Le 31 juillet, le Conseil de sécurité
des Nations unies a accompli
un pas supplémentaire dans
l’isolement international de l’Iran : par
14 voix contre une, il a adopté la résolution
1696 qui « exige » que « l’Iran
suspende toutes les activités liées à
l’enrichissement » d’uranium. Cette fois-ci,
un ultimatum a été fixé au 31 août.
A défaut d’acceptation, la résolution
prévoit « des mesures appropriées »,
formule qui signifie des sanctions,
d’abord économiques. C’est la première
résolution à valeur contraignante qui se
réfère au chapitre VII de la Charte de
l’ONU, celui qui traite des menaces sur
la sécurité mondiale et qui prévoit des
sanctions, y compris militaires.
Le compte à rebours a commencé, s’est
alors réjoui John Bolton, l’ambassadeur
néo-conservateur des Etats-Unis au
Nations unies.
Le 31 août 2006, l’Iran a répondu habilement
en proposant de reprendre la
négociation mais sans suspendre les
activités d’enrichissement de l’uranium.
L’Iran, sûr de sa force après la guerre
du Liban, demande, avant toute suspension
éventuelle de son activité d’enrichissement,
que lui soit garanti un rôle
stratégique dans l’organisation de la
sécurité régionale au Moyen-Orient.
La question est alors posée : les Etats-
Unis sont-ils toujours prêts à lancer une
offensive militaire pour empêcher l’Iran
de développer la bombe nucléaire ?
C’est ce que pense le célèbre journaliste
américain Seymour Hersh qui
confirme dans l’édition d’août du New-
Yorker ce qu’il avait déjà annoncé dans
le numéro d’avril de la même revue, à
savoir : l’administration Bush non seulement
envisage mais prépare contre
l’Iran, en liaison étroite avec Israël, une
intervention militaire incluant des armes
nucléaires tactiques.
On peut alors comprendre pourquoi les
Etats-Unis ont encouragé Israël à mener
une telle attaque contre le Liban, visant
les infrastructures civiles, à commencer par l’aéroport et les centrales électriques.
Une guerre comme répétition générale
d’une future attaque contre l’Iran. Les
Israéliens l’avouent sans état d’âme [1].
En même temps, l’échec,
surtout politique, de la
dévastatrice campagne
aérienne d’Israël au Liban
aurait pour un temps
refroidi les esprits les plus
chauds de Washington, et
affaiblirait pour le moment
l’hypothèse d’un recours
à une attaque aérienne
contre l’Iran. Mais cela ne
signifie en aucune manière
que les Etats-Unis et Israël
aient renoncé : l’attaque
est reportée.
En fait, depuis le dernier
trimestre 2005, la machine de guerre qui
a mené au « changement de régime » et
à la « libération de Bagdad » - en clair à
l’occupation militaire de l’Irak -, se tourne
vers l’Iran. Le parcours ne sera certes ni
facile ni court. Mais qu’elle se soit mise
en mouvement est un fait, après l’annonce
le 8 mars dernier par le directeur de
l’Agence internationale de l’énergie atomique
(AIEA), Mohamed el-Baradej,
de la transmission du dossier Iran au
Conseil de sécurité et après les déclarations
de l’administration américaine qualifiant
l’Iran de « menace n°1 » [2].
Un contexte régional transformé
Survenant après l’escalade israélienne
à Gaza, la crise du Liban a brutalement
modifié le panorama géostratégique de
tout le Moyen-Orient. En s’articulant
sur la crise du Golfe (Iran-Syrie-Irak), la
guerre du Liban a entraîné une régionalisation
des crises au coeur desquelles se
trouve la question palestinienne, qui se
trouve dès lors internationalisée. L’idée
d’une nécessaire solution internationale
de l’ensemble des problèmes posés par
une région devenue une poudrière tend
à s’imposer. Il n’y aura plus de solutions
séparées des différentes composantes de
cette crise : il n’y aura pas de paix séparée
au Liban sans régler la question du
Golan pour la Syrie, et a fortiori, sans
régler la question palestinienne. Ce que
commencent à murmurer les dirigeants
européens, en particulier Romano Prodi
et Jacques Chirac. Désormais la question
du nucléaire iranien ne pourra être
réglée indépendamment des autres : la
sécurité est régionale ou elle n’est pas.
