Le groupe israélien de défense des droits B’Tselem a déclaré qu’Israël commet des crimes de guerre en tuant des civils soumis au blocus et en détruisant les infrastructures à grande échelle.
À Gaza, depuis le début de l’opération "Gardiens des remparts", Israël a bombardé et pilonné des centres de population civile et des bâtiments résidentiels, y compris des tours abritant des dizaines de familles", a déclaré le groupe de défense des droits dans une déclaration publiée sur son site web.
Il ajoute : "Israël aurait causé des dommages massifs aux entreprises, aux infrastructures d’électricité et d’eau, aux routes et aux terres agricoles. Trois hôpitaux auraient été endommagés : l’hôpital de Beit Hanoun, l’hôpital indonésien et le centre médical Hala a-Shawa (actuellement hors service)."
Lundi, une frappe aérienne israélienne massive sur un immeuble résidentiel situé en face du siège du ministère de la Santé a endommagé les bureaux du gouvernement et fait plusieurs victimes parmi ses équipes d’urgence.
B’Tselem poursuit : "Les frappes aériennes israéliennes visent l’un des endroits les plus densément peuplés du monde, déjà en proie à une crise humanitaire causée, en partie, par 14 ans de blocus israélien imposé à ses quelque deux millions de résidents."
Le groupe de défense des droits a souligné que "les civils assiégés de Gaza n’ont nulle part où aller pour se cacher des frappes", notant que des dizaines de milliers de familles ne peuvent pas se protéger.
Concernant les cibles des attaques israéliennes, B’Tselem a déclaré : "Israël se targue à plusieurs reprises de veiller à préserver la vie des civils et affirme que toutes ses actions sont légales... Israël a affirmé qu’elles étaient vides car il avait averti les occupants avant la frappe. Cette affirmation ignore le fait que les bâtiments en question ne peuvent être considérés comme des cibles militaires légitimes, à la fois parce qu’ils sont habités par des civils et parce que leur destruction ne procure aucun avantage militaire à Israël."
Le groupe de défense des droits a réaffirmé que "prendre pour cible des biens civils est interdit et constitue un crime de guerre."
B’Tselem a déclaré que la résistance palestinienne lance des roquettes depuis des zones habitées et que cela constitue un crime de guerre, mais que cela ne justifie pas les bombardements israéliens sur les civils.
Selon B’Tselem, "les centaines de bombes qu’Israël se vante de faire pleuvoir sur Gaza ne font, horriblement, pas partie d’une nouvelle politique."
"Israël bombarde la bande de Gaza de temps en temps, à des degrés d’intensité variables, tuant des gens et endommageant des biens et des infrastructures civils, tout en réussissant à blanchir ses actions grâce aux mécanismes qu’il a mis en place pour protéger les décideurs politiques de toute responsabilité, ainsi que ceux qui approuvent et mettent en œuvre ces politiques."
En conclusion de sa déclaration, B’Tselem a souligné : "La violence doit cesser maintenant. C’est pourquoi la communauté internationale doit intervenir immédiatement et utiliser son influence pour forcer Israël à changer sa politique avant qu’elle ne fasse encore plus de victimes."