Al-Haq considère que les élections d’hier qui se sont déroulées à travers tous les territoires palestiniens occupés ont été positives. Environ 65% des électeurs palestiniens inscrits ont participé aux élections présidentielles qui ont été vérifiées par de nombreux observateurs internationaux et locaux et qui se sont déroulées dans leur majorité en accord avec les standards légaux d’élections justes et libres.
En tant qu’organisation [1] qui a participé avec ses observateurs locaux à travers toutes la Cisjordanie, Al-Haq estime que malgré le fait qu’il y ait eu quelques erreurs lors du processus, le succès dans son ensemble démontre que la Commission Centrale des Elections (CEC) a travaillé dur et que le peuple palestinien soutenait des élections démocratiques.
Néanmoins, les autorités israéliennes ont imposé plusieurs restrictions importantes sur le processus particulièrement dans la région de Jérusalem Est.
Alors qu’un certain nombre de check-points avaient été retirés à travers la Cisjordanie, une grande partie de ceux entourant Jérusalem Est sont restés.
Les officiels israéliens ont également imposé plusieurs check-points mobiles dans les environs. Les Palestiniens de Jérusalem essayant d’atteindre les zones alentours pour voter ont dû faire face dans ces check-points à des queues importantes et dans certains cas, ont appris qu’ils n’avaient même pas le droit de passer.
Le système mis en place pour les habitants de Jérusalem leur permettant de voter dans les bureaux de postes, présentaient aussi des problèmes sérieux : intimité limitée et difficultés à faire fonctionner une activité électorale dans des installations postales en fonctionnement.
Al-Haq est très inquiet et pense que de telles restrictions étaient voulues dans le but de faire pression sur les Palestiniens pour qu’ils ne participent pas au processus électoral. Al-Haq estime que lors des prochaines élections, les habitants dans les territoires occupés, les Palestiniens de Jérusalem doivent pouvoir voter dans des locaux électoraux palestiniens basés dans Jérusalem.
Il y a eu deux problèmes notables résultant de changements faits par le CEC en fin d’après midi le jour même des élections, notamment le prolongement de deux heures supplémentaires pendant la période de vote ainsi que la décision de permettre à des particuliers qui n’avaient pas encore voté de s’inscrire et de voter dans les Centres Electoraux d’Etat Civil sans se soucier s’ils étaient sur les listes des électeurs inscrits dans le centre en question.
De plus, l’absence d’une liste d’électeurs inscrits a fait qu’il a fallu se fier à l’encre indélébile peinte sur les pouces des électeurs ayant votés, encre dont l’indélébilité semble avoir été variable.
Ces problèmes ont été exacerbés par le fait que le CEC n’avait pas affiché à l’extérieur des centres électoraux les listes des électeurs inscrits accrédités à chaque centre de vote comme cela est stipulé par la Loi Electorale Palestinienne No13 de 1995.
Finalement, il y a eu quelques problèmes isolés concernant des membres de la branche exécutive de l’Autorité Nationale Palestinienne, tel que le fait de chercher à outrepasser les dispositions de la loi en votant sans carte d’identité.
Malgré ces problèmes, Al-Haq pense que les élections d’hier se sont déroulées dans l’ensemble dans les règles en conformité avec la loi internationale et interne.
Il est sans aucun doute extrêmement difficile de conduire une élection nationale alors qu’un pays est sous occupation et les élections d’hier ont clairement montré que le peuple palestinien est partisan de la démocratie.
L’organisation note que le processus électoral n’est pas encore complet et recommande vivement à l’Autorité Nationale Palestinienne de mettre en route les élections législatives dès que possible en prenant en compte les problèmes qui ont été soulevés pendant cette présente élection.