Bethléem - 23-10-2005
Jaba’ paye de ses terres la construction d’un nouveau "terminal"
Le village de Jaba, au sud-ouest du District de Bethléem, a reçu un
nouvel ordre de confiscation qui contribuera au système d’Apartheid de
murs et de routes pour Juifs-seulement qui est établi sur la terre
palestinienne.
Les forces d’occupation ont ordonné la confiscation de 110 dunums (plus de 10 ha) du
village pour construire un nouveau point de contrôle/terminal sur la route
n° 367 (réservée aux juifs, elle relie la vallée du Jourdain,
Bethléem-Est, et le bloc de coonies de Gush Etzion aux régions de 1948).
Cette route pour Juifs-seulement créera une contiguité entre les
colonies de l’est du District de Bethléem d’une part et aux régions de
1948 d’autre part.
Le checkpoint est l’un de 36 terminaux prévus - 33 en Cisjordanie et 2
ou 3 dans Gaza qui assureront le contrôle israélien des déplacements
des Palestiniens à l’intérieur et à l’extérieur des ghettos
géographiques en Cisjordanie et à Gaza.
Ce checkpoint sera construit à l’extrémité de la section du Mur
d’Apartheid qui isole tous les villages à l’ouest de Bethléem (une
population de 20.000 personnes) du reste du District de Bethléem.
L’histoire de la confiscation des terres du village de Jaba ’(1200
personnes) a commencé peu après 1948.
La confiscation a commencé par 1.000 dunums.
Plus tard, l’occupation a confisqué 6.000 dunums pour construire le
bloc de colonies de Gush Etzion, pour agrandir ces colonies et pour
construire les routes pour Juifs seulement.
Pour construire le Mur d’Apartheid, l’occupation a isolé et confisqué
6.000 dunums supplémentaires.
Maintenant, l’occupation confisque 110 dunums pour le terminal du checkpoint
.
Depuis 1948, l’occupation a confisqué plus de 13.000 sur les 14.000
dunums appartenant au village.
1 dunum = 1000 mètres carrés
Un village palestinien complètement isolé
Deir Nazzam est un village tranquille situé au nord de la ville de
Ramallah, en Cisjordanie. L’armée sioniste s’en est emparée avec ses
armes et ses chars, après l’avoir investi au cours d’une opération
militaire sauvage. Le village est entièrement isolé depuis ce matin.
20 octobre 2005. Le village et la région de Deir Nazzam sont entièrement bouclés. Sa
population ne peut sortir, aller vers Ramallah ou ailleurs, et personne
ne peut y entrer.
Les habitants du village déclarent que les forces d’occupation ont
entièrement bouclé le village, en bloquant les issues à l’ouest, à
l’est et au nord. Toute personne essayant d’y entrer ou d’en sortir est
arrêtée ou sauvagement agressée. La vie s’est entièrement arrêtée dans
le village. Des dizaines de personnes du village qui travaillaient à
l’extérieur avant l’imposition du couvre-feu ont été interdites de
rentrer, et ont été obligées de se faire héberger par des amis ou des
proches dans les villages avoisinants ou la ville de Ramallah.
Les habitants affirment aussi que les forces d’occupation
interdisent aux personnes malades de passer, et les abords du village
ont été fermés par des grands blocs de béton, alors que Deir Nazzam
n’est pas pouvu de services médicaux. Le médecin qui y a sa clinique n’a
pu entrer au village.
La population craint que les malades qui sont régulièrement suivis par
le médecin ou par des médecins de Ramallah, surtout ceux qui souffrent
de maladies chroniques, ne subissent les effets mortels d’un tel
bouclage.
De même, les enseignants venant de l’extérieur du village ont
été bloqués, mais les écoles ont essayé de trouver des solutions
alternatives, les étudiants bloqués eux aussi ont assuré
des cours, pour ne pas fermer les écoles fréquentées par des centaines
d’élèves.
Les habitants de Deir Nazzam ont lancé un appel de détresse, à toutes
les parties responsables, à l’Autorité Palestinienne et ses diverses
administrations, pour faire en sorte de lever le siège du village et le
retour à la vie "normale".
Par ailleurs, des sources palestiniennes ont annoncé que les forces de
l’armée d’occupation ont imposé le bouclage de la province de
Bethlehem, en installant des cubes en béton à l’entrée du village
al-Khodr, conduisant à la route 60, qui est fermée face aux
Palestiniens. Des témoins ont raconté que les forces sionistes ont
fermé les barrages d’al-Khodr et Nashash, à l’ouest de la ville de Beit
Jala, et ont empêché le passage des Palestiniens par le barrage du
container, sur la route de la Vallée du Feu, à l’est de Sawahira.
Les
habitants d’al-Khader affirment que les bulldozers israéliens ont
remplacé les barbelés qui fermaient l’entrée ouest du village, située
sur la route 60, par des blocs en béton pour fermer la route totalement
aux Palestiniens.
Cette mesure israélienne vise à isoler les routes des colonies et à
empêcher les Palestiniens de les emprunter, la route 60 étant celle que
les colons utilisent pour se déplacer.
Mais les sionistes ne se sont
pas contentés de cela, il ont également détruit des kiosques situés aux
côtés des barrages que les Palestiniens utilisent pour commercer. 12
kiosques ont été détruits en tout. Le maire d’al-Khader a protesté
contre ces mesures, indiquant que les forces d’occupation visent à
mettre le barrage militaire à l’intérieur du village, pour éloigner les
voiltures palestiniennes de la route 60, qui sera réservée aux seuls
colons.
Suite à l’opération armée contre les colons de Kfar AEtzion, où 3 ont
été tués, les forces d’occupation pratiquent les punitions
collectives envers toute la population de la région.
Pour le quatrième
jour consécutif, les deux provinces de Bethlehem et d’al-Khalil (Hébron)sont
entièrement bouclées.