il y a également des signes qui ne mentent pas : la moitié des colons ont déjà signé le document comme quoi ils acceptaient de quitter Gaza. Un autre signe plutôt cocasse, c’est qu’il est en train de se construire 5 prisons en bordure de Gaza pour enfermer les colons récalcitrants et qu’ils construisent des prisons pour accueillir des familles entières. Il serait impensable de séparer les familles. Un autre signe est la négociation qui a eu lieu entre la police et les colons qui prévoit que les policiers viendront sans armes.
* Pour l’état dans le quel seront restituées les colonies, rasées ou bien en l’état, je pense qu’il y a de grande chance pour qu’elles soient vendues à la Palestine. Déjà de richissimes princes arabes se sont proposés de les acheter pour en faire don aux familles palestiniennes les plus démunies."
7ème Question :
* " Quel est le rôle de la France ? Que signifie d’après-vous la visite du premier ministre J.P. Raffarin en Israël ? "
* " La France, n’a pas, contrairement à ceux qui le disent, une politique pro-palestinienne. Penser que les Palestiniens ont la France dans leur poche est une blague.
* En ce qui concerne la visite de J. P. Raffarin en Israël c’est à mon sens une réponse aux critiques du CRIF lors de leur repas annuel. La politique étrangère de la France ne se fait pas qu’à l’Elysée et au Quai d’Orsay. Au sujet de la critique du CRIF au gouvernement français faite par son président Cukierman, il existe une réponse d’Alain Minc qui est d’une violence inhabituelle. Cette lettre a été publiée sur le Web et est donc en lecture publique. "
8ème question :
* " Que pouvez-vous nous dire de la construction des 6 000 maisons d’habitations situées entre la ligne verte et le Mur. Notamment des 1 500 maisons qui doivent être construites sur les terres de Jayyous et de Qalqilya ? "
* " Qalqilya est un exemple parfait des méfaits de la construction du mur. Le mur contrairement à ce qu’il se dit, ne sépare pas les Israéliens des Palestiniens mais uniquement les seuls Palestiniens. Qalqilya est une ville de 50 000 habitants qui est entièrement fermée par un mur en béton de 8 m de haut. Il ne reste qu’une seule entrée qui peut être bouclée à tout moment par uniquement 2 soldats. Déjà beaucoup d’habitants de Qalqilya ont quitté la ville car il n’est plus possible d’y vivre normalement. "
9ème question ( posée par le président de France Israël Limousin) :
* " Vous avez parlé des extrémistes des deux côtés. Nous à Limoges, nous avons une particularité, c’est que tous les ambassadeurs d’Israël nous ont rendu visite. Nous sommes très bien informés de ce qui se passent en Israël et en Palestine car il y a des gens du Limousin qui se rendent régulièrement sur place. Nous savons que les extrémistes religieux en Israël ne sont qu’une petite minorité. Pouvez-vous nous éclairer à ce sujet ? "
* " Il est vrais que les extrémistes orthodoxes qui sont pour la plupart des colons ne sont pas très nombreux. Qu’ils ne sont plus du tout appréciés par la grande majorité de la population israélienne. Mais ils n’en sont pas moins très actifs et très dangereux. Une anecdote que je peux relater c’est lorsque je me suis rendu en Israël lors des dernières élections palestiniennes. Pour protester contre l’évacuation de Gaza, nombreux étaient les colons qui arboraient une étoile orange sur leur veste. Comme aux années les plus noires de leur histoire. Le orange avait été choisi en parallèle avec les derniers événements d’Ukraine. Ils portaient également des banderoles où était inscrit " Holocauste fait par Sharon ".
* Un autre fait beaucoup plus grave que ce que je viens de vous relater concerne l’armée israélienne. Cette dernière est une armée de conscription. Il existe deux armées en Israël. La première des conscrits et la seconde qui est celle des unités d’élite qui est basée sur le volontariat. Les colons se sont rués massivement vers ces unités d’élite. Ils représentent maintenant une force armée non négligeable dont certains généraux se sont déjà inquiétés. Il y a un autre point sur l’armée qui concerne les unités territoriales. Ces unités sont constituées principalement par les habitants de la région donc par les colons. Ces derniers ont tout intérêt à pourrir la vie des Palestiniens de leur région. C’est pour ces deux raisons que le mouvement des extrémistes religieux est loin d’être négligeable.
* Je voudrais revenir un instant sur l’évacuation de Gaza. En cédant sur des points annexes pour favoriser l’évacuation de Gaza, ces points annexes risquent de devenir très vite des points forts. Faciliter la réinstallation des colons de Gaza dans les colonies de Cisjordanie est un point bloquant tout processus de Paix.
10ème question :
* " Que penser des résultats des dernières élections et des partis d’opposition en Palestine ? Et est-ce que les extrémistes ne risque par de faire capoter le processus de Paix ? "
* " Les extrémistes, c’est une belle blague, ils ne sont pas les maîtres du jeux".
* En ce qui concerne les partis d’opposition, notamment Mustapha Barghouti, c’est très bien qu’il y ait des partis d’opposition, c’est enrichissant pour la démocratie. Quand au résultat, je pense que Mustapha Barghouti a obtenu environ 20% des voix, je pense que réellement c’est ce qu’il représente dans la société palestinienne.
* Le plus gros des bouleversements qui a lieu en ce moment en Palestine se situe au sein du Fatah. Cette bataille interne est très forte. De son résultat dépendra la politique future de l’Autorité Nationale Palestinienne.
* Un instant encore je veux revenir sur les extrêmes. Le Hamas, par exemple s’est rallié à l’idée de participer aux élections et non plus de les boycotter. Il souhaite également participer à un futur Parlement et même à un gouvernement. Cela est un signe très fort. Le Hamas a pris le train.
* Je vais conclure en me répétant. Si ceux qui optent pour la voie diplomatique reviennent bredouilles, alors à ce moment les extrémistes seront renforcés. " Tu parles, tu parles et pendant ce temps là notre terre s’évapore ". C’est cela le plus important. "
Ce résumé est tiré de notes qui mêmes importantes n’en sont pas moins sujettes à des erreurs d’interprétation ou de compréhension. Il ne doit être pris que comme un résumé fait par une personne qui peut faire comme tout un chacun des erreurs.