Aujourd’hui, la
logique et la stratégie
de la guerre
permanente américano-
israélienne
dans la région
ouvrent la voie à
une extension et à
une aggravation de
la guerre qui pourrait
prendre une
d i m e n s i o n
nucléaire.
Or, après la guerre israélienne au Liban,
l’échec de la dissuasion des armes de
haute technologie conventionnelles renforce
les partisans israéliens et américains
d’une « dissuasion nucléaire » comme
garantie suprême de la supériorité militaire.
Avec la résolution 1696, l’escalade a
commencé. Sanctions économiques
d’abord qui, bien sûr ne feront pas reculer
l’Iran, mais qui vont conduire les
Etats-Unis vers l’option militaire. En
quelque sorte, les Etats-Unis, qui n’arrêtent
pas de répéter avec Israël que l’Iran
est un danger immédiat pour la paix
mondiale, se trouveraient « acculés » à
une escalade militaire dite « guerre préventive
».
Déjà, la plus grande partie du système
médiatique mondial a préparé l’opinion
à une éventuelle action armée pour en faire
accepter la nécessité vitale. Comme pour
l’Irak, on a « fabriqué » [3] une énorme
campagne pour
dénoncer la « menace
iranienne » [4].
Cette escalade s’inscrit
dans le refus
explicite américanoisraélien
d’envisager
la moindre négociation
politique avec le
gouvernement palestinien
du Hamas, refus
soutenu, entériné par
l’Union européenne
qui a ainsi fait comprendre
à Israël qu’il
pouvait continuer son
offensive à l’échelle
régionale. Ce refus
mène directement à l’extension de la
guerre et à sa probable nucléarisation,
si les peuples ne l’arrêtent pas avant.
La stratégie conjointe américano-israélienne
Une première considération réaliste
consiste donc à ne pas séparer la crise
libanaise de la crise palestinienne. Le
violent « une-deux » d’Israël -un coup au
sud à Gaza puis un coup au nord au
Liban- , a tout l’air d’être le point de lancement,
non pas d’un nouveau Moyen-Orient, mais d’un état de guerre permanente
préludant à l’attaque contre
l’Iran. Dick Cheney, le vrai dirigeant
stratégique de l’opération, a confié à
Israël le soin de créer les conditions
d’une déstabilisation complète de la
situation. En même temps, il faut faire
en sorte d’impliquer l’Europe comme
partenaire subordonné, à travers l’OTAN
si possible. Déjà la résolution francoaméricaine
1559 qui exige le désarmement
du Hezbollah laissait entrevoir une
telle perspective d’alliance.
Cette politique est le fruit d’une stratégie
conjointe américano-israélienne que
l’on peut résumer ainsi :
– établir un protectorat régional contrôlant
les routes du pétrole (plus encore que
les gisements eux-mêmes...) C’est
« l’essence » du Grand Moyen-Orient
(GMO) ;
– casser l’autonomie politique et énergétique
de l’Union européenne. Or, sans
le contrôle de l’Iran, la domination américaine
sur la région et sur le pétrole est
incomplète. D’autant
que l’Iran est le seul
pays du GMO à avoir
des rapports autonomes
avec l’Europe. Sans
oublier l’importance de
Téhéran dans d’autres
zones énergétiques, de
la Caspienne à l’ex-Asie
soviétique ;
– renforcer Israël et son
hégémonie militaire
nucléaire, ce qui suppose
la « liquidation »
de la question palestinienne
pour rendre
stable la position militaire
de Tel-Aviv avec sa capacité nucléaire unique au Moyen-
Orient. Par conséquent, il faut maintenir,
face à l’Iran, le monopole nucléaire
israélien dans la région.
