« Notre participation au parrainage d’enfants palestiniens n’était pas pour nous un acte de charité, de compassion. C’était la manifestation de notre solidarité politique ; a travers l’enfant orphelin de son père et de sa terre , c’était la Palestine à venir que nous soutenions »
nous disait dernièrement un couple qui fût parmi les premiers parrains en 1977.
Ceci est toujours vrai aujourd’hui.
Les parrainages n’ont jamais été un acte de charité , mais bien un acte concret humanitaire de soutien politique au peuple Palestinien.
Nous travaillons toujours avec les premières associations qui sont :
Inash El Usra en Cisjordanie, les Femmes Travailleuses Palestiniennes (PWWSD) et l’ Union des Femmes Palestiniennes à Gaza , Beit Atfal Assoumoud au Liban.
Les parrainages sont gérés ici par des militantes bénévoles avec l’aide précieuse de Gilles, et nous essayons de faire pour le mieux.
Nous saluons la présence parmi nous de Chantal Abu Eisheh membre de la commission et notre correspondante en Palestine
Après cette entrée en matière les parrains ont pris la parole.
L’un d’eux nous dit « oui c’est bien un acte politique que j’ai fait , mais maintenant que je suis allé sur place, et connu la famille , c’est aussi un lien affectif » Il y retourne prochainement .
Puis vient la question du manque de nouvelles des familles.
Suivant les associations qui gèrent nos parrainages c’est différent. Du Liban on reçoit une ou deux fois par an une carte , une lettre ou un rapport scolaire. L’Union des Femmes de Gaza envoie quelques lettres , mais pas de tous les enfants.
Nous avons encore une fois insisté auprès de nos partenaires , et leur avons dit combien il était important pour les parrains d’avoir des contacts avec les familles parrainées . Et depuis peu, Inash a envoyé quelques lettres avec parfois des photos.Nous en distribuons à des parrains présents, espérant bien en avoir pour tous un peu plus tard.
Chantal nous rappelle que ce n’est pas la coutume d’écrire en Palestine.
Durant les 7 ans que son époux a vécu en France il n’a reçu qu’une seule lettre de sa famille .
(Hébron 180 000 Habitants n’a qu’un seul bureau de poste.)
Toutefois nous continuons à travailler pour que les parrains aient plus d’informations .
Plusieurs idées sont apportées :
Mettre un article sur les parrainages à chaque publication de Palestine Solidarité
Donner des nouvelles sur le net ,( il nous faut donc avoir votre adresse )
Chantal nous donnera des informations dans ce sens.
Demander aux familles françaises d’écrire elles aussi.
Une personne demande comment aller à Gaza .
Très difficile en ce moment , il faut l’accord du consulat, et le l’autorisation de la police israélienne.
La situation à Gaza ?
Plus d’armée israélienne sur terre , mais toutes les nuits des raids d’avions et hélicoptères, très dur à vivre.
Comment est vécu le mur dans la vie courante ?
Bien moins pénible pour les habitants qui sont loin ,mais très difficile pour les autres( voir notre site et nos revues)
Comment est distribué l’argent des parrainages ?
On rappelle que l’AFPS garde 7% des sommes pour faire des actions en France la gestion étant faite par des bénévoles.
Au Liban les familles reçoivent une partie de la somme, le reste allant à l’association pour payer les frais de visite médicale et de dentiste, les goûters et les activités des enfants parrainés qui sont pris en charge toutes les semaines. En Palestine les associations partagent l’argent qu’elles reçoivent entre toutes les famille parrainées. Les familles viennent au centre chercher leur argent et quand elles ne peuvent pas une assistante va le leur apporter. Mais en Cisjordanie les déplacements sont si difficiles que parfois elles n’ont leur argent que tous les deux ou trois mois.
Nous signalons une très forte baisse de demandes de parrainages dû aux informations très « optimistes « données par nos médias : retrait de Gaza , Sharon veut la paix etc.. Mais nous avons bien vu que la vie des palestiniens est toujours plus difficile et les parrainages plus nécessaires .
L’AFPS en fait une de ses priorités.
Jackie Neiss
La commission parrainages serais heureuse d’accueillir des personnes de la région parisienne qui voudraient travailler avec elle.(contacter le bureau 01 43 72 15 79)
L’écriture manuscrite étant souvent difficile à lire, il serait bon que les lettres en français soient tapées à la machine.
Merci
Des filleuls écrivent
Extraits de lettres d’enfants parrainés par le comité France Palestine Solidarité du Val de Marne
– Mahmoud a 7 ans, la maman écrit « Je vous remercie chaleureusement pour tout ce que vous faites pour mon fils et pour toute la famille .
La plus grande aide que vous nous apportez c’est de savoir votre présence à nos côtés dans la situation difficile où nous sommes.
Mahmoud vous adresse ses remerciements et sa reconnaissance la plus sincère pour l’aide qui lui permet d’aller à l’école. Tous les matins quand il regarde ses livres, il pense à vous. Grâce à vous malgré toutes les mauvaises choses de la vie, il a de l’éspoir. Je vous souhaite , pour vous et vos familles, bonne année, santé,jeunesse . Que dieu soit avec vous »
– Le papa de Juma (3 ans), « Je remercie du fond du cœur tous ceux qui se sont mobilisés pour venir en aide à ma famille dans la vie difficile qui nous est faite, avec toutes ses complications . Je ne trouve pas les mots me permettant de traduire les remerciements et la reconnaissance que je veux vous témoigner . Je ne trouve pas les mots pour exprimer le mieux être que nous apporte le fait de savoir que des gens de l’extérieur pensent à nous, à nos enfants .
Nous avons beaucoup de reconnaissance pour votre compassion à notre égard et à l’égard de tous ceux qui souffrent, qui ont besoin de votre aide .
Juma adresse toute sa tendresse et son amour à ses parents de France
Avec toute notre reconnaissance et notre respect »
– Ra’eala la maman de Anas (5 ans) : « Je vous remercie beaucoup pour votre aide. Anas va bien. Par contre il a une sœur handicapée, Chorak, et un petit frère également handicapé, Issa. Ils sont soignés dans des centres spécialisés, Chorak au centre Kofor Okba el Souadia, Issa au centre Yasmine. Votre aide nous permet d’acheter du lait et des couches.
Anas va à l’école et est en bonne santé. Mon mari est en traitement pour le dos et ne peut travailler de façon permanente.
A tous encore merci pour votre aide et votre solidarité, souhaitant que vous puissiez continuer car elle est indispensable pour nos enfants. »