L’AFPS Pays de Morlaix et l’Association l’Amarrée ont organisé un ciné-débat "Bye, Bye Tibériade" le 9 avril.
Une fois que les présentations avec cette grande artiste du cinéma palestinien sont faites dès les premières minutes du film, le public se laisse emporter par le récit de son parcours, tellement bien raconté par la réalisatrice du film "Bye, Bye Tibériade". Lina Soualem, est la fille de Hiam Abbas, elle est sa confidente et celle qui met en scène, en donnant l’impression de la découvrir en même temps que nous, la vie de sa mère. Mais aussi celles de ses grands-mères et arrière grands-mères, de ses tantes. De ces femmes qui ont dû fuir leur ville pendant la nakba et qui n’ont jamais oublié le drame finement illustré par des images d’époque insérées dans le montage du film. Des images de l’occupation en 48/49, en noir et blanc, qui restent tellement superposables avec cellesd’ aujourd’hui en Palestine, 75 ans plus tard.
Les mots pour lutter contre l’oubli. La narration basée sur la mémoire transgénérationnelle, pour raconter une histoire familiale où les femmes de mères en filles n’abandonnent jamais face aux contraintes de l’occupation ou de l’autorité patriarcale. Une résistance au quotidien pour aller au bout de leurs aspirations sociales, professionnelles ou artistiques malgré tous les obstacles.
Une belle leçon de vie que les 90 personnes venues à la projection ont évidemment rattachée à la résistance des femmes de Gaza et de toute la Palestine d’aujourd’hui, confrontées depuis des mois à la barbarie et à la violence coloniale.
Cette séance, les deux associations voulaient l’inscrire dans le cadre des mobilisations construites ensemble depuis le 7 octobre 2023 en Pays de Morlaix.
L’idée en programmant Bye, Bye Tibériade était d’offrir au public une autre façon d’aborder l’histoire de la Palestine au travers des regards particuliers de toutes ces femmes. Et si nous y sommes parvenu, c’est grâce à la finesse du film de Lina Soualem.