Tout est bon pour s’attaquer à Jérusalem-Est : destructions accélérées de maisons palestiniennes et constructions massives dans les colonies, violences quotidiennes contre les Palestiniens de Jérusalem, expulsions à Silwan et Sheikh Jarrah, acharnement contre Salah Hamouri, et développement à marche forcée du tramway colonial.
Ce tramway relie Jérusalem-Ouest aux colonies israélienne illégales à Jérusalem-Est. Il participe à leur développement, sur des terres palestiniennes volées. Ces colonies confortent l’annexion israélienne de Jérusalem. Elles isolent Jérusalem de la Cisjordanie et contribuent à la couper en deux.
Après les campagnes qui ont permis le retrait des entreprises françaises Systra et Alstom, et un désengagement partiel d’Egis, c’est la compagnie espagnole CAF – toujours engagée dans le tramway de Jérusalem - qui est ciblée par une journée internationale d’action le 20 novembre pour exiger qu’elle mette fin à son implication dans cette entreprise israélienne illégale au regard du droit international. Cette compagnie a une filiale en France (CAF France) qui fournit à plusieurs villes françaises des tramways.
Shapir, le partenaire israélien de CAF pour ce projet, est dans la liste publiée par le Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme (HCDH) de 112 entreprises impliquées dans la colonisation israélienne.
Appel à action
Rejoignez avec nous cette action internationale où sont déjà engagés les salariés espagnols de CAF, des syndicats norvégiens, des organisations espagnoles de défense des droits humains, des personnalités espagnoles, des militants du Royaume-Uni…
1) Envoi massif de mail à caf@caf.net
Proposition d’email :
Cher M. Arizkorreta,
J’écris à la veille de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien établie par les Nations unies pour demander que CAF mettre fin à sa participation dans le développement et la maintenance du projet israélien illégal du tramway de Jérusalem (Jérusalem Light Train, JLR).
La société CAF est largement critiquée pour sa complicité avec l’apartheid israélien. Huit syndicats de Norvège appellent au boycott de CAF, plus de 15 organisations de défense des droits humains de l’état espagnol appellent à ce que CAF et les entreprises listées dans la banque de données des Nations Unies soient exclues des appels d’offres publics, et des militants du Royaume-Uni deman-dent que CAF soit exclu de l’appel d’offre destiné à fournir le matériel roulant de HS2 , le nouveau chemin de fer à grande vitesse du Royaume-Uni. EH Bildu, le deuxième plus grand parti d’Euskadi, la communauté autonone du pays basque, appelle aussi CAF à abandonner le JLR, ainsi qu’Amnesty International Espagne.
A moins que CAF ne change d’avis, la compagnie finira probablement sur la liste publiée par les Nations unies des compagnies complices impliquées dans les activités des colonies illégales israé-liennes et avec lesquelles les relations commerciales devraient cesser. Shapir, le partenaire de CAF, est déjà sur cette liste.
Le projet de JLR est un élément clé dans la stratégie des autorités israéliennes pour formaliser l’annexion en cours du territoire palestinien occupé et dénier au peuple palestinien leurs droits fon-damentaux selon le droit international.
En 2016, le Conseil des droits humains des Nations unies a appelé à la cessation de « l’exploitation par Israël d’un tramway reliant les colonies à Jérusalem-Ouest, ce qui est une claire violation du droit international et des résolutions pertinentes des Nations Unies ».
Le JLR lui-même représente un outil de l’apartheid israélien puisque sa construction entraîne l’expropriation forcée de terres et la destruction de propriétés palestiniennes. Son exploitation profi-tera principalement à la population israélienne, particulièrement aux colons illégaux.
Le propre code de conduite de CAF affirme que « toutes les actions de CAF et de ceux qui re-présentent la compagnie respecteront scrupuleusement le droit, les droits humains et les libertés publiques ». Le code ajoute que « chaque entité ou personne qui travaille pour, ou est en af-faires avec, CAF doit observer soigneusement les obligations juridiques actuelles, le code de conduite et les règlements internes de CAF ».
Conformément à ce code, le comité des ouvriers des usines CAF de Beasain et Irun a demandé publiquement que la compagnie se retire du contrat illégal pour le JLR.
La compagnie française Veolia a abandonné tous ces travaux pour le JLR en 2015 après avoir perdu une somme estimée à 20 milliards de dollars en contrats et appels d’offre après des campagnes de la société civile visant à faire pression sur la compagnie pour mettre fin à sa participation dans ce pro-jet.
La pression et les protestations internationales continueront jusqu’à ce que CAF cesse de profiter de la colonisation par Israël des terres palestiniennes. Nous demandons donc à CAF d’annuler immé-diatement son contrat pour le tramway de Jérusalem.
Avec l’expression de mes sentiments distingués,
2) Appel téléphonique à CAF France : 01 82 73 01 00
Éléments d’argumentaire pour votre appel :
Suivez simplement les principaux points ci-dessous et rappelez-vous, s’il vous plait, que le personnel du service client n’est pas responsable de la politique de CAF. Soyez toujours poli, mais ferme en demandant que votre message soit transmis.
Voici les points principaux à garder à l’esprit en passant cet appel :
La personne à qui vous parlez n’est pas responsable de ce contrat, mais vous pouvez leur demander de prendre note et de passer ce message au conseil d’administration de CAF.Les Nations Unies ont appelé à mettre fin au projet illégal israélien du tramway de Jérusalem.
L’objectif du tramway de Jérusalem est de connecter à Jérusalem-Ouest des colonies, qui sont des crimes de guerre selon le droit international.
CAF viole le droit international par son implication dans ce contrat et porte atteinte aux droits du peuple palestinien.
Le partenaire de CAF pour ce projet, Shapir, est sur la liste des Nations Unies des compagnies complices impliquées dans les colonies illégales d’Israël, avec lesquelles les affaires devraient cesser.
Protestation et indignation concernant l’implication de CAF dans l’occupation militaire d’Israël continueront jusqu’à ce que CAF abandonne le projet illégal du tramway de Jérusalem.
CAF devrait écouter ses ouvriers : le principal comité des ouvriers de CAF a appelé la compa-gnie à abandonner ce projet illégal.