Dans le cadre du festival Palestine en Vue 2022, un débat d’une heure et demi a rassemblé 35 personnes le 27 avril, au Cinéma Le Monaco de Thiers après le film documentaire « Not just your picture » de Anne Paq et Dror Dayan.
Anne Paq, originaire de Thiers, a rappelé son initiation lycéenne au cinéma, dans la salle du ciné-club local où avait lieu cette projection. Elle a répondu de façon très claire et convaincante, en s’appuyant sur sa longue expérience de vie en Cisjordanie et à Gaza, aux nombreuses questions sur la société israélienne et le développement de l’apartheid en Israël-Palestine, et des massacres à Gaza. Elle a aussi informé sur la poursuite, après le film, de l’engagement et de la lutte des deux jeunes germano-palestiniens de la famille Kilani pour que justice leur soit rendue en Allemagne. Ainsi que sur la convergence des luttes des jeunes Palestiniens de toute la Palestine historique contre l’apartheid et l’épuration ethnique, qui s’est développée depuis les attaques israéliennes de 2021.
Le représentant d’Amnesty International-Thiers a rappelé le récent rapport d’Amnesty sur l’apartheid, et notamment les oppositions calomnieuses qu’il a suscitées de la part de l’Etat d’Israël, mais aussi les discussions en Allemagne où cette question est encore tabou pour une partie de la société.
Le représentant de l’AFPS 63 a rappelé le déni du droit international par le tandem Castex-Macron au dernier dîner du CRIF à propos de Jérusalem, et la violente attaque de la députée Aurore Bergé contre le rapport d’Amnesty. Il a surtout souligné la mise en place en 2005 du mouvement BDS par les Palestiniens, dans la lignée de la lutte antiapartheid en Afrique du Sud, avec la composante Boycott citoyen des produits israéliens, et la composante Sanctions à laquelle appelle Amnesty (embargo militaire, gel des actifs des responsables israéliens, cour pénale internationale).
La soirée s’est terminée devant une table de presse, autour de la pétition d’Amnesty, et de la pétition ICE contre les produits des colonies, ainsi que des stickers « Teva j’en veux pas ».