Trois cents personnes se sont rassemblées devant le Tribunal, répondant ainsi à l’appel du « Collectif 66 Paix et justice en Palestine » (collectif unitaire qui regroupe, avec l’AFPS, 32 organisations et qui avait organisé l’action BDS incriminée). Ce collectif s’est élargi en « Comité de soutien » aux trois prévenus (regroupant 53 organisations et des personnalités).
Devant les marches du tribunal, nous avions installé stands, banderoles et drapeaux. Distributions de tracts, prises de paroles des 3 inculpés et de leurs soutiens, délégations régionales et même nationales, présence des inculpés des autres villes : ce rassemblement a démontré que la combativité ne faiblit pas pour s’opposer à la criminalisation des militants BDS et pour exiger la fin de l’impunité d’Israël.
Quant au déroulement de l’audience elle même : le Tribunal a considéré que la "question prioritaire de constitutionnalité", soulevée par l’avocat Antoine Comte devant la Cour d’appel de Bordeaux et objet du pourvoi en Cassation, devait faire l’objet d’une décision de la Cour de Cassation, préalablement à tout jugement sur le fond de l’affaire. Le tribunal a considéré que cette question ne constituait pas un "incident" comme ceci avait été dit à Bordeaux, mais bien une question préalable. En conséquence de quoi, le tribunal a reporté l’audience au 26 septembre prochain (date fixée sous réserve du résultat effectif de la saisine en Cour de cassation du procès de Bordeaux).
A Perpignan comme ailleurs, la solidarité avec tous les inculpés BDS doit donc se poursuivre... les prochains rendez vous à Perpignan : le 29 janvier un grand gala/ concert de soutien aux inculpés et le 5 février, une nouvelle action BDS sur un supermarché de la région.