AHAVA : le pillage des ressources palestiniennes de la Mer Morte continue
1 - PRODUIT
Vitrine d’un magasin de produits beauté en France
Les produits Ahava sont vendus chez Monoprix et dans des magasins spécialisés dont on peut trouver la carte d’implantation sur le site web http://www.ahava-france.fr/magasins
2 - PRODUCTION
AHAVA est une société réputée pour la qualité de ses produits de beauté, exportés à 40% dans plus de 30 pays. Ces produits sont élaborés, depuis 2004 à partir des boues extraites en exclusivité de la Mer Morte. Ils le sont dans l’usine de la colonie de Mitzpe Shalem en Cisjordanie occupée. Il n’y a pas de circuits touristiques dans cette région qui ne fassent arrêt au magasin de démonstration de Mitzpe Shalem.
Emballage d’un produit AHAVA - magasin monoprix Paris Nation
3 – une production soutenue, notamment, par l’Union Européenne
Au mois de juin 2011, une question parlementaire a révélé que l’Union européenne, pour des programmes courant de 1998 à 2013, avait fait bénéficier la société Ahava de subventions de recherche scientifique pour un montant de plus de un million d’euros ! Interpellée, la commissaire en charge de la recherche et de l’innovation, Maire Geoghegan-Quinn, après d’être réfugiée derrière l’adresse officielle d’Ahava en Israël, a finalement (septembre 2011) reconnu qu’il y avait…un « problème » et qu’une solution était recherchée…pour l’avenir.
4 – une production qui fait l’objet d’une campagne internationale de boycott
Depuis plus de 5 ans AHAVA a été cible d’actions BDS qui, au Royaume-Uni, ont conduit la firme à fermer un de ses magasins-amiral à Londres. En France des actions de rue spectaculaires ou pas ont été menées par des GL, par d’autres organisations.
5 - AHAVA conditionne toujours ses produits dans la colonie de Mitzpe Shalem en Palestine occupée
Jusqu’en avril 2016 la société AHAVA était contrôlée à quasi-totalité par des intérêts israéliens (personnes privées, fonds de placement, kibboutz). Dès 2015 le bruit circulait que AHAVA cherchait à étendre sa clientèle, dans un contexte de moindre rentabilité. Le bruit circulait qu’une société chinoise s’intéressait à AHAVA dans un souci de sa propre diversification et pour diffuser sur le marché chinois à fort potentiel commercial.
En avril 2016, la presse financière internationale [1] et la presse israélienne lèvent le voile et annoncent qu’un protocole d’accord est passé entre les actionnaires de AHAVA et le groupe chinois FUSON (qui contrôle par exemple le Club Méditerranée).
Il est annoncé un transfert de l’entreprise de Mitzpe Shalem à Ein Gedi, oasis israélienne de l’autre côté de la Ligne Verte [2]
Extrait de la note de novembre 2016 de Who Profits (centre israélien de documentation de la colonisation économique) [3]
« Ahava, usine et centre de visiteurs à Mitzpe Shalem sont toujours opérationnels »
Ahava reçoit de nombreux avantages fiscaux du gouvernement israélien, la plupart d’entre eux sont accordés par la loi aux entreprises situées dans les colonies. En plus de l’emploi des colons, Ahava donne également du travail à plusieurs travailleurs palestiniens de Jérusalem-Est qui détiennent une carte de résidence israélienne.
Récemment, Ahava a signé un contrat pour vendre toutes ses actions à la société chinoise Fuson. Le transfert de propriété est toujours en cours et actuellement, seul un des propriétaires a vendu ses actions à Fuson. La vente de l’ensemble de la société est censée être finalisée dans les prochains mois.
Depuis juin 2015, la presse israélienne publie que Ahava a l’intention de déménager son usine de la colonie de Mitzpe Shalem en Cisjordanie à la ville d’Ein Gedi dans la Ligne Verte. En réponse à ces publications, la société a déclaré que l’usine d’Ein Gedi sera en plus de son usine existante à Mitzpe Shalem. Who Profits a suivi ce processus depuis cette annonce, cependant, selon nos informations, Ahava, usine et centre de visiteurs à Mitzpe Shalem sont toujours opérationnels.
Who Profits suit de très près l’évolution de l’entreprise et de ses implantations : « la vente de l’ensemble de la société est censée être finalisée dans les prochains mois ».
A un courrier envoyé à l’administration israélienne en 2015, Who Profits reçoit une réponse en avril 2016 : « Ahava ne détient plus de permis d’exploitation de son site de fouille de boue dans la partie occupée de la zone de la mer Morte ». Who Profits ne précise pas si l’extraction se poursuit ou pas.

5 - Actions proposées
Tant que Who Profits, la presse spécialisée ou des sites de référence n’attestent pas le déplacement de AHAVA de la colonie de Mitzpe Shalem vers Ein Gedi ou tout autre site en Israël, nous pouvons dénoncer :
la tromperie à l’étiquetage, fraude à la consommation infraction à l’Art. L 121-1 du code de la consommation.
ceci par divers moyens :
- envoi de courriers ou dépôt de courriers dans les lieux de vente
-
Modèle de lettre aux distributeurs de produits AHAVA
- actions de rue, en particulier devant des magasins
Modèle de tract "pour le retrait des produits Ahava de nos magasins"