Noir Désir [Inédit, live à Beyrouth], Manu Chao, Sergent Garcia, Aïcha Redouane, IV My people, Meï Teï Sho, Zebda [Exclu, fanfare remix] ? une vingtaine de groupes, chanteurs français, d’origines diverses, aux styles hétéroclites, côtoient les artistes palestiniens les plus en vue et à découvrir tels que Sabreen, Rim Banna, Adel Salameh, DAM, etc. Un double CD témoignage collectif de solidarité avec tout un peuple dont les bénéfices iront au soutien de projets d’échanges culturels avec la Palestine, ses enfants, ses camps de réfugiés.
(*) Le 30 mars 1976, six Palestiniens citoyens d’Israël sont abattus par l’armée israélienne lors d’une journée de protestation contre la confiscation de leurs terres. Depuis, la « Journée de la terre » commémore chaque année l’événement.
Contacts production :
Fabien 06 84 53 00 44 ; conscience-et-culture@wanadoo.fr
Manuel 06 13 51 38 88
Alex, 05 34 40 80 70 ; alex@tactikollectif.org
Contact presse :
Hervé 01 43 60 98 77 ; sabine.hb@wanadoo.fr
Tayeb / Mélanie 05 34 40 80 70 ; tayeb@tactikollectif.org / melanie@tactikollectif.org
L’édito
Un peuple continue de vivre de toutes ses forces, emprisonné, banni sur sa propre terre. Aller à l’école, à l’université, au travail, nourrir sa famille, jouer dehors, rendre visite à ses amis, célébrer une naissance, un mariage, un défunt ? devient, par l’inhumanité de l’occupation, un acte de résistance.
La répression qui s’abat sur lui aujourd’hui est d’une intensité et d’une violence implacable. La vie sociale est en berne. « Ici, on ne chante plus pour les mariages, tu ne peux pas faire la fête quand forcément un de tes voisins est en deuil, pleure un martyr, un blessé ou la destruction de sa maison », nous avait dit Mohamed, père de famille de Deir El Balah, un camp de réfugiés de la bande de Gaza, lors de la tournée du groupe Baobab dans les Territoires occupés en juillet 2001.
En écho, Iyad, musicien de Djénine, en Cisjordanie, accueilli un an plus tard par le groupe de reggae français, à l’occasion d’une coproduction franco-palestinienne « dans l’quartier », en Seine-Saint-Denis, nous lancera « je joue pour ne pas mourir ». Mourir sous les gravats de la guerre faite à un peuple tout entier. Disparaître sous le voile de l’obscurantisme, celui qui fait taire la musique populaire, celle qui se frotte à la rue, parce qu’elle est plus que jamais rencontres, croisement des cultures et des genres.
Quand Mahmoud Darwich, poète palestinien, déclare « non les roses ne symbolisent pas seulement les martyrs », parce qu’il veut aussi parler d’amour, seulement d’amour, et déclame « sortez de notre terre / de notre terre ferme, de notre mer / de notre blé, de notre sel, de notre blessure / de toute chose, sortez / des souvenirs de la mémoire / ô vous qui passez parmi les paroles passagères », il n’y a pas contradiction, « il y a un pays ? » qui vit et qui résiste.
