Le nettoyage ethnique de la Palestine d’Ilan Pappe.
Fayard, 2008, 394 pages, 22 euros.
Dans cet ouvrage
saisissant, au travers
de nombreux documents
d’archive et
de témoignages de
survivants, Ilan Pappe
retrace les premiers
jours de l’état d’Israël
et la mise en oeuvre
du projet d’épuration
ethnique qui consistera
à vider la
Palestine de toute sa population arabe
pour que vive la légende d’un peuple
sans terre sur une terre sans peuple.
Chroniques de Gaza de Caroline Mangez.
Scali, 2008, 286 pages, 22 euros.
Entre mars 2004 et
août 2007, chroniques
de la vie
quotidienne à Gaza
et des événements
qui ont traversé cette
bande de terre
surpeuplée, véritable
prison permanente
où s’exacerbent
jusqu’à la
caricature toutes les
tensions et les rivalités politiques de tout
bord.
Le Hamas par Khaled Hroub, préface de Dominique Vidal.
Demopolis, 2008, 238 pages, 20 euros.
Sous la forme d’une
série de questions réponses
claires et
illustrées, Khaled
Hroub vient bousculer
les idées reçues
actuelles et fournit
des explications crédibles
sur les évolutions
en cours et les
perspectives au sein
de cette organisation.
A lire impérativement.
Palestine 1947. Un partage avorté par Alain Greh et Dominique Vidal
André versailles Editeur, 2008, 198 pages,19,90 euros.
Dans cette seconde
édition, les auteurs
nous rappellent
dans quelles circonstances
une
majorité de pays
votèrent en faveur
de la création de
l’état d’Israël en
novembre 1947, ce
qui provoqua la
guerre et l’expulsion
de 800.000 palestiniens
de Palestine.
Un parfait exemple géopolitique de
l’entrée en guerre froide.
Dans la peau de Gisela par David Grossman.
Seuil, 2008, 128 pages, 16,50 euros
Nouveau plaidoyer,
un peu vain, de D.
Grossman, qui lance
ici un appel
incertain pour la
Paix, l’évacuation
des territoires occupés.
Une réflexion
sur la peur de
l’autre en Israël, au
carrefour du littéraire
et de la politique.
Abattre les murs de Bassma Kodmani
Liana levi, 2008, 126 pages, 12 euros
Ce petit livre a pour
lui une écriture
limpide, fluide, mais
ambivalente où
l’auteur, d’origine
syrienne, décrit à la
fois l’aspiration réelle
de la société
arabe à plus de
liberté et de
démocratie et les
nombreux freins à
ce processus, faisant
peser un risque de régression sociale
et de violence sur la société arabe.
Revue d’études palestiniennes n°108
Editions de minuit, 2008, 160 pages, 15 euros.
La Revue d’études
Palestiniennes,
c’est fini !
Faute d’un lectorat
suffisant, la
revue a publié,
cet été, son
dernier numéro.
Outil d’analyse
essentiel de la
situation palestinienne,
la revue
aura accompagné
pendant
27 années toute l’actualité procheorientale.
Personnellement, c’est dans cette revue
que j’ai découvert le plan précis du
dépeçage en zones A, B, C de la
Cisjordanie prévu par les accords d’Oslo,
la multiplication des check-points et des
routes de contournement, l’intensification
de la colonisation rendant impossible tout
espoir d’une paix juste. Et cette revue va
terriblement me manquer !
Jours tranquilles à Ramallah de Gilles Kraemer
Riveneuve Editions, 2008, 190 pages, 15 euros.
Voici la chronique
d’un séjour de
trois années passées
au tout
nouveau Centre
culturel de Ramallah.
L’auteur y raconte
une foule d’événements
quotidiens,
d’anecdotes
avec justesse
et humour.
Dans cet environnement
multiforme, tout prend une
dimension surréaliste, presque absurde.
Des histoires à la fois dérisoires et
dramatiques à l’image de la vie
quotidienne dans un pays occupé depuis
plus de 40 ans !