La grève de la faim commencée le 3 juillet par le député israélien Azmi Bishara et suivie par 10 dirigeants et militants palestiniens de la région de Jérusalem, avec un militant Israélien contre l’occupation, entre dans son 5ième jour.
L’action est menée dans la partie nord de Jérusalem où les forces d’occupation israéliennes ont commencé la construction de la partie nord du Mur qui doit envelopper Jérusalem et va détruire la vie quotidienne de plus de 110 000 Palestiniens résidant à Jérusalem et ses environs.
Notre grève a déjà été suivie dans d’autres parties de Cisjordanie par des initiatives semblables, grèves de la faim, sit-ins, journées de jeûne.
De même la Direction Nationale Unifiée de Jérusalem a annoncé :
*Une grève générale des commerçants jeudi 8 juillet
*Une manifestation de masse contre le Mur à Hisma
*Une prière collective vendredi 9 à Al-Ram, près des tentes des grévistes de la faim.
Notre grève a pour objectif d’attirer l’attention et de renforcer la mobilisation contre le Mur d’apartheid qu’Israël est en train de construire au cœur de la Palestine en Cisjordanie.
Ce Mur va enfermer la population palestinienne des Territoires Occupés dans des enclaves, briser les liens familiaux, sociaux et économiques des Palestiniens, leur vie culturelle. Il va séparer les enfants de leurs parents, les élèves de leurs écoles, les fermiers de leurs champs, les marchands de leurs boutiques, les malades des lieux de santé.
Ce Mur d’apartheid n’est pas seulement un crime de plus contre les droits du peuple palestinien et sa vie quotidienne. Si nous ne l’arrêtons pas, il peut très bien signifier la fin d’une société entière et aussi fermer la porte à tout accord de paix futur entre Israéliens et Palestiniens.
Le Mur est une question de vie ou de mort pour le peuple palestinien.
C’est parce que c’est une question de vie ou de mort que nous avons décidé de prendre cette mesure extrême et inhabituelle.
Nous avons essayé tous les autres moyens, des manifestations et marches pacifiques, des pétitions aux gouvernements et aux tribunaux, des actions locales et internationales.
Seule une action internationale vigoureuse du Conseil de Sécurité des Nations Unies, de l’Union Européenne et des gouvernements d’Europe peut obliger le gouvernement israélien à changer sa politique dangereuse et mettre fin au projet global du Mur.
Cette grève de la faim n’a pas de durée limitée, elle sera réévaluée selon les développements au niveau international et les décisions du Conseil de Sécurité plus particulièrement, concernant le Mur après la décision de la Cour Internationale de Justice à LaHaye vendredi 9 juillet 2004.
Nous appelons les organisations de solidarité, les mouvements sociaux dans le monde à donner un nouvel élan aux mobilisations contre le mur d’apartheid et à exiger de leurs gouvernements, de l’Union Européenne et des nations Unies qu’ils prennent les mesures politiques après la décision du Tribunal International à LaHaye.
C’est une société entière qui est en danger
Personne ne peut rester silencieux
C’est le moment d’agir
Maintenant !
les 12 grévistes de la faim, Jérusalem, Palestine,7 juillet 2004