Action réussie à la cinémathèque de Perpignan : " Boycottons la colonisation et l’apartheid " !
La cinémathèque Jean Vigo, lieu d’art et de culture, devrait être une plaque sensible, pas un cocon tiède et feutré où peuvent s’endormir confortablement les bonnes consciences complices. Les responsables de l’Institut Jean Vigo s’en défendent mais ils ont pourtant bien invité des cinémathèques israéliennes dans le cadre de la "Saison 2018 France Israël". Malgré les informations apportées par l’AFPS 66, ils sont tombés dans le piège tendu par le criminel de guerre Nétanyahou.
Le "Collectif 66 Paix et Justice en Palestine" a tenté de les convaincre de renoncer à prendre part à la Saison France-Israël 2018 en expliquant que le Collectif est favorable aux échanges avec des artistes et des cinéastes israéliens mais dans un cadre indépendant et signifiant clairement et publiquement son opposition à la politique coloniale de l’état israélien.
Mais la Saison France-Israël 2018 a été maintenue à Perpignan et le 26 novembre, l’Institut Jean Vigo a organisé la première rencontre dans ce cadre.
Le collectif 66 Palestine a tenu le même jour à 18h un rassemblement de protestation devant la cinémathèque, avec plusieurs distributions à l’entrée de la salle de cinéma les semaines précédentes.
Leur détermination à expliquer et à convaincre ont donné des résultats ! Plus d’une trentaine de militants représentant les organisations du Collectif y ont participé. Ils étaient beaucoup plus nombreux que ceux qui sont rentrés à la projection prévue pour cette soirée qu’ils appelaient à boycotter. Quelques-uns ont même fait demi-tour. Et Savi Gabizon était finalement absent pour présenter son film.
Sous un crachin glacial et de violentes bourrasques, ils ont scandé leurs mots d’ordre solidaires de la Palestine. Un dessin géant de street-art a été mis en place ainsi que des drapeaux et des banderoles. Ils avaient confectionné des dizaines de béquilles que nous avons tenu en hommage à tous les jeunes palestiniens mutilés durant les marches de Gaza.
2018 : 7 mois de massacres, 70 ans d’expulsion des Palestiniens
Dans tous leurs courriers, tracts et pétitions, ils ont constamment expliqué que les cinémathèques israéliennes ne sont évidement pas le problème. Ce qui en est un, c’est de les inviter dans le cadre de la programmation de la Saison France-Israël, car il s’agit d’une campagne organisée par le premier ministre Nétanyahou et son gouvernement d’extrême-droite, avec la complicité du Président Macron qui l’a appelé très familièrement son "cher Bibi" lors du lancement officiel. La jeunesse de Gaza manifestait alors pour sa liberté et le droit au retour de tous les réfugies palestiniens. Gaza est une prison a ciel ouvert dont la population est composée à 70% d’enfants de réfugiés. Pendant que Messieurs Macron et Netanyahou se souriaient aimablement, les balles explosives de l’armée israélienne faisaient leur travail sinistre qui s’est poursuivi tous les vendredi durant plus de huit mois ! Plus de 180 jeunes de Gaza ont trouvé la mort. 18 000 autres ont été blessés, parfois terriblement mutilés.
C’est dans ce terrible contexte que la Saison France Israël a célébré cette année les 70 ans de l’état d’Israël. Depuis 70 ans toutes les résolutions des Nations Unies en faveur des Palestiniens sont restées lettres mortes.
Mais la politique de colonisation et d’apartheid israélienne des territoires occupés est condamnée par un nombre croissant de pays ainsi que par de grands syndicats ou des associations comme Amnesty international. La campagne Boycott, Désinvestissement et Sanctions inquiète de plus en plus le gouvernement israélien.
L’état d’Israël est un état voyou dont la politique menace la paix du monde. Avec cette saison croisée France-Israël, le gouvernement israélien a tenté de restaurer son image. Le résultat à Perpignan comme dans toute la France, c’est un flop. L’opération de "blanchiment" des crimes de l’état d’Israël a échoué. 250 rencontres culturelles pour un piètre résultat. La célébration de l’état d’Israël n’est vraiment pas à l’ordre du jour aujourd’hui. Ce combat continue, pour l’annulation de l’Eurovision 2019 en Israël !