Vous trouverez en pièce jointe le bulletin de l’Association France Palestine Solidarité Nord - Pas de Calais.
– Il est envoyé exceptionnellement en version papier par la Poste à tous les adhérents à jour de leur cotisation 2008.
– Il est aussi adressé par e-mail à tous ceux qui ont adhéré, y compris à ceux qui n’ont pas renouvelé leur adhésion.
– Le bulletin est aussi accessible à l’adresse http://www.nord-palestine.org/n40.pdf
Editorial :
Les initiatives de soutien au peuple palestinien se multiplient
Depuis la rentrée de septembre l’AFPS Nord-Pas de Calais, ses militants, déploient une activité intense de
soutien à la résistance du peuple palestinien, activité appelée à se multiplier, dans la région en cet
automne 2008.
Concernant Salah Hamouri, et les prisonniers, la campagne pour sa libération immédiate, se poursuit. Le
voyage de Denise Hamouri le 15 septembre à Lille, Douai et Seclin bien relayé au niveau des médias,
marqué par des prises de position de personnalités plurielles, a dynamisé la mobilisation pour la libération
de notre compatriote. Le silence des autorités gouvernementales se poursuit. Bernard Kouchner en visite
en Israël et en Cisjordanie occupée début octobre reste silencieux. Il est donc nécessaire de poursuivre
notre mobilisation, en remarquant que nous ne sommes pas seuls dans ce combat.
L’AFPS Nord-Pas de Calais est présente sur d’autres axes. A commencer par le rendez-vous proche
concernant Maxime Rodinson le 18 octobre. Avec des partenaires multiples nous réfléchirons sur notre
démarche de soutien au peuple palestinien en faisant en sorte qu’elle soit fondée non sur « quelques
arguments idéologiques » mais mieux « sur une conna issance approfondie de l’histoire ».
Concernant le jumelage Lille-Naplouse après les perspectives ouvertes en juillet la concrétisation est en
cours. Des forces multiples, des personnalités, venues du monde associatif ou syndical s’engagent pour ce
qui est un élément essentiel pour l’échange et le soutien avec le peuple palestinien. Nous avons une
solidarité forte avec Naplouse, sa population, ses élus, son maire récemment libéré. Soyons prêts à
manifester pleinement cette solidarité et prendre des initiatives significatives.
La résistance palestinienne à l’entreprise coloniale se poursuit. Un mouvement de masse, pacifique, avec
l’appui des volontaires internationaux se développe en Cisjordanie, en particulier à Bil’in. Les anarchistes
contre le mur, groupe très actif en Israël, multiplient les actions contre le mur d’apartheid. Ils appuient le
soulèvement populaire palestinien. C’est en liaison avec ce mouvement, qu’au mois de novembre, dans le
cadre d’une campagne d’action nationale, des initiatives seront prises, indispensables avec des colons
encore plus agressifs.
Il est d’ailleurs à relever que d’autres interventions fortes sont en préparation, que ce soit sur la métropole
lilloise fin octobre et en décembre, ainsi que dans le Douaisis. Il y a plusieurs sollicitations pour les
militants de l’AFPS dans le Pas de Calais. Il y a dans la région un besoin de mobilisation pour le soutien
au peuple palestinien. Bien y répondre implique nécessairement que nous soyons plus nombreux à militer.
C’est donc un appel à l’adhésion, et à la ré adhésion à l’AFPS 59/62 que je lance, afin d’être pleinement
efficaces.
Jean-François LAROSIERE, Président de l’AFPS Nord - Pas de Calais
Salah Hamouri : l’engagement pour sa libération se développe
Après les rencontres de Denise Hamouri avec les forces citoyennes de la région Nord-Pas de Calais, le
lundi 15 septembre, marquées par un engagement remarqué de personnalités régionales dans le comité de
soutien pour la libération immédiate de Salah Hamouri, les prises de position et initiatives se multiplient
en faveur de sa libération.
Plusieurs élus régionaux s’expriment de façon forte et courageuse. Ainsi le maire de Douai, Jacques
Vernier, écrit au Président de la république en faveur de cette libération. Jean-Jacques Candelier, député
de la 16ème circonscription du Nord, fait un courrier à Nicolas Sarkozy afin qu’il reçoive Denise Hamouri
afin qu’elle puisse plaider pour son fils. Ils s’ajoutent à des prises de position publiques déjà connues, ou
les complètent.
