Photo : Les conséquences du massacre israélien à Beit Lahia dans la nuit de mardi 29 octobre © Quds News Network
Au moins 42 personnes ont été tuées dans des attaques israéliennes à travers la bande de Gaza, ont indiqué des sources médicales à Al Jazeera, alors que les forces israéliennes ont intensifié leur bombardement des zones centrales et que les chars se sont enfoncés plus profondément dans le nord et le sud de l’enclave.
Six personnes ont été tuées dans deux frappes aériennes sur une maison et près de l’hôpital Kamal Adwan à Beit Lahiya dans le nord de la bande de Gaza, tandis que quatre autres ont été tuées lorsqu’une frappe israélienne a touché une moto à Khan Younis dans le sud, a rapporté jeudi l’agence de presse Reuters, citant des médecins.
Plus tard, une frappe aérienne israélienne près d’un camp de tentes abritant des familles déplacées dans l’est de Khan Younis a tué au moins cinq personnes et en a blessé d’autres.
Dans le camp de réfugiés de Nuseirat, les avions de guerre israéliens ont mené plusieurs attaques aériennes, détruisant un bâtiment à plusieurs étages et frappant des routes à l’extérieur des mosquées. Au moins 11 personnes ont été tuées dans ces frappes, selon les responsables de la santé de l’hôpital al-Awda dans le camp.
Ils ont déclaré dans un communiqué que des dizaines de familles étaient piégées dans leurs maisons après l’avancée des chars depuis la zone nord du camp et que les ambulances n’étaient pas en mesure de les atteindre en raison de la poursuite des tirs de chars.
Alors qu’Israël intensifie ses bombardements sur le territoire assiégé, les Nations unies alertent sur le fait que plus de deux millions de personnes sont piégées dans la bande de Gaza, avec peu d’accès à la nourriture et à l’eau potable.
« La nourriture est rare et la famine est imminente. La plupart des réserves d’eau de Gaza sont impropres à la consommation. N’ayant nulle part où aller, les familles vivent dans des maisons abandonnées ou en plein air », a déclaré l’ONU.
Tareq Abu Azzoum, de la chaîne Al Jazeera, a déclaré que des familles ont passé des jours à se contenter d’eau potable et de dattes.
« Par ailleurs, des civils ont rapporté que des membres de leur famille avaient été ensevelis sous les décombres de leur maison après avoir été pris pour cible par l’artillerie et les avions de combat israéliens sans pouvoir être secourus », a-t-il déclaré.
La guerre d’Israël contre Gaza a continué de faire rage un jour après qu’Israël et le groupe armé libanais Hezbollah ont conclu un cessez-le-feu, mettant fin à plus d’un an de combats et suscitant l’espoir, chez de nombreux Palestiniens de Gaza, d’un accord similaire entre Israël et le Hamas, qui gouverne l’enclave.
Les efforts déployés depuis des mois pour négocier un cessez-le-feu n’ont donné lieu qu’à de maigres progrès.
En annonçant l’accord sur le Liban mardi, le président américain Joe Biden a déclaré qu’il renouvellerait ses efforts en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza, tout en exhortant Israël et le Hamas à saisir l’occasion.
Jeudi en fin de journée, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que les conditions pour parvenir à un accord sur la libération des prisonniers israéliens dans la bande de Gaza s’étaient considérablement améliorées.
Interrogé sur la possibilité d’un accord lors d’une interview accordée à la chaîne locale Channel 14, M. Netanyahu a déclaré : « Je pense que les conditions ont beaucoup changé pour le mieux ».
L’assaut d’Israël sur Gaza a tué au moins 44 330 Palestiniens et en a blessé 104 933 depuis octobre 2023. Israël a lancé la guerre après qu’au moins 1 139 personnes ont été tuées lors d’attaques menées par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, et qu’environ 250 autres ont été faites prisonnières.
Traduction : AFPS