11 septembre 2020
« La déclaration de Bahreïn et d’Israël n’est pas un accord de paix. C’est le Président des EU, Donald Trump, qui joue avec sa base dans le cadre des élections et c’est une récompense à l’agression et à l’impunité croissantes d’Israël. La normalisation entre Bahreïn et Israël a eu lieu subrepticement. L’administration des EU a usé de toute sa puissance politique et économique pour extorquer, faire pression, et intimider les Etats qu’ils soient arabes ou non pour qu’ils banalisent la colonisation israélienne et le fait de fouler aux pieds les principes fondamentaux du droit international, dont aussi l’acceptation tacite du crime de guerre qu’est l’annexion. Le chemin vers une véritable paix doit être fondé sur le respect mutuel et sur l’adhésion au droit international.
Au contraire, la promesse mensongère de la prospérité et de la paix fondée sur la démarche des EU et d’Israël se révèlera être un mirage dévastateur qui ne fera que déstabiliser davantage la région. La normalisation entre les états de la région et Israël ne changera pas la nature de ce conflit, qui consiste en un refus systématique du droit inaliénable du peuple palestinien à la liberté et à la souveraineté. L’administration des EU peut continuer à exercer dans la région son pouvoir de coercition pour répondre à ses besoins électoraux, tout en exerçant une pression impitoyable sur les Palestiniens. Cependant, une telle démarche arrogante et ignorante n’amènera pas les Palestiniens à se mettre à genoux.
Les Palestiniens demeurent profondément enracinés dans leur patrie et déterminés à obtenir le respect de leurs droits fondamentaux à une réalité de liberté, de dignité et de souveraineté. Nous ne renoncerons pas à notre institution et nous n’abandonnerons pas non plus notre responsabilité d’apporter une paix véritable et juste à nos générations futures. La justice en Palestine est un impératif moral et légal qui ne peut être ni ignoré, ni refusé ».
Traduit de l’anglais par Yves Jardin, membre du GT de l’AFPS sur les prisonniers