Première partie
La naissance d’un mouvement hétéroclite
Si la gauche juive israélienne a toujours compté une aile antisioniste et pacifique, il faut attendre le milieu des années 1970 pour voir l’essor d’un mouvement plus large.
En octobre 1974 à l’ONU, Yasser Arafat, leader de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), appelle à la création d’une autorité nationale indépendante et combattante « sur toute partie du territoire palestinien qui sera libérée ». Pour une part de la gauche israélienne, il s’agit d’une main tendue vers la paix et la solution à deux États. Ainsi, Uri Avnery et Mattityahu Peled fondent en 1975 le « Conseil israélien pour une paix israélo-palestinienne » (ICIPP) et initient les premières rencontres secrètes avec des représentants de l’OLP, notamment Saïd Hammami puis Issam Sartawi. Avnery sera d’ailleurs le premier juif israélien, en juillet 1982, à rencontrer Arafat.
En 1977, la droite remporte pour la première fois les élections. Un an plus tard, des négociations s’engagent avec le raïs égyptien Anouar el-Sadate, sous l’égide du président des États-Unis, Jimmy Carter. Pour soutenir cette initiative, 348 soldats et officiers réservistes israéliens, tous membres d’unités combattantes, publient une lettre ouverte au Premier ministre Menahem Begin. Les signataires fondent l’organisation « Shalom Akhshav » (La Paix maintenant).
Le 17 septembre 1978 sont signés les accords de Camp David, puis le 26 mars 1979 le traité de paix israélo-égyptien. Dans ce contexte, à l’été 1979, vingt-sept lycéens se déclarent publiquement et collectivement contre le service militaire dans les Territoires occupés. Ils initient le mouvement des refuzniks, ou sarvanim (« Ils refusent ») en hébreu.
Parallèlement, des militants issus de divers horizons lancent la création d’un Comité pour la solidarité avec Hébron après que des colons fanatiques ont pris possession de plusieurs bâtiments de la vieille ville. Puis en 1981, des centaines d’Israéliens convergent vers le centre de Ramallah pour soutenir l’université de Bir Zeit, victime de mesures punitives prises par l’armée d’occupation. Celle-ci intervient à coups de gaz lacrymogènes : des intellectuels juifs sionistes sont ainsi arrêtés, dans une ville palestinienne, par leur propre armée, pour avoir défendu les droits d’étudiants et d’universitaires palestiniens. L’émoi est considérable en Israël et un Comité israélien de solidarité avec Bir Zeit apparaît.
De ces comités à l’ICIPP (Israeli Council for Israeli-Palestinian Peace), en passant par La Paix maintenant et différentes autres cellules militantes, toutes ces initiatives constituent le « camp de la paix », regroupement informel d’organisations et de militants.
La guerre au Liban comme moteur du camp de la paix
L’invasion israélienne du Liban, en juin 1982, est la première opération militaire qui ne bénéficie pas du « consensus militariste », ou Ein Brera (« Il n’y a pas d’autres choix » en hébreu), de la société civile. Parce qu’elle est menée par la droite et qu’elle ne peut nullement être justifiée par des motifs sécuritaires, la gauche sioniste et une partie des médias alignent les critiques.
Parallèlement, des officiers et réservistes fondent le mouvement Yesh Gvul (« Il y a une frontière/une limite ») qui appelle à refuser de servir au Liban. Ils seront plus de 2 500 à répondre à l’appel, tandis qu’un nouveau mouvement de 170 refuzniks déstabilise l’état-major. Jusqu’à 100 000 Israéliens se rassemblent dans Tel-Aviv contre l’offensive militaire.
Shalom Akhshav et Yesh Gvul deviennent le cœur du camp de la paix, qui ne doit pas être perçu comme un mouvement antimilitariste. Dès qu’elles le peuvent, les figures de ces organisations insistent sur leur patriotisme : c’est justement ce discours qui leur permet d’attirer largement le public juif israélien.
