Dans le cadre du colloque centré sur « La colonisation et ses conséquences sur la vie politique, sociale et économique des Palestiniens » organisé le 1er mars au Sénat, l’AFPS vient de publier son Cahier n° 26 : « Palestine occupée, la colonisation à marche forcée ». Cet ouvrage présente les principales étapes de l’entreprise israélienne d’accaparement de la terre et des ressources stratégiques des Palestiniens.
Volontairement très synthétique, il démontre comment cette entreprise se poursuit, en s’intensifiant, depuis maintenant plus de 45 ans avec l’aval de tous les gouvernements israéliens sans que la communauté internationale ne réagisse autrement que par des condamnations verbales.
Un certain nombre de questions qui ont fait couler beaucoup d’encre y sont traitées, telles que : est-ce que Y. Rabin a mené sur le terrain une politique différente de celle des autres gouvernements ? Quel a été l’impact des quelques rares périodes de gel de la construction en Cisjordanie ? Les propositions de Camp David étaient-elles acceptables pour les Palestiniens ? Le désengagement de Gaza signifiait-il une volonté d’arrêter la colonisation ?
Enfin, on y trouvera une analyse d’un autre phénomène dont on ne parle le plus souvent que sous l’angle du fait divers : la violence des colons, qui agissent en bénéficiant d’une quasi-impunité. Quotidienne, structurelle et organisée, cette violence s’inscrit dans le contexte de l’intense répression - militaire, policière et judiciaire – exercée par la force occupante afin de mener à bien son projet colonial.