FL, AFPS - PalSol n°75
À Karmiel en Galilée, en raison du « caractère juif de la ville » les enfants palestiniens d’Israël n’ont pas droit à un enseignement en langue arabe, ils n’ont pas droit non plus à la gratuité des transports scolaires pour se rendre à la ville voisine de Rameh où existe une école arabophone. Bien que la loi israélienne sur l’Éducation oblige les municipalités à payer les transports scolaires pour les écoliers de leur commune et la scolarité étant obligatoire.
Mais Karmiel a été créé en 1964 sur des terres confisquées aux villages arabes voisins, « pour renforcer l’implantation des Juifs en Galilée » …
La famille des enfants ayant porté l’affaire devant un tribunal, le juge lui a donné tort, en s’appuyant sur l’article 7 de la loi sur l’État-nation, il précise : « Karmiel est une ville juive destinée à étayer la présence juive en Galilée. La création d’une école en langue arabe… [et] le financement du transport scolaire pour des élèves arabes, pour tous ceux qui en ont besoin où que ce soit, pourraient modifier l’équilibre démographique de la localité et porter atteinte à son identité ».
On ne peut dire plus clairement que les citoyens palestiniens d’Israël n’ont pas leur place dans « la seule démocratie du Moyen-Orient ».