Ainsi se dessinent les deux principales tendances du camp de la paix. Pour les premiers, essentiellement issus de la gauche sioniste, tout le problème d’Israël réside dans l’occupation accusée de « corrompre » les jeunes soldats et de nuire à la sécurité du pays. L’autre tendance, minoritaire mais plus active, fonde son engagement d’abord dans la défense des droits des Palestiniens.
Le massacre dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila, en septembre 1982, par les Phalangistes libanais et sous la surveillance de l’armée israélienne, provoque une onde de choc. Entre 800 et 1 500 Palestiniens sont tués. Les images du massacre sont diffusées en Israël et dans les médias internationaux. Le 25 septembre, 400 000 Israéliens, soit environ un habitant sur quatre, participent à un rassemblement à Tel-Aviv.
De 1983 à 1987, le camp de la paix, en plein essor, se confronte à deux moments majeurs. D’abord, le militant de La Paix maintenant Emil Grunzweig est tué dans une manifestation par l’explosion d’une grenade lancée par un militant juif d’extrême droite. Brutalement, le camp de la paix prend conscience de la montée de groupes fascistes, renforcés par la colonisation. Ensuite, si la gauche juive antisioniste se pensait à l’abri de la répression, elle connaît un coup dur avec la fermeture temporaire de l’Alternative Information Center (AIC), une organisation non gouvernementale israélo-palestinienne dont le but est d’informer « chaque camp » sur sa société et celle d’en face. Plusieurs de ses membres sont arrêtés et inculpés pour avoir entretenu des liens avec le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Michel Warschawski, fondateur de l’AIC, est finalement condamné à huit mois de prison ferme.
Division et diversification du camp de la paix
L’explosion de la première Intifada, en décembre 1987, fait brutalement prendre conscience à l’opinion publique israélienne de l’existence d’un peuple palestinien uni par sa langue, son drapeau et une volonté politique commune à d’autres peuples : démocratie, liberté, sécurité.
Un premier comité de solidarité est lancé en janvier 1988 : Dai La Kibush (« L’occupation ça suffit »). Contrairement aux manifestations contre la guerre au Liban, La Paix maintenant et consorts ne parviennent pas à mobiliser au-delà de leurs réseaux : soutenir la révolte du peuple occupé par sa propre armée, dont le ministre de la Défense issue de la gauche sioniste Yitzhak Rabin a appelé à la répression, reste beaucoup moins consensuel que la critique d’une offensive initiée par la droite nationaliste dans un pays voisin.
À titre d’exemple, près de 190 réservistes refusent entre 1988 et 1993 de servir dans les Territoires occupés, en prenant exemple sur les initiatives contre la guerre au Liban. Une partie du camp de la paix, tendance gauche sioniste, ne cache pas ses critiques face à ces actions. La Paix maintenant considère que l’Intifada, en terrifiant les Israéliens, leur donne le sentiment d’être assiégés et en proie à une « guerre permanente ». Dans ce contexte, l’institution militaire devrait, selon cette organisation, être préservée pour renforcer des appels unitaires vers la paix. Ces atermoiements semblent ignorer la réalité du terrain : des milliers de Palestiniens se retrouvent handicapés à vie, victimes de châtiments corporels infligés par des soldats israéliens, et des centaines d’autres sont tués.
L’inertie du camp de la paix favorise deux phénomènes. Premièrement, la féminisation du mouvement : si des femmes étaient déjà présentes dans les années 1970, elles se sont souvent confrontées à des difficultés pour faire entendre leurs problématiques au sein d’organisations essentiellement dirigées par des hommes – mentalité militariste et machiste allant souvent de pair. Les Femmes en noir rassemblent dès janvier 1988 des Israéliennes (rejointes ensuite par des Palestiniennes) qui chaque vendredi se postent, silencieuses et vêtues de noir, sur la place de France à Jérusalem-Ouest en tenant des pancartes contre l’occupation. Dans la foulée se met en place le Réseau des femmes israéliennes pour la paix qui vise à structurer la solidarité avec les Palestiniennes. Ces femmes déconstruisent le discours nationaliste et sécuritaire qui prédomine au sein du mouvement pour montrer que l’oppression des Palestiniens s’articule avec celle des hommes.
