Les paysans palestiniens et la population rurale manifestent pour
obtenir un accord et faire gagner le dialogue entre palestiniens.
Le PFU a réussi à rassembler la population rurale dans la rue pour
faire entendre sa voix, exprimer sa condamnation des combats qui
se sont déroulés dans la bande de Gaza et dans certaines villes
de Cis-Jordanie.
La population rurale a pu exprimer sa volonté aux partis cléfs du
Fatah et du Hamas, en montrant sa capacité à mobiliser les
paysans, les femmes et la jeunesse palestinienne dans la rue.
Elle
l’a démontré en se rassemblant au centre de Ramllah pour aller
vers le quartier présidentiel en passant par le siège du conseil du
premier ministre et le siège du conseil législatif.
Le Fatah et le Hamas ont été accusés tous les deux d’être responsables des deniers événement qui ont épandu le sang
et causé la mort d’une dizaine d’innocents.
Les observateurs ont pu noter que la manifestation a rassemblé quelques 2 500 personnes, qu’elle a été la plus
importante manifestation depuis le déclenchement des ces incidents honteux entre le Fatah et le Hamas et que son
succès était à lier au fait que le mouvement populaire est bien plus
important que ne sont toutes les organisations.
Le Palestinian Farmers Union avait organisé ce mouvement avec le
mot d’ordre « avec nos corps construisons un mur pour réaliser l’unité
des palestiniens, arrêter l’effusion de sang palestinien et faire triompher
le dialogue à la place les armes ».
- Chaîne humaine
Avec ce mot d’ordre auquel le Palestinien Farmers Union est attaché,
un travail a été mené avec les organisation paysannes et rurales qui
représentent près de 60% de la population palestinienne, pour
promouvoir le dialogue démocratique comme seul juge de ce qui est en
train de se passer au sein de la Palestine, en mettant en accusation les
dirigeants du Fatah et du Hamas pour leurs responsabilités vis à vis de
ce que subissent les palestiniens en raison de leur lutte pour le
pouvoir : l’augmentation du chômage et l’accroissement de la pauvreté.
Mais en même temps en affirmant que les organisations civiles et populaires devaient jouer leur rôle, au delà des
tendances politiques, qu’un pouvoir démocratique et populaire fort devait exister, reposant sur des principes d’action
démocratiques et pacifiques, pour atteindre les objectifs de liberté, d’indépendance et pour l’établissement d’un Etat
palestinien indépendant et démocratique.
Ce travail d’union a réussi à rassembler 2 500 personnes,
hommes et femmes de différentes provinces rurales de Cisjordanie,
qui ont formé une chaîne humaine débutant au
quartier résidentiel du premier ministre du Hamas, passant par
le Conseil Législatif et allant jusqu’au quartier présidentiel tenu
par le Fatah.
- Cortège à Ramallah
Deux lettres ont été adressées par la population au Conseil du
Premier Ministre et à l’Autorité palestinienne, exigeant du
Fatah et du Hamas qu’ils cessent le combat entre eux, alors
que le secteur rural, et particulièrement les paysans, sont
continuellement victimes des confiscations de terres agricoles
par les israéliens et de la poursuite de la construction du mur
de l’apartheid.
Cette chaîne était entre autre caractérisée par la participation
de femmes rurales et paysannes qui ont exprimé leur
condamnation de ces luttes intestines, quelles qu’en soient les raisons, et ont repris le mot d’ordre exigeant que le
Président et le Premier ministre utilisent leur force pour développer la Palestine rurale plutôt que de se battre entre eux
pour le pouvoir.
Cette manifestation a été largement couverte par des médias locales, Arabes et de agences
internationales.