Des initiatives multiples en faveur de la libération immédiate, se sont déjà tenues ou se préparent : à
Seclin lors du forum des associations, à Lille pour la tenue d’un café citoyen, jusqu’à ce qui se prépare à
Hellemmes, à l’occasion du 60ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Elles sont prises par des organisations amies, comme par l’AFPS elle-même. Pour cette dernière, chacune
des initiatives de cet automne comprendra nécessairement la mise en valeur du combat pour la libération
de Salah.
Jean-Claude Lefort rappelle opportunément dans son courrier que l’envoi de livres à Salah est un des
moyens, cela fut rappelé le 15 à Lille en présence de Denise Hamouri, de la mobilisation pour la
libération immédiate de Salah. On ne peut que rester confondu devant des autorités occupantes qui ont
peur des livres, tout en étant exigeant avec celles de notre pays. Elles ont à exiger d’Israël que les droits
des prisonniers soient respectés. Raison de plus pour que l’élargissement immédiat de notre compatriote
intervienne rapidement.
AFPS Nord-Pas de Calais Lille le 25 septembre 2008
Maxime Rodinson, les marxistes et la question palestinienne
Dans le numéro spécial des Temps Modernes consacré au conflit israélo-arabe publié en 1967, Maxime
Rodinson écrivait un article titré : "Israël, fait colonial".
Alors que pour l’opinion de gauche, l’Etat d’Israël apparaissait comme la réalisation d’une double utopie,
l’utopie nationale avec la résurrection d’une antique nation, l’utopie sociale du socialisme du kibboutz, un
sociologue marxiste venait rappeler que l’Etat d’Israël participait du fait colonial, que les Palestiniens en
étaient les victimes, et que 1948, loin d’être la réalisation d’une belle utopie, était le résultat d’une
conquête qui s’inscrivait dans le mouvement colonial européen.
Maxime Rodinson, dans sa critique du sionisme, allait ainsi plus loin que les critiques liées à la guerre
froide qui visaient moins le sionisme que le fait que l’Etat d’Israël avait choisi le camp occidental ; la
critique de Rodinson mettait l’accent sur l’injustice de 1948 et sur l’impasse dans laquelle le sionisme
enfermait les Juifs, ce qu’il précisera plus tard dans son ouvrage : Peuple juif ou problème juif ? (1981)
Il faut ajouter que Maxime Rodinson s’appuyait sur une connaissance approfondie de l’histoire, en
particulier l’histoire des pays arabes et de l’Islam, et que ses prises de position ne se réduisaient pas à
quelques arguments idéologiques comme on le rencontre trop souvent sur le sujet. De Marx, il avait
retenu la rigueur scientifique, et c’est celle-ci qui fait la force de son argumentation, une leçon toujours
actuelle.
Peut-on rappeler que le numéro spécial publié par les Temps Modernes montrait la différence entre les
arguments rationnels fondés sur les faits comme ceux de l’historien égyptien Lotfallah Soliman et les
arguments messianiques développés par certains articles qui se présentaient comme les représentants de la
pensée juive.
Le 18 octobre nous verrons, avec nos invités, en quoi la réflexion, comme les références de
Maxime Rodinson sont toujours d’actualité, et quelles perspectives peuvent s’ouvrir aujourd’hui
pour le peuple palestinien. En ayant en tête ce à quoi est confrontée Soraya l’ « héroïne » du « sel
de la mer », et qu’indiquait Maxime Rodinson en 1998 : « le premier geste que l’on peut demander
à un gouvernement israélien, c’est qu’il reconnaisse le tort fait aux Palestiniens. Tant qu’ils ne le
disent pas, on ne peut rien espérer. » Soixante ans après la Nakba ce geste est encore en attente.
Dans la revue des temps modernes :
le basculement conceptuel de Maxime Rodinson
publié le vendredi 28 septembre 2007 – cf. PLP de juin 2004, n°42 http://www.france-palestine.org/art...
Bernard Ravenel
Le célèbre article de Maxime Rodinson intitulé « Israël, fait colonial ? » paru dans le
numéro spécial de la revue Les Temps Modernes de 1967 consacré au « conflit israélo-arabe » a constitué un tournant dans la représentation du conflit israélo -palestinien et en
particulier du fait israélien.