Résistent, vivent, créent, jouent, sur une terre occupée, saisie - Abdel Moneim Oudwan à Gaza, Iyad Steiti et Azza à Djénine, Sabreen à Jérusalem, DAM à Lod, Rim Banna à Nazareth, NWR à Akko - ou en exil - Adel Salameh en France, Issa Boulos aux Etats-Unis. Tous présents sur ce double CD témoignage collectif de solidarité avec tout un peuple et de soutien à ses musiciens ? parce que « les roses ne symbolisent pas seulement les martyrs. »
Les artistes de la compilation
Adel Salameh [Palestine] / Aïcha Redouane / Alcid H [IV My People] / Baobab / Cie Montanaro [Fr.-Palestine] / Dal’ouna [Palestine-Fr.] / DAM [Palestine] / Fermin Merguruza / Gaâda / Ganoub / Issa Boulos [Palestine] / Kaliman / Les Hurlements D’Léo / Manu Chao / Maz’ooj [Palestine] / Meï Teï Shô / Mohamed El Liazid / MWR [Palestine] / Noir Désir / Rim Banna [Palestine] / Rua de Moleke / Sabreen [Palestine] / Sadaâqa [Palestine-Fr.] / Sergent Garcia / Zebda / 100% Collègues
Conscience et Culture
L’association Conscience et Culture, née aux milieux des bouquins et des revues de la librairie associative « Envie de Lire » à Ivry-sur-Seine (94), est une organisation d’éducation populaire. « Défendre et promouvoir les cultures populaires dans le but de développer des solidarités et de combattre toute forme de discrimination », tel est son objectif. « Comprendre pour agir. Agir pour comprendre. Mieux interpréter et repenser le monde pour mieux le transformer »
Précédente production (1999) :
« Justice pour Mumia », compilation contre la peine de mort et de soutien à Mumia Abu Jamal, journaliste, anciens Black Panther, condamné à mort. Depuis plus de vingt ans dans les prisons nord-américaines.
La production de la compilation « Il y a un pays ? » est le prolongement de la tournée du groupe de reggae français, Baobab, dans les Territoires palestiniens occupés en 2001 et de la création de l’association franco-palestinienne en Seine-Saint-Denis en 2002 auxquelles Conscience et Culture s’est associé.
Le Tactikollectif, Zebda, c’est une longue histoire de militantisme, de résistance, de combats (souvent festifs), de rencontres, de coups de coeur. Tout a commencé dans les quartiers nord de Toulouse et tout se prolonge aujourd’hui entre les murs de la ville rose et bien ailleurs. « Nous voulons être les compagnons de route de toutes les luttes qui vont dans le sens de l’émancipation de l’individu. Notre action est essentiellement culturelle. A défaut de discours ou de dogmes, nous proposons l’image et le son qui parlent à la conscience de chacun. Certes c’est une manière différente, certes elle peut paraître gaie, jouissive, voire indécente pour certains ; mais une chose est sûre nous voulons en découdre avec la morosité et le défaitisme qui colle trop à la chose politique. Joyeux, il peut arriver que nous le soyons mais toujours conscients des douleurs. »
Septembre 2002, à l’occasion de la 4e édition du festival « Ça bouge encore » organisé par le Tactik et à la suite de la mission civile des Motivé-e-s en Palestine, une équipe de foot de Khan Youneis, dans la bande de Gaza, est accueillie à Toulouse. Derrière les images, la situation de guerre dans les territoires occupés, le Tactik met en avant cette « jeunesse palestinienne qui résiste, s’engage mais qui aime aussi jouer au ballon, vivre tout simplement. »
