Avec 131 immeubles détruits et 1 100 personnes transformées en sans-abri au cours des dix derniers jours, la bande de Gaza a connu une de ses plus
intenses périodes de destruction depuis le début de l’Intifada, a indiqué
aujourd’hui l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens.
Au cours des dix jours écoulés, le nombre total des sans-abris est passé
à 17 594 personnes, indique l’UNRWA (Office de secours et de travaux des
Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) qui
précise que la majorité des démolitions se sont produites, ce mois-ci, à
Rafah dans le Sud de la bande de Gaza et dans le secteur de la route de
Kissufim où s’est produite, le 2 mai, une attaque palestinienne qui a
entraîné la mort d’une mère israélienne et de ses quatre enfants.
Le Commissaire général de l’UNRWA a déclaré « condamner sans réserve les
meurtres du 2 mai de même qu’il condamne ceux des Palestiniens innocents et de leurs enfants »
Toutefois, a fait observer Peter Hansen, le droit international interdit
tout simplement les sanctions collectives. « L’écrasante majorité de plus de 17 000 Palestiniens innocents qui ont perdu leurs foyers à Gaza depuis le début de l’Intifada n’ont été coupable de rien d’autre que de vivre au
mauvais endroit au mauvais moment », a-t-il ajouté.
L’UNRWA qui est la plus importante agence humanitaire en territoire
palestinien occupé, a reconstruit des abris pour plusieurs centaines de
personnes se retrouvant sans logement mais les ressources de l’agence ne
sont plus suffisantes pour faire face à l’accroissement de la crise
humanitaire, indique le communiqué.