Depuis 2000, Israël a pratiquement bloqué les opportunités pour les époux et épouses étrangères d’obtenir des permis de résidence dans les oPt pour la réunification familiale. En raison de ce blocage, qui touche au moins 30’000 familles selon l’organisation pour les droits humains Al Haq, les familles de Palestiniens résidents des oPt et de ressortissants étrangers ont rencontré des difficultés grandissantes ces dernières 2 décennies pour vivre ensemble dans les oPt. Aggravant ces difficultés, ces dernières 4 années ont également vues une augmentation alarmante des refus de visas pour les époux et épouses étrangères ainsi qu’une augmentation et une complexification des demandes, conditions et restrictions arbitraires imposées par les autorités Israéliennes pour les visas.
De plus, depuis le début de la pandémie, il a été difficile voir impossible pour les époux et épouses étrangères d’obtenir l’entrée dans les oPt. Bien qu’il ait été demandé à certains requérants par l’autorité militaire Israélienne de sortir et ré-entrer dans les oPt durant la pandémie afin de satisfaire aux régulations des visas, seule une poignée d’époux et épouses étrangères ont à ce jour été autorisées à entrer ou ré-entrer dans les oPt. De nombreux époux et épouses étrangères ainsi que des parents sont bloqués en dehors depuis des mois, arbitrairement séparés de leurs familles Palestiniennes. Ils ont souffert injustement de la séparation de leur famille, en sus des dépenses significatives nécessaires pour les transports et les frais juridiques.
Le manquement par les autorités Israéliennes ces dernières décennies à adopter des règles efficaces et en adéquation avec les traités internationaux sur l’unification familiale pour les résidents Palestiniens et leurs époux et épouses étrangères a mené à l’émigration de nombreuses familles afin de maintenir l’unité familiale, résultant de fait en l’expulsion forcée de ces ressortissants Palestiniens. De plus, il est clair que l’administration Israélienne sert ses propres intérêts démographiques en autorisant les ressortissants Juifs étrangers éligibles à résider dans l’État d’Israël par le biais de la Loi du Retour, ainsi qu’aux citoyens Israéliens et leurs époux et épouses étrangères à résider de manière permanente dans les oPt sans qu’ils rencontrent les mêmes obstacles, difficultés et restrictions.
La campagne « Right to Enter » salue cette lettre et réitère ses demandes de longue date pour la fin de la politique discriminatoire d’Israël sur la gestion de ses frontières, et pour l’implémentation de règles claires, transparentes et conformes au droit international permettant l’entrée immédiate dans les oPt des époux, épouses et familles des résidents Palestiniens des oPt, ainsi que tous les autres ressortissants étrangers souhaitant visiter, étudier, travailler ou vivre dans les oPt. Des solutions permanentes garantissant l’unité familiale dans les oPt pour les familles palestiniennes avec des ressortissants étrangers sont attendues depuis longtemps.
La campagne « Right to Enter » appelle les états à tenir les autorités Israéliennes responsables de cet échec à garantir leurs obligations légales définies par les lois internationales, y compris dans les cas où ce non-respect affecte les droits familiaux de leurs propres citoyens.
Traduction : AFPS
Lettre originale