Soirée à l’initiativedu Collectif Boycott Apartheid Israël – Paris Banlieue et du Groupe local AFPS Paris-Sud, consacrée à la question de l’eau
Vendredi 16 décembre, à la Maison de la Vie Associative et Citoyenne du 13e, les personnes présentes ont écouté avec beaucoup d’intérêt l’exposé présenté par le Dr Husam Al-Najar, Maître de conférence à l’Université islamique de Gaza, expert en eau et assainissement.
Il a brillamment commenté son diaporama bien documenté.
Les points énoncer durant la conférence à souligner :
– Les nappes phréatiques sont gravement polluées par des rejets industriels ou agricoles : 90 % des eaux souterraines sont impropres aux usages domestiques.
– Les stations d’épuration sont insuffisantes, notamment du fait des coupures de courant quotidiennes.
– A chaque agression, l’armée israélienne bombarde les infrastructures, en particulier, les usines de traitement des eaux usées. Celles-ci se déversent alors dans la mer et les Israéliens accusent les Palestiniens d’utiliser ces eaux usées comme armes biologiques contre eux.
– Les eaux usées sont rejetées dans la mer : les baignades (loisir principal de la population de Gaza prisonnière, et particulièrement des enfants) dans l’eau de mer polluée, peuvent être mortelles.
– Les produits employés pour purifier l’eau sont préjudiciables à la santé : 40 % des Gazaouis souffrent de problèmes rénaux.
– Il existe 500 points de désalinisation de l’eau de mer dans la bande de Gaza mais cela coûte très cher. Quelques points de distribution gratuite sont mis à disposition dans des bâtiments publics, comme les écoles
– Les Israéliens prélèvent l’eau de sources situées à la frontière de Gaza ; ils en revendent une partie à la population de Gaza, lui faisant payer au prix fort, l’eau qui lui appartient.
– Ils usent sans parcimonie d’une eau confisquée aux Palestiniens, de Cisjordanie occupée et de Gaza à ils cultivent et exportent des fruits gourmands en eau (avocats, mangues). Les acheter, c’est en quelque sorte boire l’eau des Gazaouis.
– La consommation annuelle moyenne des Israéliens est supérieure à celle des Français et représente plus du double de celle d’un Palestinien.