Après la visite, les hauts diplomates ont déclaré que le déplacement forcé constitue une "violation claire du droit international".
1200 Palestiniens habitant dans la région de Masafer Yatta, dont plus de 500 enfants, sont actuellement menacés de démolition massive, de déplacement et de transfert forcé.
Israeli occupation forces opened fire on Wednesday at Palestinian houses in the Masafer Yatta area, near Hebron (Al-Khalil).https://t.co/CLyFRQxg0k pic.twitter.com/FDxZvOZ76s
— The Palestine Chronicle (@PalestineChron) July 7, 2022
"Cette visite intervient après que les autorités israéliennes ont augmenté les mesures coercitives dans la zone, notamment l’entraînement militaire, les démolitions de maisons, le blocage des mouvements des civils, l’entrave aux opérations d’aide humanitaire et l’émission d’ordres de démolition", a déclaré la mission européenne dans un communiqué.
Les diplomates ont rencontré des résidents Palestiniens qui ont expliqué l’impact dévastateur des conditions de vie de plus en plus difficiles et la peur de perdre leurs maisons et leurs moyens de subsistance. Cela fait suite à l’arrêt de la Cour suprême israélienne du 4 mai autorisant l’armée à expulser les résidents afin de transformer la région en une zone d’entraînement et de tir militaire.
Depuis cet arrêt, les autorités israéliennes ont démoli des dizaines de maisons familiales et d’abris pour animaux, émis plus de 30 ordres de démolition supplémentaires et un ordre de saisie pour permettre la construction d’une route de patrouille, réactivé l’entraînement militaire dans la zone pour la première fois depuis des années et entravé l’acheminement de l’aide humanitaire aux familles dans le besoin.
European Union Representative Sven Kühn von Burgsdorff warned that expulsions of more than 1300 #Palestinians from their homes in Masafer Yatta in South #Hebron Hills would be a breach of #Israel's obligation as the occupying power. pic.twitter.com/CHJQoq508B
— Palestinian Return Centre (@prclondon) March 17, 2022
"Je suis profondément troublé par les témoignages que j’ai entendus aujourd’hui et par les mesures coercitives prises par les forces de sécurité israéliennes qui pourraient conduire au transfert forcé de la plus grande communauté depuis des décennies dans le territoire palestinien occupé", a déclaré le représentant de l’UE, Sven Kühn von Burgsdorff, dans un communiqué.
"Ces actions sont en violation flagrante du droit international et des droits humains fondamentaux. En poursuivant ces actions, notamment dans la zone C qui représente 60 % de la Cisjordanie, Israël agit non seulement en violation de ses obligations en tant que puissance occupante, mais nous éloigne également d’une solution à deux États, avec un État palestinien viable et contigu à son cœur", a-t-il ajouté.
Comme l’a réitéré le 10 mai le porte-parole du Haut Représentant de l’UE, l’expansion des colonies, les démolitions et les expulsions sont illégales au regard du droit international, indique la déclaration.
Traduction et mise en page : AFPS / DD