Informée de la gravité de la situation dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem occupée, une délégation d’environ 35 diplomates représentants d’institutions internationales, de consulats et de missions européennes s’est rendue, le mercredi 16 mars 2021, sur place dans la ville de Jérusalem, après que les tribunaux israéliens aient approuvé l’expulsion de 7 familles du quartier, au profit des colons.
L’Union européenne a exprimé sa préoccupation concernant la décision d’Israël d’évacuer les familles palestiniennes de leurs maisons de Sheikh Jarrah, dans une lettre envoyée par le représentant de l’Union européenne en Palestine, Sven Kuhn von Burgsdorf, le 16 mars 2021, au ministre des Affaires de Jérusalem, Fadi Al-Hadmi.
Monsieur Von Burgsdorf a décrit les décisions d’évacuation comme « une évolution inquiétante qui expose davantage de familles palestiniennes au risque d’expulsion » et a promis de suivre la question et de suivre de près l’évolution de la situation à Sheikh Jarrah.
Le ministre Al-Hadmi avait envoyé une lettre à Monsieur Von Burgsdorf, dans laquelle il prévenait que "de nombreuses familles palestiniennes de Sheikh Jarrah sont confrontées à un risque imminent d’expulsion, après que les tribunaux israéliens ont décidé le mois dernier d’évacuer 7 familles de leurs maisons". Au total, 12 familles de Sheikh Jarrah font face au risque d’expulsion imminente, ce qui pourrait conduire à d’autres expulsions à l’avenir."
Il a également souligné que davantage de familles sont confrontées aux mêmes risques dans les quartiers de Batn Al-Hawa à Silwan.
La politique d’occupation depuis le début de cette année à Jérusalem, est basée sur la démolition de bâtiments et de maisons, le déplacement de familles, l’annonce de la construction de nouvelles unités de peuplement et l’expansion des colonies existantes, en plus de la discrimination raciale pratiquée contre les habitants de Jérusalem.
Il y a actuellement 140 000 habitants de Jérusalem qui vivent en dehors des soi-disant « limites de la municipalité de Jérusalem » avec la crainte de se voir retirer leur carte de résidence dans la ville.
Toutes ces politiques mises en oeuvre par Israël sont des politiques de déplacement forcé de la population palestinienne de Jérusalem et sont contraire au droit international humanitaire.
Source : Wafa, Maannews et sources locales