Douarnenez, le 9 janvier 2008
Monsieur Louis Le Pensec,
Ancien Ministre,
Sénateur du Finistère.
Madame Annick Le Loch,
Députée du Finistère.
Monsieur Jean-Jacques Urvoas,
Député du Finistère.
Monsieur Gilbert Le Bris,
Député du Finistère.
Monsieur le Sénateur,
Madame la Députée,
Monsieur le Député,
Vous n’êtes pas sans savoir le drame que vivent les habitants de la bande de Gaza depuis maintenant près de deux ans, depuis que le choix démocratique des électeurs palestiniens n’a pas été respecté et qu’à été suspendue l’aide européenne aux Palestiniens.
Le blocus strict de la bande de Gaza a été établi après la prise du pouvoir par le Hamas en juin dernier dans ce territoire. Le 28 octobre dernier, après qu’Israël ait en septembre proclamé ce territoire « entité hostile », l’armée israélienne a décidé de réduire de 15 à 20 % la fourniture en électricité et en carburant à cette bande de terre qui est une des zones les plus peuplées du monde (environ 1.500.000 habitants sur 360 km2), où le taux de chômage est de 70 %, où 87 % de la population vit sous le seuil de pauvreté et où les malades meurent par manque de soins et de médicaments ou par impossibilité de sortir de la bande de Gaza.
Nous avons ensuite appris que le gouvernement israélien comptait réduire encore plus sa fourniture d’électricité à la bande de Gaza à compter du 2 décembre dernier. Ceci est en fait une punition collective infligée à la population de toute la bande de Gaza, population réduite à la survie. Ceci est un crime de guerre et viole la Quatrième Convention de Genève, dont la France est signataire, avec l’engagement de la respecter et de la faire respecter en toutes circonstances. Une telle situation ne peut qu’entraîner une aggravation des tensions avec le risque de violences accrues, d’autant plus que le gouvernement israélien reste sourd aux appels à une solution négociée ou à une trêve émanant de personnalités israéliennes ou de dirigeants du Hamas et que les incursions israéliennes continuent dans la bande de Gaza.
C’est pourquoi nous vous écrivons afin de vous demander d’intervenir auprès du gouvernement français pour qu’il intercède auprès de l’Etat d’Israël, pour qu’il reprenne ses livraisons normales de carburant, qu’il renonce à appliquer les coupures d’électricité envisagées et surtout qu’il lève immédiatement le blocus imposé à toute la population. Nous vous demandons également de bien vouloir nous recevoir pour en discuter.
En l’attente de votre réponse, nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Sénateur, Madame la Députée, Monsieur le Député, l’expression de notre considération distinguée.