Composition de la délégation du Collectif
Christian Piquet (Collectif National),
Bernard Ravenel (AFPS),
Samir Abdallah (CCIPPP),
Catherine Guillaume (Coordination des Comités Palestine),
Omar Somi (GUPS),
Richard Wagmann (UJFP).
Du côté du pouvoir
M. Thibault (Conseiller du Président de la République),
M. Jouret (Secteur Moyen-Orient du Ministère des Affaires Etrangères),
M. Uraferean (secteur Israël)
Christian Piquet, au nom du Collectif, a demandé au Quai d’Orsay des explications quant à l’invitation de Sharon.
La délégation gouvernementale a alors rappelé la position française à propos de l’invitation d’Ariel Sharon.
Elle a d’abord dit qu’il y aura des entretiens à l’Elysée, à Matignon et au Ministère des Affaires Etrangères.
Elle a rappelé que la France souhaite garder des relations étroites avec l’Autorité Palestinienne. Après la mort de Yasser Arafat la France a lancé une invitation à la fois à Mahmoud Abbas et à Ariel Sharon, de même que lorsque Michel Barnier au cours de son voyage au Moyen-Orient a vu à la fois Ariel Sharon et Yasser Arafat. Nous espérons donc une visite de Monsieur Mahmoud Abbas. Il n’y a pas de dérive dans la position française.
La France a tenu à voir Ariel Sharon avant le retrait de Gaza pour faire passer son message : le départ de Gaza ne peut être l’opération d’enfermement et doit avoir une suite en Cisjordanie « Gaza first et non Gaza last ».
Nous souhaitons lancer l’idée de Conférence Internationale pour l’automne. Elle a rappelé que le Conseil Européen le 25 mars 2005 avait posé ses conditions pour le retrait de Gaza qui ne doit pas s’arrêter là et doit impliquer la Cisjordanie.
Concernant le décalage que l’on nous reproche entre nos déclarations et nos actes, c’est d’accord, mais c’est difficile à mettre en adéquation. Les pressions, comme l’embargo ou le boycott, ne sont pas si simples et çà ne marche pas. Ce n’est pas tout ou rien, mais nous sommes conscients de ce décalage.
La délégation du Collectif a rappelé que seules des pressions fortes ont fait reculer Israël, que c’est une question de volonté politique des Etats. Le Parlement Européen a demandé la suspension de l’Accord d’association entre l’Union Européenne et Israël, mais le Conseil n’a pas voulu l’appliquer. Il en est de même pour la Coopération militaire. Aujourd’hui, à l’occasion de l’anniversaire de l’avis de le CIJ contre le Mur, il serait bon que la France prenne ses responsabilités sur ce sujet très important.
La délégation gouvernementale a admis qu’il y avait bien une coïncidence malheureuse entre la date anniversaire de la CIJ et l’annonce de la venue de Sharon en France. Elle n’a rien dit de plus quant au message privé et public qui serait tenu.