Chaque semaine, les bilans macabres des victimes de l’armée israélienne et des groupes de colons armés s’amplifient en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est. Le 9 août 2024, on en décomptait 264. Ils sont désormais 284, le 23 août 2024.
Les victimes étaient originaires des gouvernorats de Tubas, Tulkarem, Jénine, Jérusalem-Est occupée, Hébron/Al-Khalil, Qalqiliya et Naplouse.
Les Palestiniens qui ont pu être identifiés s’appelaient : Subhi Ahmed Subhi Al-Baz (36 ans), Kifah Issam Dabaya (34 ans), Tariq Ziad Abdulrahim Dawoud (18 ans), Moataz Sarsour (19 ans), Shadi Shiha (16 ans), Mohammad Jawad Mohammad Beni Dib (18 ans), Fayaz Fouaz Fayaz Amer (33 ans), Khaled Nedal Ahmed Deeb (19 ans), Amro Mahmoud Ali Beni Odeh (18 ans), Muhammad Jawad Muhammad Bani Deeb (18 ans), Rashid Abdul Qadir (23 ans), Ahmed Shaikh Khalil (20 ans), Wael Masha (18 ans), Jamal Ahmed Abdel Rahman Al-Saudi (21 ans), Raafat Mahmoud Raafat Subhi Dawasi (28 ans), Ahmed Walid Ahmed Abu Arra (32 ans), Mahmoud Ibrahim Al-Haroub (18 ans), Youssef Saadat Khaled Habal (36 ans), Imad Taiseer Shreim (34 ans), Muawiya Al-Haj Ahmed (30 ans) et Waseem Anbar (30 ans).
Dès le dimanche 11 août 2024, deux habitants de Jénine sont morts. Subhi Ahmed Subhi Al-Baz et Kifah Issam Dabaya ont succombé à leurs graves blessures par balles. L’un et l’autre avaient été blessés au cours de raids différents dans la ville et le camp de réfugié·es de Jénine dans les semaines précédant leurs décès.
Le lendemain, le jeune Tariq Ziad Abdulrahim Dawoud (18 ans), a été abattu d’une balle à bout portant lors d’une incursion dans le village d’Azzoun, à l’est de Qalqiliya.
Dans les premières heures de la matinée du 13 août, Moataz Sarsour a été touché par plusieurs balles lors d’un raid contre le camp de réfugié·es d’Al-Amari à Ramallah. Des habitant·es s’étaient réuni·es au cœur du camp contre cette nouvelle agression, tandis que l’armée israélienne a réprimé la mobilisation dans le sang en blessant gravement plusieurs jeunes Palestinien·nes, parmi lesquel·les Moataz Sarsour qui décèdera quelques heures plus tard.
Shadi Shiha a connu le même sort le lendemain dans une attaque contre la localité d’Anata, située à l’est de Jérusalem-Est occupée. Le 14 août 2024, ce jeune Palestinien a donc été tué lors d’une manifestation contre les démolitions quotidiennes qui frappent tous les quartiers et localités de la partie occupée de la ville. Les autorités israéliennes ont refusé de rendre le corps de l’adolescent et exigent qu’il ne soit pas enterré à l’intérieur du village.
Toujours le 14 août, l’armée israélienne a assassiné cinq Palestiniens dans le gouvernorat de Tubas. Mohammad Jawad Mohammad Beni Dib, Fayaz Fouaz Fayaz Amer, Khaled Nedal Ahmed Deeb et Amro Mahmoud Ali Beni Odeh ont été tués dans le bombardement d’une maison à l’extérieur de la ville de Tubas. Le bombardement semble avoir été mené par un drone.
Quand à Muhammad Jawad Muhammad Bani Deeb, il a été abattu de plusieurs balles dans son village de Tammoun, au sud-est de Tubas. L’ensemble des blessé·es et tués n’ont pas pu être pris en charge par les équipes du Croissant Rouge Palestinien, l’armée israélienne les ayant empêché d’accéder à la zone.
Le jeudi 15 août 2024, des commandos de colons lourdement armés ont mené une vaste attaque de terreur dans le village de Jit, situé entre Qalqiliya et Naplouse. Cette offensive n’avait pas d’objectif clair au-delà de tuer, brûler et détruire. Les dizaines de colons ont assassiné un jeune Palestinien de 23 ans et en ont blessé au moins 12 autres par balles.
Rashid Abdul Qadir (23 ans) est la principale victime de cette énième attaque. En tentant de s’interposer, il a été criblé de balles par un groupe de colons. Les soldats présents sur les lieux du crime ont arrêté un seul colon ayant pris part à l’attaque et ce dernier n’a toujours pas été inculpé.
Quelques heures plus tard, deux jeunes Palestiniens ont été tués dans un bombardement sur le camp de réfugié·es de Balata à Naplouse. Ahmed Shaikh Khalil et Wael Masha sont morts suite à un tir de missile qui aura touché au moins neuf personnes. Des affrontements ont éclaté suite à cette attaque et ont causé la mort d’au moins quatre autres Palestiniens.
Jamal Ahmed Abdel Rahman Al-Saudi faisait partie des blessé·es du bombardement. Il décèdera cinq jours plus tard à l’hôpital Rafidia de Naplouse.
Le 17 août 2024, deux Palestiniens ont à nouveau été tués dans un bombardement. L’armée israélienne a tiré un missile sur un véhicule à proximité du rond-point pastèque. Raafat Mahmoud Raafat Subhi Dawasi et Ahmed Walid Ahmed Abu Arra, ont été tués sur le coup. Les autorités sanitaires ont signalé que leurs corps étaient complètement carbonisés lors de leur arrivée à l’hôpital gouvernemental de Jénine.
Le mardi 20 août, les autorités sanitaires palestiniennes ont annoncé le décès de Mahmoud Ibrahim Al-Haroub. Ce jeune homme de 18 ans avait reçu une balle dans l’œil lors de protestations dans la localité de Dura au sud d’Hébron/ Al-Khalil.
Quelques heures plus tôt, Youssef Saadat Khaled Habal (36 ans) a été mortellement renversé alors qu’il tentait d’échapper aux troupes israéliennes à la sortie du village de Burqa.
Enfin, le 22 août 2024, un bombardement israélien a causé la mort de trois Palestiniens dans le camp de réfugié·es de Tulkarem, au nord-ouest de la Cisjordanie occupée.
Dans une invasion qui aura duré plus de 12h, les troupes israéliennes ont systématiquement semé la destruction des biens, des personnes et des infrastructures. Les dégâts sont immenses et le nombre de blessé·es est encore impressionnant. Il en résulte la mort de Waseem Anbar, Imad Taiseer Shreim et Muawiya Al-Haj Ahmed.
Waseem Anbar est le est le 284e Palestinien tué en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est en 2024, le 624e depuis le 7 octobre 2023.
Sources : WAFA / Younis Tirawi / Quds News Network
Photo : Montage AFPS