Le double CD
Disque 1
1 - Gaza ville (Interlude) 0’21
2 - Sadaâqa « Il y a un pays ? » (Inédit) 5’26
(Manuel Merlot/Sadaâqa) (c) (p) Conscience et Culture
3 - DAM « Min Imhabi » 3’00
(DR/DAM) (c) DAM
4 - Baobab « Algérie » 3’57
(Baobab) (c) (p) 2001 Polydor/Universal Music
5 - Gaâda « Sid Eghnime » 4’34
(Tayeb Laoufi) (c) (p) Samarkand
6 - Zebda « Ma rue » (Fanfare remix - Inédit) 3’36
(M. Cherfi/Zebda) (c) La Tawa - Corida Editions
(p) 1999 Barclay / Universal music
7 - Maz’ooj « Bes bardou ohlbi » (Exclu) 4’44
(Saïd Murad/Wisam Murad) (c) et (p) Sabreen 2002
8 - Les Hurlements D’Léo « La malle en mai » 4’42
(Les Hurlements D’Léo) (c) DR (p) Madame Léo
9 - Issa Boulos « ’al Safi`h » (Inédit) 4’45
(Issa Boulos) (p) 2001 Issa Boulos
10 - Sadaâqa « Shalabiyah » (Inédit) 4’34
(Manuel Merlot/DR) (c) DR (p) Conscience et Culture
11 - Manu Chao « Dénia » 4’35
(Manu Chao) (c) (p) Radio Bemba/Virgin France
12 - Kaliman « Mélange » 3’53
(Kaliman) (c) (p) 2002 Kaliman (l) 2002 M10 Record
13 - Rim Banna « Beit Allah » (Exclu) 4’57
(Rim Banna/Leonid Alexeienko) (p) Rim Banna & Leonid Alexeienko 2002
14 - Moleke de Rua « Aumône » 5’18
(Duda) (c) et (p) Mélodie 2002
15 - Meï Teï Sho « Algeria » (Live) 6’30
(Me¨Teï Sho) (c) Small Axe
(p) Yotanka/Meï Teï Sho
Disque 2
1 - Sabreen « Fi soukout el lile » 4’38
(Saïd Murad) (c) (p) Sabreen 2000
2 - Sergent Garcia « Je sais » 3’50
(B. Garcia) (c) (p) Labeles/Virgin France SA
3 - MWR « Ya sha’bi » (Inédit) 4’45
(Charlie Shaabi/MWR) (c) MWR
4 - Ganoub « Gatr El Said » 6’46
(Khedr Mohamed Soliman) (c) (p) Naïve
5 - Mohamed El Liazid « Amin » 5’30
(Mohamed Baazi) (c) (p) Samarkand
6 - Sadaâqa « Alalaia » (Inédit) 4’25
(Manuel Merlot/DR) (c) DR (p) Conscience et Culture
7 - 100% Collègues « Va Va Veri » 2’57
DR (c) (p) 2000 La Tawa/Corida
8 - Noir Désir « Le fleuve » (Live à Beyrouth-Inédit) 8’40
(B.Cantat/Noir Désir) Live au Liban (c) Universal music publishing (p) Universal music Barclay
9 - Aïcha Redouane et l’ensemble al-Adwâr « Ka’sî wa khamrî » (Live inédit)
(Aïcha Redouane/Habib Yammine) Concert donné au Musée des civilisations d’Ottawa en avril 2000 (c) Aïcha Redouane/Habib Yammine
10 - Adel Salameh « Kanza » 4’59
(Adel Salameh) (c) (p) 2002 Enja Records
11 - Fermin Muguruza « Armagideon Tenoreko Aztarnak » 6’42
(Fermin Muguruza) (c) (p) Muzikametak
12 - Alcid H « Réflexion » 3’55
(Alcid H/ Madizm) (c) (p) 2002 IV My People
13 - Dal’ouna « Couvre feu » 4’33
(Ramzi Aburedwan/Dal’ouna) (c) Dal’ouna
14 - Cie Montanaro « A la fenestra / El Watan » 7’48
(Miquèu Montanaro/Abdel Moneim Oudwan) (c) (p) Cimo & to
15 - Check point Qalandiya (Interlude) 0’23
La distribution
Etre distribué dans toute la France, tout autant dans le réseau commercial (Fnac, Virgin ?) que celui des « indé » ? telle est la responsabilité du Tactikollectif de Toulouse - à qui l’on doit la participation de Zebda et 100% Collègues à la compilation. Forts de leurs expériences de production [album « Motivés ! » 1997] et de distribution [albums 100% Collègues, 1996 et 2002], ils assureront la large distribution de la compilation 300 magasins répartis sur toute la France. Et par la suite, promouvoir et développer des projets de soutien et d’échange culturel avec la Palestine.
