Samedi 8 février 2025 | 14h-19h
Cet atelier propose d’autres regards sur la société et la politique israéliennes. Après une introduction générale sur l’histoire du sionisme et de l’État d’Israël, quatre axes d’étude seront abordés :
– Y a-t-il une démocratie en Israël ?
– La place dominante du judaïsme
– Paradoxes et contradictions de la gauche israélienne
– La dérive ultra-nationaliste de la scène politique
En Israël, les questions de démocratie, d’identité juive et de pluralité culturelle s’entrelacent, et sont souvent au cœur de tensions internes qui affectent la société.
Au fil des décennies, les tensions se cristallisent en Israël. La religion, profondément ancrée dans les institutions, s’impose comme une clé de voûte politique, redéfinissant constamment les frontières entre vie publique et vie spirituelle. La gauche israélienne, qui avait porté les idéaux fondateurs, voit son influence décliner face à une droite de plus en plus nationaliste. Dès les années 1980, cette droite redessine les contours du patriotisme israélien, jusqu’à l’avènement de Benyamin Netanyahou en 2009, qui en devient le visage emblématique.
Intervenantes
Nitzan Perelman-Becker, docteure en sociologie politique à l’Université Paris Cité et ingénieure d’études au CNRS, elle est co-autrice du film Israël, les ministres du chaos (Arte, 69 minutes) et cofondatrice du média Yaani. Ses recherches portent sur l’érosion démocratique, le nationalisme ainsi que la société et la politique israéliennes.
Caterina Bandini, docteure en sociologie de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Elle est actuellement attachée temporaire d’enseignement et de recherche à l’Université de Lille et au CERAPS. Ses travaux portent sur l’engagement militant et les mouvements sociaux, sur le militantisme religieux et sur les rapports coloniaux en Israël-Palestine.