Les revues politico-idéologiques sont une caractéristique de
la vie culturelle française. Après la libération en 1945, elles
fleurissent, répondant à l’attente d’un public cultivé et politisé,
avide de penser le monde d’après-guerre pour mieux pouvoir
le changer. En même temps le public de ces revues, et donc
leur tirage et leur impact, restent plutôt limités. A une
exception près : le numéro spécial consacré par Les Temps
modernes au conflit israélo-arabe en mai 1967, juste à la
veille de la guerre des Six-Jours. L’événement de la guerre
en juin a donné immédiatement à ce numéro une actualité
exceptionnelle. Ce dossier, de 992 pages, élaboré par
l’équipe de Jean-Paul Sartre, était composé de deux
ensembles strictement séparés
« les points de vue arabes » et « les points de vue
israéliens » - sans la moindre communication entre les deux
ensembles.
Un article-événement
Précédant le bloc arabe sans y être intégré, se trouve un
article, en quelque sorte introductif, qui devient ce qu’on
pourrait appeler un « article-événement », un peu comme le
célèbre « J’accuse » de Zola dans l’affaire Dreyfus paru dans
le quotidien L’Aurore. Cet article - 80 pages- intitulé « Israël,
fait colonial ? » est signé Maxime Rodinson. Bientôt traduit en
arabe et en anglais, il a constitué à lui seul un corpus
historique et théorique qui a fondé l’engagement politique de
toute une génération en faveur des droits des Palestiniens.
L’impact est si fort qu’au début des années 70, la pensée de
Maxime Rodinson, en particulier sur le sionisme, a dominé la
scène intellectuelle. Maxime Rodinson fut choisi par
l’Encyclopaedia Universalis pour rédiger l’article consacré au
sionisme.
Quatorze ans après, à l’occasion d’une republication de
l’article des Temps Modernes dans un recueil de textes dans
« la petite collection Maspero », Maxime Rodinson rédige une
brève introduction. Après avoir modestement rappelé que cet
article avait eu « quelque influence », il revient sur le sens
profond de sa contribution. Il rappelle d’abord qu’il a voulu
répondre à une question bien précise posée par la rédaction :
Israël peut-il être considéré comme un phénomène de type
colonial ou non ? « Dans les dernières lignes seulement de
mon article », précise l’auteur, « j’esquisse un début de
réponse à la question conséquente : quel avenir doit-on
recommander pour une formation coloniale de ce type ? »
Il est difficile de synthétiser la substance de l’article. Peut-être
peut-on en rappeler la conclusion : « Je crois avoir démontré
dans les lignes qui précèdent que la formation de l’Etat
d’Israël sur la terre palestinienne est l’aboutissement d’un
processus qui s’insère parfaitement dans le grand
mouvement d’expansion européo- américain des XIXe et XXe
siècles pour peupler ou dominer économiquement et
politiquement les autres terres. Il s’agit d’ailleurs d’un
diagnostic évident et je n’ai employé tant de mots pour
l’énoncer que par la faute des efforts désespérés qu’on a
multipliés pour le dissimuler. Il s’agit là de faits. Pour ce qui
est des termes, il me semble que celui de processus colonial
convient fort bien, étant donné le parallélisme évident avec
les phénomènes qu’on s’accorde à nommer ainsi. »
La référence aux efforts désespérés pour dissimuler ce
diagnostic est claire : c’est toute la narration sioniste de la
fondation de l’Etat d’Israël, distillée dans tous les canaux
possibles de la production culturelle et journalistique en
France en particulier, qui est visée. Quant à l’esquisse de
réponse sur l’avenir, Maxime Rodinson se limite à affirmer
qu’il n’y a pas de solution révolutionnaire -au sens de
révolution sociale- au problème israélo-arabe. Il laisse percer
une inquiétude : que la seule issue à la situation créée par le
sionisme soit la guerre.
La réaction fut exacerbée. Comme il le dit lui-même, « [je] fus
confirmé dans mon rôle satanique de traître à une
communauté à laquelle on me faisait un devoir d’appartenir et
de manifester ma solidarité, jusque dans les options les plus
détestables des plus aveuglés de ses dirigeants. ».
