Pourquoi ce partenariat ?
Parce que dans une période où l’emprise de la colonisation et la construction du mur rendent de plus en plus improbable l’établissement d’un État palestinien viable, les actions menées en commun par des Palestiniens et des Israéliens, en association avec des membres de la communauté internationale, ouvrent sur l’avenir.
Et pourquoi uniquement les prisonniers en détention administrative (1200 environ, sur plus de 9 000 prisonniers palestiniens), et parmi eux seulement ceux qui ont moins de 18 ans (et même pas tous, vu l’extrême difficulté à obtenir des informations précises les concernant) ?
pour que l’objectif soit réalisable - alors que la libération de l’ensemble des prisonniers n’a malheureusement pas de chances d’être obtenue puisque, on le constate de toutes les manières, l’enfermement est partie intégrante de la politique israélienne ;
et parce que l’expérience montre que lorsqu’un grand nombre de personnes concentrent leurs efforts sur quelques cas, on peut aboutir à des résultats.
En même temps, chacune des libérations individuelles pour lesquelles nous nous mobilisons renforcera l’exigence de libération de tous les prisonniers.
OBJECTIFS
Obtenir la libération des jeunes pour lesquels sont disponibles des informations suffisamment précises. Ils se trouvent actuellement au nombre de trois. Notre but est présenté de la manière suivante :
Monsieur le Premier Ministre,
Trois jeunes Palestiniens de moins de 18 ans ont été arrêtés par des soldats israéliens et placés en détention administrative. Il s’agit de :
Nader Ali Sayyed Mafurjeh, de Ramallah, né le 8 novembre 1988, arrêté le 22 septembre 2005, numéro didentification 850352444,
Firas Taher Fayiq Omar, de Qalqilya, né le 15 août 1988, arrêté le 30 novembre 2005, numéro d’identification 851992396,
Baha’ Mahmoud Marshoud, de Naplouse, né le 22 août 1989, arrté le 1er décembre 2005, numéro d’identification 851993733.
Bien que mineurs, ils sont traités comme des adultes. Incarcérés illégalement en territoire israélien, ils se trouvent de surcroît soumis à un régime de détention administrative renouvelable indéfiniment, sans inculpation ni procès. Tout cela en violation de la 4ème Convention de Genève ratifiée par l’État israélien en 1951 et de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ratifiée par l’État israélien en 1991.
Je vous demande d’appliquer le Droit et de libérer ces jeunes gens le plus rapidement possible.
DEROULEMENT DE LA CAMPAGNE
Pour obtenir la libération des jeunes qui se trouvent actuellement en détention administrative et au sujet desquels nos partenaires en Palestine ont pu se procurer des informations précises, un ensemble de trois lettres timbrées est proposé à toutes les personnes désireuses de s’associer à cette campagne : la première de ces lettres est destinée au premier ministre israélien, une autre au ministre de la défense, la dernière enfin à l’ambassadeur d’Israël en France. Afin d’accroître la portée de ces envois postaux, chaque série de lettres est relayée par des mails à l’intention d’élus de différents niveaux, depuis le secrétaire gnéral de l’ONU jusqu’aux responsables locaux - selon les groupes participant à cette campagne - en passant par les autorités européennes et françaises. Un message transmis aux cinq associations organisatrices permet enfin de faire le point en temps réel sur l’avancement de la campagne.
NOS PARTENAIRES :
En Palestine :
Addameer, la principale organisation palestinienne de défense des prisonniers ;
DCI (Defence of Children International) - Palestine, dont une section importante est consacrée aux enfants prisonniers.
En Israël :
Ta’ayush (« Vivre ensemble »), créée en 2000 pour associer des juifs et des arabes (israéliens et palestiniens) dans la lutte pour le respect des droits des Palestiniens ;
La Coalition des Femmes pour une Paix Juste, qui regroupe 9 organisations comprenant des Israéliennes et des Palestiniennes.
En France enfin, la campagne lancée initialement par le groupe AFPS de Nîmes avec le soutien d’autres groupes du Sud-Est doit être étendue le plus largement possible pour avoir des chances d’aboutir. L’adresse électronique prisonniers@france-palestine.org a été créée pour recueillir les noms de tous les expéditeurs de ces lettres.
MODALITES PRATIQUES
Parallèlement à la présentation de la situation à l’aide de panneaux et d’un document (six feuilles A4 présentant sous ce format les informations figurant sur les panneaux), il est proposé pour 2,50 Euros un ensemble de lettres et d’enveloppes timbrées :
- une lettre en hébreu (avec au verso sa traduction en français) adressée au Premier Ministre israélien, avec son enveloppe déjà libellée et timbrée à 0,90 Euros ;
- une lettre en anglais (avec au verso la copie de la lettre en hébreu au Premier Ministre) adressée au Ministre de la Défense ("Judge Attorney General") israélien, avec enveloppe timbrée à 0,90 Euros ;
- une lettre en français (avec au verso la copie de la lettre en hébreu au Premier Ministre) adressée à l’ambassadeur d’Israël en France, avec son enveloppe timbrée à 0,53 Euros.
Sur une liste tenue par le vendeur, l’acheteur inscrit ses nom et prénom ainsi que sa localité de résidence .
Il accepte ainsi que le texte des lettres qu’il va envoyer par la poste soit transmis par internet aux destinataires mentionnés en post-scriptum. L’envoi à l’AFPS (à l’adresse prisonniers@france-palestine.org) en même temps qu’aux associations partenaires en Palestine et en Israël permet de tenir à tout moment le compte des lettres expédiées.