Photo : Al Haq
Monsieur le Président,
Par défaut de responsabilité internationale, Israël jouit d’une culture d’impunité qui soumet systématiquement les prisonniers et les détenus palestiniens à de nombreuses formes de torture et de traitements cruels dans le cadre de son régime de colonisation et d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien.
Bien que les crimes de torture israéliens soient bien documentés, diverses institutions de l’État israélien tentent de dissimuler ces crimes. Les tribunaux militaires israéliens s’abstiennent souvent de documenter la torture des détenus dans les dossiers judiciaires et prolongent leur détention pour des interrogatoires supplémentaires, soutenus par le personnel médical israélien qui certifie que les détenus sont médicalement aptes à supporter les interrogatoires tout en ignorant les marques évidentes de torture sur leurs corps.
Monsieur le Président,
L’occupation israélienne a systématiquement recours à la détention administrative pour détenir arbitrairement des Palestiniens sans inculpation ni jugement, pour une durée indéterminée, en se fondant exclusivement sur des informations secrètes, empêchant ainsi tout procès équitable. Le nombre de détenus administratifs a doublé et s’élève actuellement à 967, dont cinq enfants.
L’impact psychologique des arrestations et détentions répétées sur les Palestiniens ne peut être sous-estimé, car il induit facilement stress, dépression, sentiments d’impuissance et de désespoir.
Monsieur le Président
Avec l’introduction de projets de loi sur la peine de mort et la limitation des traitements médicaux, des raids brutaux dans les prisons et les seulement quatre minutes de douche, le nouveau gouvernement israélien met en œuvre un programme particulièrement hostile et radical à l’encontre des prisonniers palestiniens et de leurs familles. Ces mesures ouvrent la voie à d’autres violations graves des droits de l’homme si la communauté internationale ne prend pas des mesures immédiates.
Merci de votre attention.
Traduction : AFPS