1969-1998 : l’approfondissement de la réflexion
Dans les années suivantes, Maxime Rodinson approfondira la
problématique lancée en 1967, en particulier sur la nature de
« l’entité juive israélienne » et en conséquence sur la nature
de la solution de conflit. En 1969, il s’interroge sur la pensée
théorique arabe, différenciant l’apport palestinien de l’apport
arabe en général. Dans un article publié dans la revue
Economie et Humanisme et consacré aux « Visions arabes
du conflit israélo-arabe », il conclut ainsi son essai : « Le
mouvement palestinien acquiert une connaissance de plus en
plus approfondie et affinée de son ennemi. Il s’efforce aussi
de le désagréger de l’intérieur. Armé de cette connaissance,
et dans la recherche de formules capables de séduire au
moins une partie des Israéliens, il est possible que certains
de ses éléments en viennent à réviser plus ou moins leur
vision de l’entité juive comme communauté religieuse de type
moyenoriental ou les éléments de leurs programmes et de
leurs conceptions entachés par cette vision. Peut-être la
considéreront-ils un jour comme une ethnie et en tireront-ils
les conséquences logiques. Certains indices - fort ténus il faut
l’avouer - vont dans ce sens. On s’acheminerait ainsi peut être - mais beaucoup dépend du contexte politique général en
fonction des rapports de forces, vers des perspectives plus
réalistes et aussi plus agréables à l’observateur soucieux de
justice et de paix. En tout cas, toute solution qui n’irait pas
dans le sens d’une coexistence égalitaire des ethnies en
présence heurterait violemment la conscience collective
arabe (car l’inégalité, dans les circonstances présentes, ne
pourrait être qu’au détriment des Arabes) et aurait peu de
chance d’être durable. »
Ainsi, le concept mis en avant pour caractériser l’entité juive
israélienne est celui d’« ethnie ». Dans un article précédent,
écrit en 1959, consacré au nationalisme arabe, Maxime
Rodinson avait alors employé et développé le concept
d’« ethnie arabe ». Désormais, il pressent que le mouvement
palestinien, se dégageant de la pensée arabe dominante, est
sur le point de considérer l’entité juive israélienne, non plus
seulement comme une communauté religieuse mais plutôt
comme une « ethnie ». Il y décèle des indices dans ce sens :
publication par l’Institut d’Etudes Palestiniennes à Beyrouth
des contributions israéliennes du numéro des Temps
modernes sans même publier les contributions arabes
considérées comme n’apportant rien de nouveau ; analyses
et positions politiques du nouveau mouvement palestinien qui
vient de se créer, le Front démocratique et populaire de
libération de la Palestine (FDPLP). Ce mouvement, dirigé par
Nayef Hawatmeh, soucieux de donner à ses militants une
formation approfondie, a initié une analyse du fait israélien qui
va aboutir à poser la question fondamentale : celle
concernant l’existence ou non d’une nationalité israélienne.
En 1979, dans un essai publié dans un recueil italien et écrit à
la mémoire de Waël Zu’ayter, représentant de l’OLP en Italie
et assassiné par le Mossad en 1972 (le premier de la « liste
Golda », juste avant Mahmoud el-Hamchari en France),
Maxime Rodinson précise sa conception du fait israélien :
« Le sionisme a été un choix historique, inscrit depuis
longtemps dans les faits, et il n’est plus question de remettre
en cause le résultat auquel il est arrivé, la nation israélienne,
même si ses fruits amers peuvent permettre de douter pour le
moins de la sagesse du dit choix. Mais le refus obstiné de
comprendre et de reconnaître que ses conséquences ont
apporté à d’autres - les Palestiniens au tout premier chef - un
désastre immotivé (comme le reconnaît maintenant le monde
entier) est une erreur fatale. »
En 1998, un peu plus de trente ans plus tard, la revue
Confluences Méditerranée eut l’idée d’interviewer Maxime
Rodinson sur son article. Avec le recul du temps, sa position
est claire : « Mon article n’a pas tellement vieilli, surtout si l’on
en reste aux bases de l’analyse. En ce qui me concerne, je
suis resté fidèle à ce que je disais alors et je crois que ce qui
s’est passé depuis n’a pas démenti ce que je disais en 1967,
malheureusement. » Concernant le bilan de la politique
menée par les différents gouvernements israéliens depuis
1967, le jugement est sévère : « Il y a des éléments de
continuité et des éléments de différence. La continuité, c’est
que, malgré tout, aucun gouvernement n’a renoncé au
principe de la légitimité absolue de l’installation d’Israël sur
ces terres-là. Certains Israéliens isolés l’ont dit, mais aucun
gouvernement ou aucun mouvement politique. Ils ont toujours
considéré qu’ils étaient là par droit divin ou droit historique.
C’est pour cette raison que j’ai toujours dit que le premier
geste que l’on peut demander à un gouvernement israélien,
c’est qu’il reconnaisse le tort fait aux Palestiniens. Tant qu’ils
ne le disent pas, on ne peut rien espérer. Quant aux Arabes,
ils ont, eux, souvent admis le droit à l’existence d’Israël. »
Finalement, à partir de l’article des Temps Modernes, Maxime
Rodinson, tout à la fois historien, sociologue et philosophe
politique, aura été le grand penseur en France de la question
palestinienne en même temps que de la question juive
israélienne. Il aura fixé pour longtemps le cadre qui permet de
penser les conditions théoriques d’une solution politique
possible et souhaitable du conflit israélopalestinien. Mais son
scepticisme et son inquiétude (sur la guerre possible comme
« issue »...), exprimés dès 1967, restent eux aussi d’une
actualité tragique.