On est en fait devant trois hypothèses pour
l’avenir du programme nucléaire iranien
: soit l’abandon par l’Iran, très
improbable, soit une issue diplomatique
à partir de l’initiative européenne qui
suppose des concessions américaines
(fin de l’embargo), soit la menace, bientôt
suivie d’une intervention militaire. Se
poserait alors le problème du coût politique
pour les Etats-Unis. Nous serions
en tout état de cause en face d’un saut
qualitatif de la crise qui prendrait des
dimensions imprévisibles à l’échelle
mondiale.
La vraie menace nucléaire, c’est Israël
Comme l’a déclaré Mordechai Vanunu [5],
l’hypothèse d’une guerre nucléaire au
Moyen-Orient part de la prolifération,
dont Israël est fondamentalement responsable
par le développement de son
armement nucléaire qui a en effet incité
des pays de la région à se doter à leur
tour d’armes de destruction massive.
Israël n’adhère pas au traité de non-prolifération
(TNP) avec les mécanismes
internationaux de l’AIEA de contrôle
et de surveillance qui lui sont inhérents.
Ce qui a pour effet d’encourager encore
davantage la prolifération d’armes
nucléaires dans toute la région.
Mais, pour mieux saisir la nature concrète
actuelle du risque nucléaire au Moyen-
Orient, il faut partir de l’évolution de la
stratégie des Etats-Unis puisque ce sont
eux qui, en dernière analyse, décident du
rôle nucléaire d’Israël. L’élaboration
d’une nouvelle stratégie nucléaire a été
formulée en décembre 2001 (trois mois
après le 11 septembre) avec la Nuclear
Posture Review. Celle-ci a intégré les
armements nucléaires dans l’ensemble
du système militaire américain à l’égal
des armes conventionnelles
pour en rendre
effectivement possible
l’utilisation.
La nouvelle doctrine
mise en place par la
suite, dite « Doctrine
for Joint Nuclear Operations
» (DJNO), prévoit
explicitement une
attaque nucléaire préventive
contre des pays
qui entendent utiliser
des armes de destruction
massive.
Pour ce faire, les stratèges
américains ont essayé de banaliser
le risque nucléaire militaire et d’annuler
la distinction entre guerre nucléaire et
guerre conventionnelle en abaissant fortement
le seuil de la première. Par
exemple, comme ballon d’essai, les Etats-Unis utilisent des projectiles à uranium
appauvri en Irak et en Yougoslavie, en
fournissent à Israël pour le Liban et peut-être
pour la Palestine. L’arme nucléaire
doit être considérée comme un explosif
comme les autres à utiliser sur le champ
de bataille et non plus comme ultime
recours.
Ainsi, comme corollaire de la doctrine
de guerre préventive, on construit une
génération d’armes nucléaires nouvelles
plus précises, prévues contre des structures
souterraines profondes : les mininukes.
L’attaque contre l’Iran
prévoit explicitement,
dans l’intitulé doctrinal
lui-même, l’usage d’un
mélange d’armes
conventionnelles et
d’armes nucléaires avec
des têtes de très faible
puissance.
A imaginer ce scénario - il y en a d’autres -,
on en vient à se demander
quel est en réalité
l’objectif de cette folie
de l’administration
Bush. S’agit-il, dans une logique de
« destruction créative » [6], de mener le
Moyen-Orient vers un point de non
retour, de le désagréger, de le faire littéralement exploser, de créer un chaos
tel que même une administration démocrate
ne pourra le reprendre en main ?
Et l’Europe ?
Pour l’essentiel l’Union européenne est
restée subordonnée à la politique américaine
au Moyen-Orient. Elle n’est
jamais arrivée à concevoir une ligne
politico-diplomatique alternative. Même
pour la guerre en Irak... Pour le Liban,
il y a même eu, avec la résolution 1559,
la recherche d’une stratégie commune
articulée sur les objectifs américains et
israéliens visant à isoler la Syrie et à
désarmer le Hezbollah.
