Il y a vingt ans, le 9 novembre 1989, le mur de Berlin s’ouvrait. En deux ans, l’événement allait changer la face du monde : unification de l’Allemagne, fin du régime de l’Union soviétique et de ses alliés d’Europe centrale, sortie de quarante années de « guerre froide ».
A l’époque, l’Occident fêtait la victoire de son système et annonçait l’avènement d’un nouvel ordre international, avec l’extinction des conflits qui ravageaient alors la planète. Force est de constater que, deux décennies plus tard, il n’en est rien : l’ordre mondial plus juste reste à trouver et de nouvelles guerres se sont ajoutées à celles qui ont continué.
Le conflit israélo-palestinien en fournit, hélas, la meilleure preuve : entre-temps, malgré les accords d’Oslo et deux Intifadas, la colonisation a quadruplé et l’Etat d’Israël s’oppose plus que jamais ouvertement à l’établissement d’un Etat palestinien indépendant.
Paradoxalement, la plupart des hommes politiques qui saluaient la chute du mur de Berlin se sont tus devant la construction de celui qu’Israël érige dans le territoire palestinien occupé, pourtant condamné le 9 juillet 2004 comme illégal par la Cour internationale de justice de La Haye, dont l’Assemblée générale de l’ONU a fait sien le jugement onze jours plus tard.
A l’occasion du XXe anniversaire de la fin du mur de Berlin, il est une exigence à faire valoir et grandir jusqu’à entraîner les peuples dans l’action : n’acceptons plus le « deux poids deux mesures ».
Le mur de l’apartheid, lui aussi, doit tomber !