Notre ami palestinien Abdel Fatah Abusrour, Angevin de cœur et fondateur du Centre culturel Al-Rowwad, nous apprend l’agression dont vient d’être l’objet le camp d’Aïda.
Après Ramallah où l’attaque d’un commando de l’armée israélienne avait fait 4 morts et de nombreux blessés en plein centre ville la semaine précédente, c’est la région de Bethléem qui vient d’être l’objet plusieurs jours de suite d’incursions qui n’ont fait l’objet d’aucune couverture médiatique.
L’armée d’occupation a pénétré en force, dans la nuit du 10 au 11 janvier, dans le camp de réfugiés d’Aïda. Elle a forcé la porte et fouillé le local utilisé pour l’accueil des volontaires étrangers qui était inoccupé cette nuit-là. Et a procédé à l’arrestation (il serait plus juste de parler de kidnapping ou d’enlèvement) de plusieurs enfants et adolescents fréquentant le Centre culturel : Arafa Abdelrahman Abusrur, 14 ans, Ibrahim Adel Abusrur, 16 ans, Abed Rabbah, Mohamed Abdelaziz Abusrur, Naseem Mitwaly, Khaled et Mahmoud Al’Ok, 17 ans.
Ces jeunes sont les frères ou les cousins des enfants de la troupe de théâtre que nous avions accueillis à Angers en juin 2003, lors de leur tournée en France. Nous sommes particulièrement choqués, même si nous savons que c’est tous les jours, en un endroit ou l’autre des territoires palestiniens, que se produisent de telles agressions. Et qu’il n’est pour ainsi dire aucune famille qui ne soit touchée.
L’armée d’occupation exerce en Palestine un véritable « droit de chasse » illégal et scandaleux. L’Europe doit cesser de s’en faire complice et au minimum exiger la libération des enfants et de toutes les personnes internées sans jugement.
Vous pouvez manifester votre solidarité avec les familles de prisonniers en adressant un chèque à l’AFPS 49 (22 rue du Maine 49000 Angers) avec au dos la mention « aide aux prisonniers ».
Le 15 janvier 2007