La Cisjordanie vient de vivre deux semaines d’une violence inouïe à l’encontre de sa population civile. Au cours de ces derniers jours, 17 palestinien.nes sont tombées sous les balles de l’armée israélienne ou dans des attaques de colons extrémistes. Ces drames ont eu lieu à Gaza, Hébron/Al-Khalil, Naplouse, Jénine, Qalqilya et Jéricho.
Le 22 février, au cours d’une boucherie entre l’armée israélienne et la population de Naplouse, onze palestiniens étaient tuées. Au-delà des victimes mortelles, cet assaut sanglant a causé plus de 100 blessé.es dont sept dans un état critique.
La tuerie de Naplouse a donc fait onze victimes mortelles : Saabe Baara (72 ans), Anan Shawkat Annab (66 ans), Abdul Hadi Abdul Aziz Ashqar (61 ans) Mohammad Farid Shaaban (16 ans) Tamer Nimer Minawi (33 ans) Mohammad Khaled Anbousi (25 ans) Musaab Munir Awais (26 ans) Hussam Bassam Isleem (24 ans) Mohammad Abdul Fattah Abdul Ghani (23 ans) et Walid Riyad Dikhil (23 ans), Jasser Qnair.
A noter qu’Hadi Ashkar a été identifié par l’infirmier qui tentait de le réanimer. Ce dernier a ensuite réalisé qu’il tentait de sauver son propre père. Les dix premières victimes ont rapidement été annoncées. La mort d’ Anan Shawkat Annab (61 ans) n’a été déclarée qu’en fin de journée. Ce dernier n’a pas survécu aux asphyxies qu’il a subies durant l’assaut militaire.
Le 23 février, les autorités sanitaires annonçaient la mort de Mohamad Abu Salah (29 ans). Ce dernier a succombé aux blessures qu’il avait subies durant le raid meurtrier de Jénine le 26 janvier 2023. Ce jour-là, l’armée israélienne avait criblé son ventre de balles.
Le même jour, les autorités médicales du camp de réfugié.es de Jabalia ont annoncé le décès de Muhamma Abu Al-Amreen (15 ans), blessé par balles il y a deux ans alors qu’il manifestait pacifiquement à la frontière de la Bande de Gaza.
Enfin, le vendredi 24 février, le jeune Mohammed Jawabreh (22 ans), a succombé aux blessures qu’il avait subi lors d’un raid de l’armée israélienne dans le camp de réfugiés d’Al-Arroub au nord d’Hébron/Al-Khalil. Touché à la tête par des tirs à balles réelles, ce dernier a été déclaré mort à l’hôpital al-Ahli.
La dernière semaine de février a commencé par un drame. Celui de Huwara. Au cours d’une attaque de colons extrémistes sans précédent, sur les villages du sud de Naplouse, à Huwara, Burin et Za’tara, des centaines d’agressions ont eu lieu.
La nuit du 26 février aura été l’une des plus dramatiques en termes de violences perpétuées par des colons extrémistes au cours de ce dernières semaines. Les colons ont déclenché un nombre incalculable d’incendies, brulant maisons, commerces et véhicules et agressé des dizaines d’habitant.es, à l’arme blanche, avec des pierres ou à balles réelles. Tout cela sous la surveillance de l’armée israélienne.
C’est lors de cette nuit d’’attaques qu’est mort Sameh Hamdallah Mahmoud Aqtash (37 ans), touché par une balle dans l’abdomen tirée par un colon qui n’a toujours pas été inquiété par la justice israélienne.
Le 1er mars, le jeune Mahmoud Hamdan (22 ans) est mort au cours d’un raid mené par l’armée israélienne dans le camp de réfugié.es d’Aqbat Jaber à Jéricho. Ce raid a été organisé dans le cadre d’un blocus de plusieurs jours sur l’ensemble de la ville. Le deuxième de grande ampleur en 2023.
Enfin à Qalqilya, le 2 mars, Mohamed Sleem (15 ans) est mort après avoir été touché par balles dans le village d’Azzoun. La mort de cet adolescent augmente encore le nombre de mineur.es tué.es par l’armée israélienne en 2023.
Avec la croissance continue de ce bilan macabre, l’année 2023 s’annonce comme l’une des plus meurtrières pour les palestinien.nes, avec plus de 60 morts parmi la population et nous n’en sommes qu’au deuxième mois de l’année.
Sources : WAFA / Eye on Palestine
Photos : WAFA / Eye on Palestine