Les expériences franco-palestiniennes
La Cie Montanaro
Entre Provence et Palestine, d’une rencontre à Gaza aux Joutes musicales de Printemps de Correns en 2000, les musiciens Miquèu Montanaro (flûte) Laurence Bourdin (vielle à roue), Adbel Moneim Oudwan (oud, chant) et Tahar el Atif (percussions) font Chicha, un album occitano-gazaoui, produit en 2002 par la Cie Montanaro. [dist. Orkhêstra international]
Contact : cimo.to@wanadoo.fr
Sadaâqa
Musiciens de l’Est parisien, de Djénine (dont Azza, 14 ans), de Ramallah, Palestiniens exilés à New York, réunis en juin 2002 en Seine-Saint-Denis à l’initiative de Manu, du groupe Baobab [soutiens : Afaa, Cg 93]. De cette expérience est né l’éphémère « Sadaâqa », « amitié », une création originale aux sonorités orientalo-reggae, aux lyrics arabo-français. Contact : Manuel Merlot 06 13 51 38 88
Dal’ouna
Enfants des quartiers de Ramallah, Ramzi et Ramadan, en résidence au Conservatoire national de région d’Angers depuis trois ans, ont fondé - avec des amis, élèves du CNR - Dal’ouna. Un répertoire à dominante orientale sous influence « baroque-classique-jazz ». Un album, 11 titres, autoproduit. [Ramzi et Ramadan ont participé à l’expérience « Sadaâqa »] Contact : Ramzi Aburedwan 06 15 29 98 77
Les artistes palestiniens
Adel Salameh
Joueur de oud renommé et compositeur palestinien né à Naplouse installé en Europe depuis une vingtaine d’années. De Londres à Lyon où il vit aujourd’hui, Adel Salameh a enregistré cinq albums avec des musiciens turcs, espagnols, indiens, français, anglais ?
Album 2002 : Kanza, enregistré avec sa compagne la chanteuse franco-algérienne Naziha Azzouz [dist. H. Mundi]. Contact : naziha.salameh@libertysurf.fr
MWR
Mahmud, Wassem et Richi, « Palestiniens de 1948 » rappent, depuis Akko, strictement en arabe sur des arrangements de DJ Chuck. « Notre musique parle des conflits et des ennuis que nous rencontrons, en tant qu’Arabes en Israël, de guerre et de paix, de drogues, d’argent, de racisme ? » Contact : www.mwr-rap.com
Rim Banna
« Année et lieu de naissance : 1966, Nazareth, capitale de la Galilée ; nationalité : palestinienne. » Tel que se présente Rim Banna, auteur-compositeur-interprète de la plupart de ses chansons inspirées de la culture palestinienne, des Cananéens aux poètes contemporains. Une musique « moderne » dans la continuité des airs populaires palestiniens. Album 2002 : Al Quds Everlasting. Contact : www.rimbanna.com
Issa Boulos
Joueur de oud, compositeur, Issa vit à Chicago. Leader du groupe Nawa, fondé à l’été 2000 à Ramallah, sa ville natale lors d’un retour de plusieurs mois en Palestine. Sa dernière création ’Hallâj est une adaptation de poèmes d’un prédicateur soufi du IXe siècle.
