La résolution pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine n’a pu être adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU en raison des pressions américaines (8 pour, 5 abstentions, 2 contre).
Ainsi les Etats-Unis refusent toute initiative en faveur d’un règlement du conflit sur la base du droit international et se posent en garants inconditionnels de l’impunité d’Israël. Non seulement ils ont voté contre, mais ils ont contraint à s’abstenir deux Etats africains, le Nigeria et le Rwanda, qui ont reconnu la Palestine. Le Royaume uni, lui aussi, s’est réfugié dans une piteuse abstention.
Nous nous félicitons par contre du vote positif de la France (et du Luxembourg). Elle doit à présent en tirer tous les enseignements.
Dans ces conditions, le projet de conférence internationale envisagée par Laurent Fabius, dans laquelle l’Europe aurait pu jouer un rôle pour imposer une négociation sur la base des seuls paramètres du droit international, paraît mort né.
La France, forte du vote de ses deux assemblées en faveur de la reconnaissance de l’Etat de Palestine, ne doit pas accepter de se laisser marginaliser par les Etats-Unis, mais assumer ses responsabilités historiques en toute indépendance. Elle doit s’afficher résolument du côté de ceux qui cherchent une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.
Elle doit reconnaître sans plus attendre l’Etat de Palestine et, dans le même temps, soutenir les Palestiniens dans leurs démarches en direction des agences de l’ONU et de la Cour Pénale Internationale.
Le Bureau national