Deuxièmement, toutes les sphères de la société civile ne se sentent pas représentées par les principales organisations du camp de la paix, favorisant le développement de nouveaux groupes : Rabbis for Human Rights (« Rabbins pour les droits de l’Homme »), Physicians for Human Rights (« Médecins pour les droits de l’Homme »), HaMoked (« Centre pour la défense des individus »), Comité public contre la torture en Israël, et enfin B’tselem en février 1989.
Mécaniquement, l’activisme de ces groupes, parfois plus radicaux que le cœur du camp de la paix, permet peu à peu d’influencer des organisations plus modérées. Débordée sur sa gauche et en son sein, la direction de La Paix maintenant lance à partir de décembre 1988 des manifestations pour appeler les dirigeants israéliens à saisir la main tendue par Arafat lors de sa déclaration d’indépendance prononcée à Alger un mois plus tôt.
L’année qui suit est ainsi marquée par des actions symboliques et populaires en faveur de la paix où Israéliens, Palestiniens et militants internationaux se côtoient. Le 30 décembre 1989, une grande chaîne humaine autour de la vieille ville de Jérusalem rassemble entre 30 000 et 50 000 personnes avec un mot d’ordre clair contre l’occupation.
À̀ l’aube des années 1990, une partie de la société israélienne, membre ou sympathisante du camp de la paix, semble rechercher de nouveaux horizons.
Deuxième partie
Négocier pour mieux régner
Juin 1992. Les travaillistes israéliens remportent les élections avec 44 députés et forment une coalition aux côtés du Meretz (12 sièges) et des ultra-orthodoxes du Shas (6 représentants). Yitzhak Rabin devient Premier ministre et dispose d’une « majorité juive » pour négocier avec Yasser Arafat.
Cependant, si les Palestiniens attendent l’établissement d’un État pleinement souverain, les Israéliens abordent ces rencontres sous l’angle du différend national, plutôt que du colonialisme. Ils cherchent d’abord à réformer les modalités de l’occupation, sans pour autant mettre fin à leur présence dans les Territoires occupés. De plus, si l’indépendance palestinienne leur est inenvisageable, l’annexion n’est pas une option au risque de bouleverser les équilibres démographiques.
Le 13 septembre 1993, Arafat et Rabin signent les accords d’Oslo, sous l’égide du président des États-Unis, Bill Clinton. La déclaration de principe pose les bases de la future Autorité palestinienne. Pendant deux années, les cycles de négociations se succèdent, abordant un à un les différents thèmes, et établissant les contours des Territoires palestiniens tels que nous les connaissons aujourd’hui avec ses zones A, B et C.
Faire confiance ou faire pression ?
Dès l’intronisation du gouvernement Rabin, le camp de la paix se divise. La gauche sioniste et La Paix maintenant sonnent l’arrêt des manifestations publiques, pour éviter de déstabiliser le pouvoir. À l’inverse, Uri Avnery engage la fondation du Gush Shalom (Bloc de la paix) avec la gauche anticolonialiste, Matzpen et Femmes en noir notamment. L’objectif est d’interpeller Rabin et de mobiliser la société israélienne pour que la fin de l’occupation soit en ligne de mire.
La vision israélienne dite de « séparation » s’installe au cœur des négociations. « Eux chez eux, nous chez nous » affirme même une campagne travailliste. Pour délimiter les « zones autonomes palestiniennes », de nombreux dispositifs sécuritaires sont mis en place ou renforcés afin de maintenir les Palestiniens dans ces espaces et de contrôler leurs déplacements. L’enfermement s’accroît alors que l’État promis ne vient pas.
