Les craintes grandissent en Israël que le départ de l’administration de l’ancien président américain Donald Trump conduise la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye à enquêter sur Tel Aviv pour suspicion de crimes contre les Palestiniens, selon les médias israéliens.
La chaîne officielle Kan a déclaré dimanche que les craintes de la CPI de sanctions imposées par l’administration Trump se sont maintenant dissipées, ce qui pourrait inciter les juges de la Cour à ouvrir une enquête sur la guerre menée par Israël à Gaza en 2014 et les colonies en Cisjordanie, selon la même source.
La chaîne a rappelé que la décision d’ouvrir l’enquête était sur la table de la CPI depuis décembre 2019, et que des sources politiques en Israël craignaient une nouvelle décision à cet égard, d’autant plus que cela pourrait ne pas conduire à une confrontation entre la Cour et Washington.
En juin dernier, Trump a imposé des sanctions aux responsables de la CPI pour avoir cherché à enquêter sur d’éventuels crimes de guerre américains en Afghanistan, ainsi que sur les alliés de Washington, y compris Israël.
Fin 2019, la procureure de la CPI Fatou Bensouda a annoncé son intention d’ouvrir une enquête sur d’éventuels « crimes de guerre » dans les territoires palestiniens.
Dans une déclaration publiée sur le site web de la CPI, elle a déclaré que toutes les normes juridiques stipulées dans le Statut de Rome sont disponibles et permettent une enquête sur les allégations de crimes de guerre commis dans les territoires palestiniens.
"Je suis convaincue que des crimes de guerre ont déjà été commis ou sont toujours en cours en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza", a ajouté Bensouda.
Depuis lors, des procédures sont toujours en cours pour étudier l’étendue de la compétence de la CPI à Jérusalem-Est, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Traduit de l’arabe original par Moncef Chahed pour l’AFPS