LE JUMELAGE LILLE NAPLOUSE
Création du réseau “Euro-Naplouse”
http://lillenaplouse.unblog.fr/2008...
La IIIème Conférence du Réseau des Collectivités Locales Européennes pour la Paix au Proche-Orient s’est tenue du 25 au 27 septembre à Venise. Elle a permis la création d’un réseau (pour
l’instant informel) intitulé “Euro-Naplouse” à l’initiative de la Ville de Lille. Ce réseau regroupe
toutes les villes et les régions jumelées à Naplouse : Stavanger (Norvège), Naples (Italie) et
deux régions : la Toscane et la Campanie. La ville de Dundee (Ecosse) absente de la
conférence a affirmé son souhait de participer à la mise en place de ce réseau.
La délégation lilloise était composée de Marie-Pierre
Bresson, adjointe en charge de la coopération
internationale, et Bruno Cooren, responsable du service
des Relations internationales à la Mairie de Lille. Marc
Leblanc avait été invité à participer aux travaux de cette
conférence en tant que membre de la société civile
lilloise impliqué dans le soutien à Naplouse. La
première réunion officielle du réseau “Euro-Naplouse”
devrait se tenir en janvier à Lille. Ce réseau
coordonnerait le soutien à la ville de Naplouse
à deux niveaux : au niveau institutionnel des
collectivités locales et régionales, d’une part, et
d’autre part au niveau de la société civile et de
ses associations.
De notre point de vue, la création de ce réseau
européen constitue une avancée importante. Le
travail en réseau, si la société civile s’en
empare, peut devenir un outil essentiel, pour
condamner clairement et fermement la politique
d’occupation et de colonisation d’Israël, et, dans le
même temps, permettre la réalisation de projets
concrets qui aident les Palestiniens à résister. Des
campagnes communes de sensibilisation à la situation
en Palestine devraient permettre aux villes et régions
concernées, en s’appuyant sur la mobilisation
citoyenne, de faire entendre une voix plus forte, en
direction de l’Europe et de ses Etats. Elle devrait enfin
mutualiser et amplifier les efforts humains et financiers
indispensables au développement de la coopération
avec Naplouse.
Marc Leblanc
Les FICHES DU JUMELAGE :
– DEMANDES DIVERSES de partenariat : radio,
musique, cirque, cinéma, scoutisme, bibliothèques.
– RESIDENCES D’ARTISTES : relations avec l’Ecole
des Beaux Arts de Naplouse, voyage d’artistes,
expositions…
– SPORTS : formation d’entraîneurs, échanges
sportifs…
– Le PARTENARIAT SCOLAIRE : 5 écoles
naplousies en demande de partenariat. Ces
fiches concernent des propositions
d’échanges faites par des associations de
Naplouse et s’adressent prioritairement (mais
pas exclusivement) à leurs homologues lillois.
– Aller à Naplouse
Vous voulez aller à Naplouse, aider ses
habitants en mettant vos compétences à leur
service. Voici l’adresse mail qui peut vous
aider à réaliser ce projet, même avec un petit
budget : amis-projecthope-lille@laposte.net
– Voir sur le blog (ci-dessus) les nombreuses
références et les liens :
nouveautés, projets, jumelage côté
municipalités, villes jumelées avec Naplouse,
demandes de jumelage, La Maison des loisirs,
nos voyages, articles de presse, etc.