Au sein du camp de la paix, la gauche sioniste soutient le processus de séparation considérant qu’il s’agit d’une étape obligatoire vers la paix. Des intellectuels comme Meron Benvinisti, Azmi Bishara, Amira Hass, Gideon Levy ou Yitzhak Laor alertent sur le vécu des Palestiniens, étouffés par les nouvelles dispositions. Ils multiplient les tribunes et prises de parole pour avertir l’opinion publique : sans nette avancée sur l’occupation ou la colonisation, la prétendue paix avec les Palestiniens est un leurre et le processus d’Oslo ne peut qu’échouer.
Le 25 février 1994, Baruch Goldstein, colon de la vieille ville d’Hebron, pénètre à l’aube dans la mosquée d’Ibrahim et tire sur les fidèles, faisant 29 victimes palestiniennes et 125 blessés. Il espère relancer un cycle de violences pour stopper les négociations. En avril de la même année, l’apparition des premiers attentats suicides palestiniens impacte l’opinion publique israélienne qui commence à douter de la possibilité d’une paix.
Conscient d’un décrochage de la société juive, le camp de la paix lance plusieurs initiatives, telles qu’un appel pour faire de Jérusalem une « ville de coexistence ». L’échec est au rendez-vous, La Paix maintenant se voit accuser d’affaiblir les négociateurs israéliens. Pour la gauche sioniste, la paix serait toute proche, il ne resterait que certains détails à régler et repousser les offensives de la droite. Or dans les faits, en plus des nouvelles limitations de déplacement, les Palestiniens constatent la poursuite de la colonisation et la construction des routes de contournement.
En dépit des attentats et de la montée des tensions orchestrée par la droite israélienne qui représente Rabin en uniforme SS, portant un keffieh ou dans le viseur d’un sniper, les négociations se poursuivent. Le 4 novembre 1995 à Tel-Aviv, après une manifestation du camp de la paix en soutien au gouvernement, le Premier ministre venu prendre la parole est assassiné par l’extrémiste juif Yigal Amir. Shimon Peres, qui lui succède dans l’attente d’élections, multiplie les décisions qui le ruinent politiquement, au profit de la victoire en 1996 de Benyamin Netanyahou.
« Nous n’avons plus de partenaire pour la paix »
À la tête d’une coalition de centre gauche sioniste, l’ancien chef d’état-major Ehud Barak remporte les élections de 1999 et promet de relancer les négociations. En l’absence de ligne politique claire, un appel est lancé en février 2000 par des intellectuels du camp de la paix demandant au Premier ministre de se conformer aux résolutions onusiennes, seul moyen pour que les négociations aient une chance d’aboutir à des accords concrets. Sous la pression de Clinton, Arafat accepte comme une concession de se rendre à Camp David alors même que Barak a annoncé son intransigeance sur quatre lignes rouges : Jérusalem est la capitale indivisible d’Israël ; la Ligne verte n’existe plus ; maintien de 80 % des colonies ; retour d’aucun réfugié. C’est sur cette base que les négociateurs israéliens présentent une offre prétendument « généreuse ».
Cette offre est refusée par Arafat, et les autorités israéliennes enclenchent un plan de communication préalablement établi, martelant à qui veut l’entendre qu’elles n’ont plus « de partenaire pour la paix ». L’argument, massivement relayé dans les médias israéliens, dynamite le camp de la paix. Après une décennie où les travaillistes se sont présentés comme les fers de lance de la paix avec l’OLP et Arafat, la responsabilité de l’échec des négociations mise sur les Palestiniens fait basculer toute une partie de l’opinion publique israélienne dans la résignation et le souhait de ne plus entendre parler des « Arabes ». Un luxe colonial que n’ont pas les Palestiniens.
La majeure partie du camp de la paix suit aveuglément le leader travailliste en accusant Arafat de l’échec. Pourtant, certains journalistes qui ont accès au compte rendu du sommet de Camp David remettent en question la version israélienne. Alors que la gauche anticolonialiste et qu’une partie de l’intelligentsia du camp de la paix tentent de faire entendre un autre son de cloche, la seconde Intifada éclate. Barak et les travaillistes en font le symbole ultime de la duplicité palestinienne et du double langage d’Arafat.
