...contre le Mur de Séparation et d’annexion, qui est construit par Israël d’un bout à l’autre de la Cisjordanie.
L’UNION EUROPEENNE DOIT PRENDRE DES MESURES CONTRE LA CONSTRUCTION DU MUR DANS LES TERRITOIRES PALESTINIENS
Le gouvernement israélien présente le mur en construction comme une mesure de sécurité. En réalité, cet ouvrage n’est qu’un nouveau fait accompli s’inscrivant dans le cadre de l’occupation des territoires palestiniens.
Depuis 36 ans, en violation de la IVème Convention de Genève et de dizaines de résolutions des Nations-Unies, le gouvernement israélien a poursuivi sa politique de colonisation et mis en place un nombre infini d’entraves à la liberté de circulation des Palestiniens et à leur droit à l’éducation et à la santé.
La construction du mur constitue un des points culminants de cette politique. De surcroît, afin d’incorporer les colonies juives illégales, des points d’eau et des terres fertiles, le tracé de ce mur s’écarte de la Ligne Verte pour pénétrer profondément en Cisjordanie et ainsi encercler et isoler des villes et villages palestiniens entiers.
En morcelant de la sorte la Cisjordanie, ce mur empêche la création d’un Etat palestinien indépendant et viable. En ce sens, sa construction enfreint deux principes fondamentaux du droit international, à savoir l’interdiction d’acquérir des territoires par la force et le droit des peuples à l’autodétermination.
En tant que parlementaire, je demande que le Conseil de l’Union européenne utilise les moyens de pression effectifs à sa disposition afin que l’Etat d’Israël respecte les obligations contenues dans la résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies A/RES-1/L.15 du 21 octobre 2003.
Cette résolution, prise à l’initiative des Etats membres de l’Union européenne et adoptée à une majorité de 144 Etats, demande à Israël de mettre fin à la construction du mur et de démanteler les parties existantes.
Par souci de cohérence et de crédibilité, l’Union européenne se doit de veiller à l’application de cette résolution et au respect du droit international.
D’autre part la Commission européenne a l’obligation de vérifier le respect de la clause des droits humains qui conditionne l’Accord d’Association entre L’Union européenne et l’Etat d’Israël .
Par le passé déjà, la position ferme de l’Union européenne avait permis de mettre fin à de graves violations du droit. En effet, le 18 janvier 1990, en pleine Intifada, le Parlement européen avait demandé le gel partiel de la coopération scientifique avec Israël jusqu’à la réouverture complète des écoles et universités palestiniennes. Cette mesure, appliquée par la Commission avait conduit au résultat escompté.
Des pressions sur le gouvernement israélien sont plus que jamais nécessaires afin de réaliser enfin une paix basée sur le respect du droit international.
En tant que parlementaire, je demanderai à mon gouvernement de soutenir cette position lors de la réunion ministérielle à mi-parcours des ministres euro-méditerranéens des affaires étrangères le 5 mai 2004 à Dublin.