Pour Israël, on a assisté à un retournement
remarquable aboutissant à ce que
les Européens finissent par prendre des
sanctions contre les Palestiniens sans
en prendre aucune contre Israël.
Quant à l’Iran, l’Union européenne s’est
de fait alignée sur les Etats-Unis par
une sorte de partage des tâches : à
l’Europe la carotte diplomatique, aux
Etats-Unis la menace du bâton. Or
l’Europe a voulu aussi empêcher l’Iran
de disposer du cycle complet de la technologie
nucléaire civile. En même temps,
elle a proposé une sorte de compromis.
En octobre 2003, la troïka européenne
(Allemagne, France, Grande-Bretagne)
a signé avec l’Iran la Déclaration de
Téhéran où, en échange de la promesse
iranienne de développer un nucléaire
exclusivement civil sous contrôle de
l’AIEA, l’Union européenne s’engageait
à oeuvrer pour la constitution d’une
zone libre d’armes de destruction massive
au Moyen-Orient. Mais cet engagement
n’a pas été respecté.
La pression sur l’Iran
Dans ce contexte stratégique nouveau,
la pression sur Téhéran s’accroît à partir
du dernier trimestre 2005. L’Iran
devient la cible régulière de la rhétorique
anti-terroriste de l’administration
Bush.
En décembre 2005, des journaux allemands
parlent d’attaques aériennes sur
les installations nucléaires iraniennes
prévues pour le printemps 2006. Au
début de l’année 2006, des contacts sont
pris avec la Turquie dont la collaboration
est recherchée. Les néo-conservateurs
américains, comme pour l’Irak, se mobilisent
pour un changement de régime en
Iran et demandent de déférer l’Iran devant
le Conseil de sécurité. Par ailleurs, les
Etats-Unis livrent 500 bombes bunkerbuster
destinées à démolir les bunkers.
Le 16 mars 2006, le virage stratégique
américain est confirmé avec emphase
sur deux points décisifs :
– réaffirmation de la doctrine de guerre
préventive,
– il n’y a pas de plus grande menace que
celle de l’Iran.
(En 2002, les Etats-Unis avaient adressé
la même menace à l’Irak, première puissance
non nucléaire accusée d’avoir
entrepris de fabriquer la bombe.)
L’option militaire se renforce et se prépare
[7]. Le 21 avril 2006, George W.
Bush appelle l’Europe et la Russie à
appliquer des sanctions unilatérales hors
du cadre de l’ONU. Le message est
clair : une guerre, y compris nucléaire,
est désormais plus concrètement possible
que pendant la guerre froide.
Nous sommes en présence encore une
fois d’un scénario extraordinaire : la
menace vient de l’Iran qui a adhéré au
TNP, qui ne possède pas d’armes
nucléaires et qui reste sous le contrôle
de l’AIEA. Elle ne vient surtout pas
d’Israël, qui n’a pas adhéré au TNP, qui
possède des armes nucléaires braquées
sur l’Iran et sur le monde arabe et qui
refuse tout contrôle de l’AIEA.
Et pourtant personne, parmi les experts
indépendants, ne croit sérieusement que
l’Iran possède des armes nucléaires. Les
institutions spécialisées américaines parlent
même d’un délai d’environ dix ans.
Pour une zone libre d’armes nucléaires au Moyen-Orient
Face à la logique de guerre risquant de
devenir nucléaire, la seule réponse est
celle d’une logique de paix construite par
la négociation politique fondée sur l’application du droit. Mais
dans l’immédiat, face
au risque imminent,
même reporté, de
guerre nucléaire, la
reprise de la proposition
d’une zone libre
d’armes nucléaires au
Moyen-Orient devient
une nécessité politique
vitale. Cette proposition
a été votée, à la
demande pressante de
l’Egypte en 1995, à
la conférence de révision
du TNP, revotée
en 2000. En février
2006, l’AIEA en a
rappelé la nécessité,
tout en rencontrant
l’hostilité farouche
d’Israël soutenu par
les Etats-Unis. Pour
leur part, les pays
européens l’ont promis
aux Iraniens. Ils
n’ont rien fait pour
tenir leur engagement.
