Dans les années 1980 Israël a décidé de faire de leur territoire une zone de tirs pour son armée d’occupation. La Cour suprême israélienne a rejeté le 4 mai le dernier recours contre l’expulsion et le transfert forcé des 1 300 habitants palestiniens qui y vivent, cultivent les terres, élèvent leur bétail. Ces communautés palestiniennes résident dans cette zone de 3 000 hectares depuis des années, bien avant qu’Israël n’occupe la Cisjordanie suite à la guerre de juin 1967.
Cette décision ouvre la voie à la démolition des huit villages situés dans cette zone aride du sud d’Hébron appelée Masafer Yatta et à l’expulsion de ses habitants. Cette expulsion, transfert forcé, constituerait une violation du droit international : Israël, en tant que puissance occupante, n’a pas le droit de transférer contre leur gré des membres de la population occupée.
Depuis 2011, les autorités israéliennes ont démoli ou confisqué 217 structures palestiniennes dans cette "zone de tir", et déplacé 608 résidents palestiniens. Leur quotidien est fait de violence des colons et d’agressions de l’armée, de démolition, de destruction de leurs cultures, de vol de leur bétail.
Dans un communiqué, l’association israélienne de défense des droits humain B’Tselem a déclaré : "Les juges ont ainsi prouvé une fois de plus que les occupés ne peuvent pas s’attendre à ce que justice soit rendue par le tribunal de l’occupant. »
Nidal Abu Younis, Le maire de Masafer Yattaa a déclaré : "Nous n’allons pas quitter nos maisons. Nous allons rester ici."
Sami Huraini, acteur de la résistance populaire à Masafer Yatta a déclaré à l’AFPS : « Nous demandons à la communauté internationale d’intervenir pour empêcher ce crime ! Il faut sauver Masafer Yatta ! »
L’Association France Palestine Solidarité assure les communautés palestiniennes de Masafer Yatta de toute sa solidarité.
Elle exhorte la France et l’Union européenne de cesser enfin de fermer les yeux devant les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité d’Israël à l’encontre du peuple palestinien et de prendre les mesures nécessaires pour que cela cesse.
La communauté internationale doit empêcher Israël de transférer de force les communautés de Masafer Yatta. Si ce crime était commis, elle devra s’assurer que les responsables - y compris les ministres du gouvernement, les hauts gradés de l’armée et les juges de la Cour suprême - seront tenus pour responsables et devront en payer les conséquences.
Il faut sauver Masafer Yatta !
Le Bureau national de l’AFPS
Le 6 mai 2022
Photo : AFPS - AT