Jusqu’en janvier 2001, différentes initiatives essaient de maintenir l’espoir de paix via des tribunes et des appels. Entre autres exemples, 500 intellectuels et militants du camp de la paix publient un texte de soutien à une tribune d’intellectuels palestiniens plaidant dans Haaretz pour une relance de négociations sur la base des résolutions onusiennes.
Du 21 au 27 janvier 2001, les négociateurs se retrouvent au sommet égyptien de Taba et parviennent à des accords sur de nombreuses questions, y compris celle des réfugiés. Dans les faits, tout cela reste suspendu aux nouvelles élections, après que Barak a démissionné de son poste. Celles-ci, prévues en février, permettent au général Ariel Sharon, qui prône l’emploi de la force pour résoudre le « problème palestinien », de l’emporter largement.
Un morcellement des luttes
Certains intellectuels proches de La Paix maintenant se rallient à Sharon, quand d’autres se déclarent en retraite de toute activité militante. Alors que l’armée israélienne engage la réoccupation de l’ensemble des Territoires occupés, des organisations se forment pour agir par petits groupes d’activistes. Taayoush (Coexistence), association arabo-juive créée à la fin de l’année 2000, organise des convois humanitaires vers des villages bouclés par l’armée, ou des camps d’été pour les jeunes des deux sociétés. Machsom Watch se constitue de femmes positionnées aux checkpoints pour vérifier qu’aucun abus n’y est imposé aux Palestiniens.
Quelques initiatives ont lieu pour tenter de relancer le camp pacifique. En février 2002, à l’appel des gauches israéliennes, du Meretz aux communistes, plusieurs dizaines de milliers d’Israéliens se rassemblent à Tel-Aviv en soutien aux futurs conscrits et réservistes qui refusent de participer à la politique de Sharon.
Entre multiplication des attentats et militarisation des esprits, la société juive israélienne se renferme. Surtout, comme l’affirme la secrétaire générale de La Paix maintenant, Gaby Lasky, ses militants ont une « sincère incompréhension » de l’intifada résultant de leurs illusions sur Oslo et du fait qu’ils ne connaissent rien à la réalité du quotidien des Palestiniens.
Revenant plusieurs années après sur ces événements cruciaux, Uri Avnery pointait dans l’échec du camp de la paix sa division entre une « aile sentimentale » et une « aile politique ». La première, largement majoritaire, s’engageait pour des questions morales et pour préserver l’image qui était donnée d’Israël. Les Palestiniens leur servaient « d’objet de mise en valeur » et non de partenaires égaux. L’aile politique, dans la lignée de la gauche anticolonialiste, partait d’une prise en compte des aspirations et des espoirs des Palestiniens pour mener vers une « compréhension mutuelle », seule « base pour la coexistence » selon Avnery.
Si le processus d’Oslo a conduit en pratique à l’enfermement des Palestiniens, cette période doit aussi être appréhendée par l’ouverture inédite des deux sociétés. La gauche anticolonialiste était marginalisée par ses liens avec les Palestiniens et perçue par la majeure partie de la société juive israélienne comme des traîtres à la patrie. En reconnaissant la légitimité de l’OLP, les dirigeants israéliens ont normalisé les initiatives et les rencontres entre leurs concitoyens et les Palestiniens. Les années 1990 marquent par exemple une démilitarisation des mentalités avec une baisse notable du souhait des jeunes israéliens à servir dans les Territoires occupés voire à réaliser leur service militaire. Un état d’esprit bien loin de ceux nés dans les années 2000, et qui aux dernières élections ont majoritairement soutenu la droite et l’extrême droite.
Thomas Vescovi, pour le GT formation
Bibliographique non exhaustive :
Avnery Uri, Mon frère l’ennemi, Un Israélien dialogue avec les Palestiniens, Paris, Liana Levi, 1998.
Vescovi Thomas, L’échec d’une utopie. Une histoire des gauches en Israël, Paris, La Découverte, 2021.
Warschwaski Michel, Sur la frontière, Paris, Stock, 2002.