mercredi 13 décembre 18h (heure de Paris)
La prochaine conférence Bisan en ligne aura lieu le 13 décembre à 19 H. heure de Palestine (18 H. heure de Paris et d’Europe centrale, midi heure de l’Est des États-Unis).
Nous aurons le plaisir d’accueillir le Professeur Étienne Balibar (Université Paris-Ouest) qui parlera (en anglais avec traduction simultanée en arabe pour ceux qui le souhaitent) de Palestine, Ukraine et autres guerres d’extermination : le local et le global. Vous pouvez vous inscrire en ligne en cliquant ici !
Résumé : La guerre en Ukraine et la guerre en Palestine ne sont certainement pas les seuls cas de guerres « chaudes » de notre actualité présente ou récente, et elles ont peu de chance de rester les seules dans un avenir prévisible. Cependant, elles nous mettent immédiatement face à des interpellations tout aussi dramatiques. Et avec toutes leurs différences, qu’on ne peut négliger, nous faisant remonter dans chaque cas à une histoire longue, complexe, tragique et faisant référence aux circonstances de leur début (ou de leur nouveau début), elles soulèvent certains problèmes communs. Certains sont essentiellement liés à leurs déterminations « locales », telles que les questions hautement conflictuelles d’appropriation et d’expropriation qui gouvernent l’articulation entre population et territoire et, avant tout, les questions morales et juridiques de justice qui émergent des relations de domination, d’agression, de destruction, d’extermination. D’autres impliquent une perspective « globale », qu’on peut cependant inscrire dans des cadres analytiques d’interprétation très différents : le droit international et la résolution des conflits, les stratégies impérialistes et anti-impérialistes, les politiques nationalistes de militarisation et les forces cosmopolites de démilitarisation. Cette conférence n’a pas la prétention de couvrir toutes ces dimensions de la situation, sans parler de proposer des « solutions » pour parvenir à une « paix juste » dans chaque cas. Elle essaiera de réfléchir à l’articulation de ces deux niveaux et de soumettre des enseignements provisoires de leur comparaison pour en discuter. Ne jamais oublier que – comme les citoyens à travers le monde qui ont plus ou moins de liens personnels directs avec les peuples et les lieux actuellement soumis à la destruction et au massacre – notre premier devoir est d’agir, pas de parler. Mais agir, où et quand c’est possible, exige aussi de réfléchir en commun.