Depuis le 31 juillet 2024, le village d’Al-Makhrour à Beit Jala est victime d’une nouvelle étape de la colonisation. Ce village Palestinien, situé près de la frontière israélienne, à l’ouest de Bethléem et au sud de Jérusalem-Est occupée, fait face à la mobilisation inédite des groupes de colons issus des colonies de Gush Etzion dont l’objectif est le nettoyage ethnique des terres Palestiniennes situées entre Jérusalem et Bethléem.
La famille Kisiya, victime de cette énième éviction bénéficie d’une décision juridique israélienne en sa faveur, que les autorités israéliennes refusent de respecter.
Over the last few days, settlers have attacked the Cassia family’s land and property in Beit Jala (near Bethlehem) in order to steal it. This is a process that has been ongoing over years, in which the JNF/KKL has attempted to claim the land was sold to them. pic.twitter.com/9PLzEDF4Ha
— Good Shepherd Collective (@Shepherds4Good) August 4, 2024
Le 31 juillet, un groupe de colons mené par Lior Tal et Yaron Rosenthal, le nouveau chef du Conseil Régional de Gush Etzion, s’est installé dans la propriété de la famille Kisiya après qu’un ordre militaire ait autorisé leur déplacement forcé.
Today in Al-Makhrur in Beit Jala, near Bethlehem, the Civil Administration raided the private land of Ramzi Kaisiah and destroyed a temporary structure, claiming that JNF bought the land in 1969, even though the family have documents that prove ownership. When Kaisiah asked the… pic.twitter.com/IxIE1mOytK
— מסתכלים לכיבוש בעיניים (@Mistaclim) July 31, 2024
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les colons israéliens ont fait changer les portes et les clôtures de la propriété afin de signaler aux habitant.es leur volonté d’installation définitive. Jeudi 1 aout, quand la famille Kisiya a tenté de revenir sur ses terres, les Palestinien.nes et les activistes qui les accompagnaient ont été attaqué.es par les colons.
Les troupes isaéliennes ont fait évacuer la propriété. Les habitant.es ont été expulsé.es, accompagné.es par les riverain.es et notamment les membres de la communauté chrétienne de la région, dont est issue la famille Kisiya, mais aussi des activistes israélien.nes et d’autres issu.es de la solidarité internationale. Les colons ont par contre été autorisés à rester sur la propriété par les soldats israéliens.
Le vendredi 2 aout, l’armée israélienne a déclaré un ordre militaire interdisant l’entrée sur la zone à toute personne, à l’exception des colons. Lorsque la famille Kisiya est revenue sur sa terre avec ses soutiens, elle a été accueillie avec des jets de grenade de la part des soldats israéliens. La scène s’est à nouveau déroulée le lendemain, le samedi 3 aout.
Settlers, protected by Israeli occupation forces, evicted a family from my hometown Beit Jala. This is as awful as every expulsion, but its consequences threaten to consolidate the Israeli annexation of the western Bethlehem area, known by the settlers as “Gush Etzion” (1/6) pic.twitter.com/1K0DtybYs6
— Xavier Abu Eid (@xabueid) August 1, 2024
Depuis, les mobilisations se poursuivent chaque jour, dans l’espoir que la famille Kisiya retrouve sa terre, et que les colons rendent la maison qu’ils viennent de voler.
Sources : WAFA / Mistaclim / Free Jerusalem / Combatants For Peace / Voices Against War / Good Shepherd Collective / Jalal-AK / Xavier Abu Eid / Alice Level / Sources Locales
Photo : Free Jerusalem
Alice Kisiya brandissant la décision judiciaire israélienne devant le nouveau portail installé devant sa maison par les colons.