Contact : issa_boulos@hotmail.com
DAM
Da Arabian MC’s, premier groupe palestinien - citoyens d’Israël - à rapper uniquement en arabe. Tm, Suhell et Mahmood vivent dans la cité de Lod à deux pas de l’aéroport Ben Gourion. « Le gangsta-rap version palestinienne, ils crachent leur rancoeur, s’inspirent des proches tombés sous les balles, de la frustration d’être citoyens israéliens de seconde zone », tels que décrit par le magazine Rolling Stone.. Contact en France : cascaderider@aol.com
Sabreen / Maz’ooj
Fondé en 1980, le groupe sans doute le plus créatif de Palestine installé à Jérusalem Est. Lyrics poétiques, voix dans la grande tradition orientale, « teintée de jazz, de blues et de folk, leur musique « palestinienne » est inclassable », dixit R. Stone. Album 2000, Ala Fein, Maz’ooj est une création parallèle auquel s’est joint des amis comédiens, musiciens. « Une sorte d’ennui, d’humour noir très satirique qui colle à l’état d’esprit des Palestiniens. » L’album, enregistré en 2002, associe « beats électroniques, rap et instruments traditionnels, un assemblage complexe qui a l’ambition de donner un avant-goût du nouveau son palestinien. »
Contact en France : cascaderider@aol.com
Paroles, extraits
« Je sais qu’il y a / il y a un pays où on n’entre pas par la force / Je dois le chercher, le chercher / Je dois l’imaginer / Toutes tes guerres et tes victoires / ne te livreront pas ce territoire / Toutes les armes seront inutiles / pour entrer dans cette ville / Toutes tes richesses et tes millions / ne te livreront pas les clefs de cette maison / Je sais tu peux faire que la terre résonne / mais tu ne peux pas conquérir le coeur des hommes » Sadaâqa
« la cruauté des hommes remplit de larmes les chemins / la violence appelle la violence / je le sais le sang appelle le sang / et laisse dans la bouche comme un goût de vengeance / aujourd’hui tu es là mais qu’en sera-t-il demain / la douce caresse de ta main viendra-t-elle apaiser mon chagrin. » Sergent Garcia
« Ma coupe, mon vin, mon hôte sont trois. / Et moi qui vais quêtant l’amour : quatre. / Celui qui verse le vin remplit sans cesse / La coupe de la joie et de la grâce. / O mon censeur, j’aime Sa beauté ! » Texte de Râbia al-Adawiyya, poétesse mystique du VIIIe siècle, chantée par Aïcha Redouane
« Nous venons vous remercier / Pour vos guerres humanitaires / Qu’y avait-il à la télé alors ? / « Star Academy » ou la façon / Dont il bombardait mon pays ? » Fermin Merguruza
« Ils sont partis sans laisser leurs noms au parfum de basilic, / Sans arroser les feuilles. / Ils sont partis sans semer les fleurs ténébreuses au ciel. / Ils dormaient au-dessus des océans et des cyprès / Au bord de l’univers Et la colombe s’est envolée » Texte de al-Hallâj, prédicateur soufi du IX-Xe siècle mis en musique par Issa Boulos
« Les morts ont le sourire, pour eux la guerre est terminée. / Pour leur dernier soupir, au moins, on leur foutra la paix. » Les Hurlements d’Léo
« Le vent au souffle blessé promet / De mes peines de m’éloigner, de m’en enlever / Et m’amènera un amour pour m’accompagner / Dans mon long voyage et me réjouir / Sa tendresse étanche mon désir et ma mélancolie / Où, Ho vagues de désir, m’amenez-vous ? » Sabreen
Quand un frère souffre, je souffre aussi / On devrait être tous en Algérie / Auprès de nos frères qu’on assassine / On devrait être tous en Palestine » Baobab
« Qui est terroriste ? Suis-je, moi, un terroriste ? / Comment je peux être un terroriste sur ma propre terre ? / Qui est terroriste ? C’est toi le terroriste ! / Tu as pris tout ce que je possédais / Quand cesseras-tu d’être un terroriste ? / Tu me frappes sur une joue / Et tu t’attends à ce que je tende l’autre / Alors tu pourras me frapper à nouveau ? / Dis-moi comment tu me veux / A genoux ? Ligoté ? (?) Tu veux que nous souffrions en silence / Pour que tu puisses vivre en paix ? » DAM
« Les figuiers de celui qui sème dépérissent / La foi de celui qui déracine approuve / Et le voleur, logiquement s’échappe / Mais toi, tu dois garder le silence / Toujours dans une boîte / Tu te sens enfermé. » Maz’ooj