Des dizaines de journalistes, militants et écrivains palestiniens ont été bloqués des réseaux sociaux ou ont vu leurs posts censurés pour avoir relayé le bombardement israélien de la bande de Gaza en août, selon de nouvelles révélations choquantes.
L’organisation libanaise de défense de la liberté de la presse SKeyes a accusé Facebook, TikTok et Whatsapp de fermer les comptes des habitants et habitantes de Gaza qui signalaient la mort de civils.
"J’ai posté un certain nombre de photos détaillant les civils tués par les forces israéliennes dans la bande de Gaza le 17 août", a déclaré le journaliste indépendant Omar Abu Nada à SKeyes.
"Ils m’ont alors accusé d’avoir enfreint leurs normes de publication. Cela s’est également produit sur TikTok, après que j’ai publié des vidéos des personnes décédées - et pour la même raison", a-t-il poursuivi.
" Mais la véritable raison est claire : il s’agit d’éliminer tout contenu palestinien de leurs plateformes", a conclu Abu Nada.
Abdulhamid al-Ati, diffuseur à al-Watan, a également fait partie des personnes visées.
"Mon premier avertissement est venu lorsque j’ai publié la photo d’Adam Nabulsi tué par les forces d’occupation. J’ai été suspendu de toute publication ou commentaire pendant 30 jours, le temps que mes publications soient examinées", a déclaré al-Ati.
WhatsApp a complètement fermé le compte d’al-Ati pour une durée indéterminée le 28 août.
"Je pense que la fermeture de mon compte WhatsApp a pour but de m’empêcher de publier mon travail journalistique", a-t-il déclaré.
Ce n’est pas la première fois que des journalistes palestiniens sont écartés des plateformes mondiales de réseaux sociaux pour avoir dénoncé les violations israéliennes contre les Palestiniens.
En mai 2021, pendant la guerre d’Israël contre Gaza, des dizaines de comptes WhatsApp de journalistes palestiniens avaient été bloqués.
Le vice-président du Syndicat des journalistes palestiniens, Tahseen al-Astall, avait alors déclaré à l’AFP qu’"une centaine de journalistes" à Gaza avaient vu leurs comptes bloqués par la plateforme appartenant à Facebook.
7amleh - le Centre arabe pour le développement des médias sociaux - a déclaré avoir recensé 500 cas de violation des "droits numériques" des Palestiniens entre le 6 et le 19 mai, lors des attaques répétées d’Israël.
Traduction et mise en page : AFPS / DD