Depuis le mercredi 13 septembre 2023, et pour la troisième semaine consécutive, des manifestations ont lieu dans toute la partie orientale de la bande de Gaza. Elles se déroulent à l’occasion des commémorations du retrait israélien de la bande de Gaza en 2005 et appellent à la fin du blocus imposé aux gazaoui.es depuis 17 ans. La répression de ces mobilisations est terrible.
Au moins six jeunes palestiniens ont été tués, et au moins 50 autres ont été blessé.es par balles. Parmi les blessé.es, on retrouve deux journalistes, Ashraf Abou Amra qui a perdu deux doigts et le photographe de l’AFP Said al-Khatib qui a été touché à la main. L’armée israélienne a diversifié ses méthodes de répression, en plus de la fermeture totale de Gaza pendant deux semaines et les tirs sur la population, l’aviation a déclenché plusieurs frappes aériennes sur l’enclave côtière.
Mais les dégâts humains considérables n’ont pas mis fin à la détermination des manifestant.es gazaoui.es et n’ont pas atténué la répression israélienne. Depuis le jeudi 21 septembre, des dizaines de palestinien.nes ont été ciblé.es lors des marches pacifiques. Avec en point d’orgue les manifestations organisées à l’est de la ville de Gaza et celle à l’est de Rafah, au cours desquelles au moins 11 personnes ont été touchées par balles.
Au cours des derniers jours, l’aviation israélienne s’est donc illustrée en frappant quotidiennement des zones civiles gazaouies. Entre le 22 et le 25 septembre, l’armée israélienne a procédé à plusieurs bombardements.
Le 22 septembre, les frappes se sont succédées dans l’enclave. L’aviation a frappé à l’est de la ville de Gaza, avant qu’un drone ne frappe la même zone quelques heures plus tard. Un gazaoui a été touché dans l’explosion. La localité de Juhr al-Dihk, au sud est de Gaza, a ensuite été tocuhée par des tirs de drones et de chars. Le lendemain au soir, l’aviation israélienne envoyai des missiles sur l’est de la ville de Gaza.
Le dimanche 24 septembre, les frappes ont ciblé le camp de réfugié.es de Bureij, à l’est de la bande de Gaza. Enfin, le lundi 25, des frappes aériennes ont aussi été rapportées dans la ville de Gaza.
Autre punition collective infligée aux gazaoui.es, les autorités israéliennes ont fermé pendant deux semaines le passage de Beit Hanoun/ Eretz. Eretz est l’unique point de passage possible pour les gazaoui.es autorisé.es à aller travailler sur le territoire israélien. Malgré la réouverture du 28 septembre, des milliers de gazaoui.es ont perdu leurs ressources. Les pertes économiques étant estimées à 60 millions de Shekels (15 millions d’euros) pour ces personnes et leurs familles.
Photos|| Palestinian workers are going to work in the 48- Palestinian territories through the Erez crossing in Beit Hanoun, northern Gaza Strip. pic.twitter.com/yN74YwXEEa
— Days of Palestine (@DayPal_official) September 28, 2023
Chaque jour ce mouvement de contestation semble s’amplifier et la répression israélienne contribue en partie à augmenter la détermination des habitant.es de l’enclave palestinienne dans la bande de Gaza. Les troupes ont tiré sur la population au sud, au nord et à la frontière est de ce territoire côtier de 365 km², où 2 millions d’habitant.es vivent sous blocus terrestre, aérien et maritime depuis 2007.
Sources : WAFA / Eye on Palestine / Times of Gaza / Reporters Sans Frontières /
Ahmad Hasaballah / Days of Palestine
Photo : Eye on Palestine (alijadallah66)