12 juillet 2004,
Le peuple palestinien et sa direction ont été plutôt troublés et déçus par la réponse officielle négative américaine à la décision de la Cour Internationale de Justice, simplement parce qu’il n’y a que deux voies pour les Palestiniens pour atteindre leur objectif.
Une des voies est l’approche qui est mise en avant par les extrémistes : combattre de toutes les manières possibles pour mettre fin à l’occupation et chasser les Israéliens, sans se soucier de considérations politiques, légales ou humaines. L’autre voie est basée sur la poursuite de méthodes légales et l’application de la loi internationale.
Le camp de la paix palestinien base ses demandes et son programme politique sur les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité des Nations Unies et sur la loi internationale.
Les membres de ce camp ont toujours essayé de convaincre leurs collègues palestiniens que la loi est le langage compris par le monde civilisé et surtout par l’Ouest.
Nous avons soutenu que si nous, les Palestiniens, voulons attirer le soutien de la communauté internationale, surtout celui de l’Europe et des Etats-Unis, nous devons poursuivre les procédures légales et baser nos objectifs sur les paramètres de la loi internationale et des résolutions relevant du Conseil de Sécurité.
Le fait d’avoir amené le problème du Mur à la Cour Internationale de Justice à La Haye illustre l’approche qu’encourage le camp de la paix palestinien.
Malheureusement, le rejet et la réception négative à Washington vis-à-vis de cette opinion a un effet très destructif sur le débat actuel entre ces deux tendances à l’intérieur de la société palestinienne.
Néanmoins, le peuple palestinien a été encouragé par la décision de La Haye et est déterminé à essayer de bénéficier de cette décision à tous les niveaux possible.
La façon dont nous lisons cette constatation va au-delà du problème du Mur. La décision prise par le plus important organe légal dans le monde, a mis fin au débat autour de la question à savoir si ces territoires (c’est-à-dire la Cisjordanie y compris Jérusalem, et la Bande de Gaza) sont "disputés" où si ils sont "occupés".
De plus, la résolution a mis fin à toute possibilité pour Israël de déclarer Jérusalem-Est comme capitale d’Israël. Cela a consolidé la position politique et de négociation disant que Jérusalem-Est et le reste des Territoires Palestiniens Occupés, y compris les colonies, sont sous occupation illégale, belligérante et militaire.
La décision a également renforcé la possibilité d’appliquer la Quatrième Convention de Genève aux territoires occupés.
La manière navrante dont les responsables israéliens ont réagi à cette décision essayait de lier l’idée de la construction du Mur avec la situation d’insécurité à l’intérieur d’Israël. Ils ont reçu de l’aide pour ces arguments avec la malencontreuse explosion à Tel Aviv. Mais ces protestations ont négligé le fait que ni les Palestiniens ni la Cour Internationale de Justice n’ont de problème avec le fait qu’Israël construise un Mur de sécurité sur le territoire israélien ou sur la frontière plutôt qu’à l’intérieur des Territoires Palestiniens Occupés.