Récemment, Israël a refusé l’entrée à une délégation du Parlement européen sur les relations avec la Palestine, qui avait l’intention de visiter les territoires palestiniens occupés (TPO). La délégation devait examiner la situation dans les TPO à la suite du meurtre de Shireen Abu Akleh par les forces d’occupation israéliennes (FOI). La délégation devait rencontrer des représentants de la société civile palestinienne, notamment : Addameer Prisoner Support and Human Rights Association ; Al-Haq ; Bisan Center for Research and Development ; Stop the Wall Campaign ; The Jerusalem Human Rights Consortium ; The Palestine Institute for Public Diplomacy ; et Union of Agricultural Workers Committee (UAWC). Cette opportunité, tant pour la délégation que pour la société civile palestinienne, a été arbitrairement refusée par le régime d’apartheid israélien, déterminé à maintenir l’impunité pour ses violations des droits de l’homme des deux côtés de la ligne verte. La décision d’Israël s’inscrit dans une tradition de refus d’entrée dans le territoire palestinien occupé aux experts internationaux et aux représentants élus.
Malgré cette décision d’Israël de refuser l’entrée aux élus européens, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a effectué une visite en Israël et dans les TPO, prononçant un discours à la Knesset, rencontrant des étudiants de l’université de Tel Aviv et rendant visite au président Mahmoud Abbas à Ramallah.
Al-Haq, ainsi que les organisations citées ci-dessus, ont envoyé une lettre ouverte à la Présidente du Parlement européen pour dénoncer la décision d’Israël de refuser l’entrée à la délégation européenne, ainsi que le choix de Roberta Metsola de poursuivre sa visite en Israël. La lettre soulignait comment la visite de la Présidente du Parlement européen ne ferait qu’encourager l’impunité dont bénéficie déjà Israël pour ses violations du droit international, y compris l’apartheid, ainsi que d’autres préoccupations, telles que les restrictions d’entrée actualisées d’Israël sur les étrangers en Cisjordanie, équivalentes à des politiques coercitives visant à la fois à forcer le déplacement de ceux qui cherchent à réunir leur famille, à des actes équivalant à un transfert forcé et à de graves violations des Conventions de Genève.
Le 9 juin, la Présidente du Parlement européen a répondu à notre lettre. La Présidente Metsola a déclaré que si elle regrettait la décision d’Israël de refuser l’entrée à la délégation, elle estimait également que celle-ci avait profité de sa visite pour "exprimer (sa) désapprobation aux plus hautes autorités israéliennes", ce qui ne reflète pas exactement tout le contenu de son discours, qui appelait également à "améliorer les liens dans les domaines de la culture, de la science, du commerce, des arts, de la recherche et de la technologie". Aucune référence n’a été faite au meurtre de Shereen Abu Akleh ou à l’occupation par Israël du territoire palestinien depuis 55 ans.
Al-Haq se félicite de la réponse du président Metsola, mais continue d’appeler la communauté internationale, en particulier les États européens et l’Union européenne, à reconnaître les politiques d’apartheid et les violations du droit international perpétrées par Israël contre le peuple palestinien dans son ensemble, des deux côtés de la ligne verte.
Voir la réponse complète du Président Metsola ici.
Traduction et mise en page : AFPS / DD