AGENDA voir http://www.nord-palestine.org/agenda.htm
– Samedi 18 octobre 2008 : Espace Marx à Hellemmes 6 bis rue Roger Salengro
« Maxime Rodinson, les marxistes et la question palestinienne »
Voir ci-dessus page 2 et notre bulletin n° 39
Débat de17h30 à 19h30 avec :
Sébastien Boussois, historien et journaliste, auteur de « Maxime Rodinson, un intellectuel du XXème siècle »
Françoise Germain-Robin journaliste à l’« Humanité »
Ziad journaliste palestinien, porte parole en Belgique du FPLP
Partenaires : AFPS Nord-Pas de Calais, Amis du Monde diplomatique, Cercle Henri Barbusse, Espace
Marx, Hors les murs, UJFP
A partir de 16h30 : stands des associations
– Vendredi 17 octobre : journée contre la misère à Hellemmes avec la LDH – et à Waziers
– Jeudi 23 octobre à partir de 18h30 : soirée de l’engagement citoyen
Défense des droits fondamentaux, solidarité, lutte contre les discriminations, quelles expressions
pour la citoyenneté en 2008 ? à Lille 72/74 rue Royale Maison des associations
– Vendredi 31 octobre 19 heures : Info Palestine au Café citoyen
Michel Warschawski sera à Lille pour la journée
– Semaine du 17 au 24 novembre 2008 :
Khaldoun l’arabe, Dov le juif … - 1948 – 2008 : deux peuples, une seule terre
Mieux comprendre le conflit israélo-palestinien et la question des réfugiés
Du 17 au 24 novembre, le quartier de Fives accueillera notre association « Solidarité Najdeh » qui
soutient les réfugiés palestiniens du Liban, dans le cadre de la commémoration de la Nakba (la
catastrophe), qui a vu 800 000 Palestiniens chassés de leur terre et le début d’un exil de 60 ans
aujourd’hui.
Pour aborder cette question des réfugiés, leurs conditions de vie, leurs droits bafoués et plus généralement
expliquer le conflit israélo-palestinien, nous avons choisi une nouvelle de l’écrivain palestinien Ghassan
Khanafani, « Retour à Haïfa ». La nouvelle est une métaphore sur la perte ou l’ « abandon » de la terre
par le peuple palestinien et un questionnement sur son identité. C’est aussi un témoignage bouleversant
sur la stratégie israélienne de nettoyage ethnique (selon les termes de l’historien israélien Ilan Pappé), qui
devait préparer la création de l’Etat juif. Retour à Haïfa, c’est donc aussi un retour sur l’opération menée
les 21 et 22 avril sur la ville pour la vider de sa population arabe, opération nommée « nettoyage du
levain », en référence à une tradition juive de l’avant Pâques.
L’adaptation au théâtre de la nouvelle par la troupe belge, le Théâtre du Public, sous le nom « Terres
Promises », clôturera cette semaine d’animation et d’information au cours de laquelle nous
rencontrerons les élèves du collège Boris Vian, nous organiserons des ateliers avec le centre social de
Fives autour de la cuisine et des broderies palestiniennes, nous présenterons l’exposition « Lahza » de
photos prises par les enfants des camps du Liban. Pour ouvrir la semaine, nous accueillerons notre ami
Nabil El Haggar avec une conférence sur la question des réfugiés, bien sûr mais aussi sur le la place de
la culture dans la vie et la survie des palestiniens et de cette étonnante capacité d’un peuple à résister au
désespoir, phénomène de résilience qu’il tentera de nous expliquer.
Il sera beaucoup question de l’histoire et de cet épisode tragique, car comment expliquer le conflit sans
rappeler les faits, d’abord. Comment comprendre ce conflit interminable sans comprendre la question
centrale des réfugiés et le légitime besoin de reconnaissance de l’injustice subie par tout un peuple avant
de pouvoir peut-être enfin penser « réconciliation » ?
La nouvelle « Retour à Haïfa » est édité dans la collection Sinbad, Actes Sud
Agenda de la semaine : au théâtre Massenet, rue Massenet 59000 Lille Fives
– lundi 17 novembre à 19 heures :
Conférence : Résistance politique et Résilience culturelle en Palestine
– samedi 22 novembre à 19 heures : Représentation publique de « Terres Promises »
– Jeudi 20 novembre : à Calais avec Artisans du monde : Film de Mohamed Alatar « IRON WALL »
– Samedi 22 et dimanche 23 novembre de 10h à 18 heures : avec Afransaurel,
vente de broderies palestiniennes au Pavillon Saint-Sauveur 99, rue Saint-Sauveur, à Lille
– Samedi 13 décembre : à Douai - Dorignies - salle du château Treuffet : Soirée Mahmoud Darwich
– Mercredi 17 au dimanche 21 décembre : Marché de Noël à Seclin
Rétrospective :
– Lundi 15 septembre 2008 : Denise Hamouri, mère de Salah Hamouri
A Lille (à la MRES et en mairie), à Douai (en mairie) et à Seclin
– Vendredi 19 septembre :
4 lillois sont allés à Naplouse cet été.
Rencontre aux Bois Blancs à propos de leur voyage
et du jumelage de Lille - Naplouse