Aujourd’hui, la proposition
de négociation de l’Iran doit
être saisie par tous les pays comme une
occasion de promouvoir un processus
qui mène à la solution du problème
nucléaire au Moyen-Orient. Les Etats-
Unis utilisent le prétexte des programmes
nucléaires iraniens (commencés il y a
plus de trente ans quand ils les ont offerts
au shah) d’abord pour couvrir la reprise
de la prolifération ailleurs (au Japon, au
Brésil, etc.) et surtout pour justifier l’utilisation
effective des armes nucléaires
précisément contre Téhéran.
En premier lieu,
l’Europe, alors qu’elle
s’apprête, non sans
risque, à envoyer une
force armée - qu’elle
dit « de paix » - au
Liban, doit absolument
faire des propositions
sérieuses. En fait, ces
propositions et les pas
à faire sont clairs, même
s’ils ne sont pas
simples, mais il n’y a
pas de raccourci en la
matière. Ils concernent
la sécurité de la région,
c’est-à-dire de tous les
peuples qui la composent.
La présence de
loin la plus déstabilisante
pour la sécurité
de la région est celle
du puissant arsenal
nucléaire d’Israël. La
proposition d’une zone
libre d’armes nucléaires
doit être relancée par
l’Europe avec beaucoup
de détermination.
C’est l’axe principal pour désamorcer
l’extrême tension dans la région et ouvrir
un processus réellement nouveau. Celuici,
partant du concept de sécurité globale,
poserait de manière forte les autres
problèmes régionaux et en préparerait
la solution.
Ce processus suppose au préalable la
mise en discussion de l’arsenal nucléaire
d’Israël, la fin de sa politique d’ambiguïté
nucléaire pour
se soustraire à tout
contrôle international.
Une première
exigence s’impose :
le contrôle de
l’AIEA sur le système
nucléaire
israélien qu’il
s’agit de « dévoiler
», ce qui affaiblirait
le réseau
de complicités
organisées avec
le complexe
m i l i t a r o -
n u c l é a i r e
international
(Etats-Unis
et France en
particulier). Ce processus servirait de
point de départ à une sorte de déminage
de la poudrière régionale rendant beaucoup
moins impératives et défendables
les aspirations éventuelles de Téhéran
au nucléaire militaire.
Aujourd’hui le danger vient d’abord,
non pas du pays qui veut (probablement)
la bombe - l’Iran en l’occurrence - mais
de celui qui l’a, à savoir Israël, ainsi que
l’a récemment résumé le maire d’Hiroshima,
Tadotoshi Akiba : « Le problème
n’est pas une prolifération hypothétique.
Le problème ce sont les arsenaux
nucléaires existants, l’arrogance et
l’irresponsabilité des puissances qui
n’entendent pas les démanteler comme
il était prévu dans le TNP. »
Certes cette proposition se heurtera à
beaucoup de résistances. D’abord parce
que les armes nucléaires sont désormais
considérées comme la garantie suprême
de la supériorité militaire d’Israël, ensuite
parce que dans la région du Moyen-
Orient se joue la partie stratégique décisive.
Mais c’est précisément pour cette
raison qu’il faut saisir l’occasion de la
négociation. L’Europe a tout intérêt à
s’y engager avec détermination, notamment
si elle souhaite que son implication
armée au Liban ne l’entraîne pas
dans le conflit global voulu par les Etats-
Unis et Israël. Un défi historique que le
mouvement anti-guerre et pour la paix
se doit de relever d’urgence.
Bernard Ravenel