Malheureusement, ma tentative pour entrer dans Gaza n’a pas abouti. À moins que vous soyez un membre d’une ONG enregistrée ou d’une organisation de presse internationale qui a obtenu une autorisation à l’avance, Gaza est complètement fermé aux internationaux.
Je suppose qu’il devrait y avoir quelque chose de merveilleux d’être à Bethlehem le dimanche de Pâques. Le soleil brille et la ville est silencieuse (sans soldats et sans touristes). Nous sommes cependant le 11 avril et il y a exactement un an aujourd’hui, je montais Milk Grotto Street vers Manger Square.
Milk Grotto est l’endroit où Marie a donné à Jésus son premier lait et également l’endroit où je me trouvais le 11 avril de l’an dernier quand une stridente sonnerie de téléphone a brisé le calme de l’après-midi pour nous informer que Tom Hurndall avait reçu une balle dans la tête à Rafah. Une blessure dont il est mort ensuite.
Je ne peux pas trouver les mots pour décrire les emotions que j’ai ressenties mais j’ai en mémoire comment mon sang s’est glacé. Le lendemain matin, je suis allé à Gaza avec Starhawk et nous avons rejoint les membres de l’ISM à Gaza, un groupe d’internationaux totallement choqués qui ont vu deux de leurs amis visés délibérément par l’IDF.
Cela se passait moins de quatre semaines après que Rachel ait été tuée et beaucoup de membres du groupe portaient des vêtements imbibés du sang de Tom.
J’ai passé presque un mois à Gaza et je m’y suis fait beaucoup d’amis, des gens avec qui je suis en contact de façon hebdomadaire pendant que j’essaye de garder une fenêtre ouverte sur le monde extérieur qu’ils ne sont pas autorisés à voir.
C’était simplement normal qu’exactement un an plus tard, je devais essayer de retourner à Gaza et à Rafah pour déposer des fleurs à l’endroit où Tom est tombé et pour passer un peu de temps avec mes amis à Rafah.
Malheureusement, ma tentative pour entrer dans Gaza n’a pas abouti. À moins que vous soyez un membre d’une ONG enregistrée ou d’une organisation de presse internationale qui a obtenu une autorisation à l’avance, Gaza est complètement fermé aux internationaux.
Et ainsi, ce matin je me suis tenu dans la chaleur ardente du soleil du début de matinée et j’ai louché sur la prison de béton qu’est Gaza et j’ai seulement espéré qu’un jour je pourrais y retourner.
En pensant à Tom et au sacrifice qu’il a fait il y a exactement un an, j’ai cueilli une petite fleur et je l’ai déposée à l’entrée d’Erez. C’est le seul petit geste que j’ai pensé pouvoir faire.
J’espère sincèrement et en même temps, j’en doute, qu’il y aura encore une ville appelée Rafah la prochaine fois que je viendrai.