Les prisonniers en détention administrative emprisonnés dans le camp de détention du Negev ont appelé la communauté internationale, les organisations humanitaires et la Croix Rouge à faire pression sur Israël afin qu’il mette fin aux dossiers de détention administrative et qu’il libère les prisonniers.
Les détenus ont demandé que leur cas soit abordé au Conseil de Sécurité, étant donné qu’ils sont détenus sans accusation tandis que l’administration pénitentiaire renouvelle les ordres de détention administrative pour des périodes supplémentaires sans procès ou présence d’un défenseur.
Les détenus administratifs, 800 prisonniers, ont émis leurs exigences durant une réunion qu’ils ont tenue pour débattre du bien fondé de leur décision de boycott des tribunaux militaires.
Le 19 décembre 2004 les prisonniers ont décidé de boycotter les tribunaux militaires puisqu’ils continuent à renouveler des ordres militaires contre eux sans la moindre base légale.
Les détenus administratifs ont décidé lundi 11 avril d’arrêter le boycott des tribunaux afin de connaître les intentions de l’administration de la prison, après avoir pris rendez vous avec le directeur de la prison.
Les détenus exigent que tous les prisonniers administratifs soient libérés s’il n’y a pas d’accusation portée contre eux, ou qu’ils soient envoyés au tribunal et bénéficient de la représentation légale.
Le département des médias au Ministère palestinien des Prisonniers et Libérés a affirmé que la décision des détenus est une pause dans le boycott, afin de connaître les intentions de l’administration.
Le ministre a ajouté que les ordres de détention sont renouvelés pour 6 à 8 mois, voire un an à chaque fois. Le détenu et son avocat sont avisés de l’ordre une fois qu’il a pris effet.
« La détention administrative est un crime, une violation du droit des prisonniers. Il y a plus de 1000 prisonniers en détention administrative à Mejjido et dans le Negev. 90% des détenus administratifs sont emprisonnés dans le Negev et 850 d’entre eux sont détenus depuis plusieurs années sans accusations » a dit le ministre. Par exemple, le prisonnier Raed Mohammad Qadry, 35 ans, de Naplouse, a reçu 10 ordres consécutifs de détention pour des périodes de 3 mois, après en avoir déjà passé 45 en détention administrative.
Les différentes parties du camp de détention du Negev sont séparées par des murs de béton de 8 mètres de haut, qui divisent le camp en 10 unités, chacune comportant 6 tentes entourées de 4 murs de béton, avec 20 détenus par tente.