Voilà désormais plus de trente jours que l’armée israélienne agresse les villes, localités, villages et camps de réfugié·es du gouvernorat de Tulkarem dans le cadre de son opération Mur de Fer. 32 jours de meurtres, de destructions massives et systématiques avec comme cibles principales, les deux camps de réfugié·es de la ville : Tulkarm et Nour Shams.
Israeli occupation continues to forcibly expel Palestinians from their homes after threatening to demolish them, amid the ongoing Israeli aggression on the Nur Shams refugee camp in Tulkarm city for the 20th consecutive day. pic.twitter.com/QFaa3aAotF
— Quds News Network (@QudsNen) February 26, 2025
Les troupes israéliennes ont vidé ces camps d’une grande partie de leurs habitant·es. Les chiffres évoqués sont de l’ordre de 5000 à Nour Shams et 12 000 dans celui de Tulkarm. Les soldats ont procédé à l’expulsion des habitant·es par plusieurs méthodes. En premier lieu, les attaques quotidiennes, les bombardements et la destruction systématique des infrastructures de survie des camps (réseaux d’eau, d’électricité et routes) ont rendu extrêmement difficiles les conditions de vie dans les camps de réfugié·es de la ville.
Et pour celles et ceux qui auraient choisi de rester, les soldats ont vidé les maisons une par une, expulsé les habitant·es et saccagé leurs maisons. L’armée israélienne a notamment installé des quartiers généraux dans la rue de Naplouse, qui relie les camps de réfugié·es de Tulkarm et Nour Shams.
Vendredi 21 février, les troupes israéliennes ont accueilli un hôte prestigieux dans la ville qu’elle assiège actuellement. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, criminel de guerre sous mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale, s’est rendu à Tulkarem, au cœur du territoire palestinien occupé, afin d’encourager les troupes israéliennes dans la commission d’un crime de guerre de plus.
Exclusive photo : A Terrorist Squad seen operating from inside the home of a forcibly displaced Palestinian family in Tulkarem.
Present with the Terrorist Squad was an international War Criminal who the @IntlCrimCourt has put out an arrest warrant for.
Brazenly criminal. pic.twitter.com/xHeHiQjtiC
— Jalal (@JalalAK_jojo) February 21, 2025
L’armée a pris possession de nombreux bâtiments dans les camps et dans la ville. Certains servent de casernes et d’autres sont des postes de tir pour les snipers israéliens. Des escouades militaires défilent dans les camps quotidiennement.
Le 26 février 2025, des dizaines d’habitant·es ont été expulsé·es de leurs foyers. L’armée israélienne leur a donné trois heures pour fuir et vider leurs maisons. Les autorités militaires souhaitent évacuer la zone pour démolir 11 maisons afin d’ouvrir une nouvelle route entre le camp de Nour Shams et le quartier Al-Manshiya dans la ville de Tulkarem.
The Israeli occupation army decided to demolish several Palestinian-owned buildings in the Nur Shams camp in Tulkarm to pave way for a road linking the camp to the Manshiyya neighborhood, as part of the ongoing military offensive, which has now entered its second month. pic.twitter.com/GOj98iMV3m
— Al-Jarmaq News (@Aljarmaqnetnews) February 26, 2025
Malgré des conditions de vie extrêmement difficiles, 14 Palestinien·nes tué·es, des destructions immenses et des dizaines de blessé·es, certain·es ont tenté de retourner dans leurs maisons afin de récupérer des effets personnels et des souvenirs dans les décombres. D’autres se sont résintallé·es dans leurs maisons détruites.
Sources : WAFA/ Quds News Network / Jalal AK / Eye on Palestine / Al-Jarmaq News
Photo : Jalal AK
Le premier ministre Benjamin Netanyahou participant à une réunion dans une maison vidée de ses habitant·es dans un camp de réfugié·es de Tulkarem.