Article de l’Est Républicain :
La manifestation est tombée en pleine actualité sanglante. Le 15 mai, à 18 h, une trentaine de personnes se sont rassemblées place Corbis, à l’invitation de la section Nord-Franche-Comté de l’association France-Palestine Solidarité. « On souhaite commémorer les 70 ans de la Nakba ; ça veut dire la catastrophe, et ça correspond au départ des 800 000 Palestiniens de leur pays, le 15 mai 1948 (1) », souligne Allel Lounes, président de l’association.
Alors que ce rassemblement symbolique était prévu depuis une semaine, à Belfort et Besançon, entre autres, il a été précédé d’une journée particulièrement meurtrière au Proche-Orient, au lendemain du transfert de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem et du massacre d’une soixantaine de Palestiniens dans la bande de Gaza.
Alors Allel Lounes a saisi l’occasion pour dénoncer un pays, Israël, qui « occupe », « colonise », « détruit », « tue » et « ne respecte pas les résolutions de l’ONU ».
Deux poids, deux mesures
Sans tomber dans l’amalgame : « Nous n’avons rien contre les Israéliens, mais nous sommes contre leur gouvernement d’extrême-droite ». La communauté internationale et « son silence honteux » n’a pas été épargnée. « On en a marre du deux poids deux mesures : si on condamne l’extrémisme religieux du Hamas, il faut alors dénoncer les colonies, qui sont le fait de religieux extrémistes », a repris Allel Lounes.
Devant une assemblée de citoyens, de militants de la CGT, du parti communiste français et des Verts, une petite plaque en carton, rebaptisant temporairement la place Corbis en place de la Nakba, a été dévoilée.
L’association France Palestine, qui travaille avec l’Union juive pour la paix, envisage de programmer un rassemblement de plus grande ampleur, toujours pour protester contre la situation au Proche-Orient.